Les chroniques de Zaïtchick

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zaitchick
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Hydargos s'est échappé !

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La pièce à conviction.

Résumé. (Si vous avez manqué le début)
Le tome 2 des Special Goldorak nous avait offert un rêve de fan : l'assaut de la base de la Lune Noire par le grand cornu venu récupérer ses amis Alcor, Vénusia et Banta, retenus en otages. L'armée de Véga est en déroute, Minos est en fuite et Hydargos est aux mains de nos héros.

Première urgence, retrouver un moyen de locomotion pour regagner la Terre afin d'y ramener Hydargos pour qu'il y soit jugé. (Par le TGI de La Haye ?)

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On imagine mal le Hydargos original tomber vivant aux mains d'une espèce inférieure comme celle des Terriens.

L'exploration des ruines de la base (dont l'alimentation en oxygène fonctionne encore !) n'est pas sans risque. Actarus est pris pour cible (et en profite pour changer d'identité.) Heureusement, Alcor, qui possède la collection complète des Zembla reliée cuir (ça en jette), intervient.

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Science du camouflage : les soldats de Véga se coiffent d'une casserole sur la tête, ce qui leur permet de passer inaperçu dans les cuisines.

Dans les cuisines uniquement.


Enfin, nos héros découvrent un mini-UFO (une navette, quoi) en état de marche. Goldorak donne un coup de main pour dégager l'appareil.

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Goldorak vaut une armée de déménageurs bretons.

Pendant qu'Actarus fait ses dernières recommandations, Hydargos, avec la fourberie propre à son espèce, s'empare d'un appareil mystérieux.

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Il a raison Actarus, on ne prend jamais assez garde à l'effet photo-machin truc.

Hydargos dissimule un micro-déstabilisateur qui crée un champ anti-magnétique afin de précipiter l'appareil au sol. (Trop forts les Véghiens, ils créent des machines pour provoquer le crash de leurs propres appareils.)

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Admirez le design de l'appareil nanti de ces ravissantes ampoules. Un must pour animer vos réceptions (si vous n'avez pas peur de prendre des mini-UFO sur la figure.)

Profitant que l'équipage est distrait par une averse de météorites (fréquente en cette saison à la périphérie de la Terre), Hydargos brise ses liens, neutralise Banta (oui, c'est à Banta qu'on a confié la surveillance du prisonnier !) et s'enfuit dans une chaloupe de sauvetage.
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Avec la duplicité qui le caractérise, Hydargos abandonne le navire !

Ainsi, Hydargos s'enfuit mais nos héros survivent au crash de l'appareil qui s'abime en mer et sont recueillis par des pêcheurs. Même le sombréro est sauvé, ce qui est un message d'espoir.
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Mais... Où ai-je déjà vu ces vignettes ?

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J'y suis : Mazinger tome 3, Aphrodite est capturée.

la 2e partie du recueil reprend un scénario de la série, celui de l'épisode "Les radars se sont tus."

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Graphisme et encrage un peu plus soignés mais les planches sont de qualité inégale car fournies par un studio.

Hydargos perturbe les radars de la Terre et sème dans l'espace une flottille de mines, espérant ainsi piéger Goldorak lorsqu'il tentera un vol de reconnaissance... Mais c'est Alcor qui se fait avoir !

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Alcor a les boules ! (Vertes...)

heureusement, Goldorak arrive à la rescousse et entreprend les grands moyens pour dégager son ami.

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Le lecteur appréciera le caractère redondant des récitatifs.

S'ensuit l'affrontement rituel avec le Golgoth de service (qui, comme souvent, n'a rien à voir avec celui, de l'épisode qui a inspiré le récit.)

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La vignette montrant l'éjection de Goldorak a été reproduite à moult reprises.

Fait assez rare, lors de l'affrontement, Goldorak est endommagé et perd un bras. Il triomphe néanmoins en désintégrant son adversaire avec son rayon pectoral (alors que le rétro-laser n'est en fait qu'une sorte de répulso-rayon, mais bon, on va pas chipoter, l'heure tourne.)

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Ce que j'en pense.

D'abord, rappelons aux moins de 20 ans que le magnétoscope n'était pas un produit banalisé comme aujourd'hui et que ces revues étaient le seul moyen de combler le manque entre les deux diffusions hebdomadaires (!) du feuilleton.

La première partie fait suite à un récit paru dans le tome précédent. Les péripéties et les personnages (Hydargos en particulier) sont assez différents de ceux de la série télévisée... Hydargos s'ancre dans le rôle du malfaisant attitré de la série... Alors qu'il est déjà mort dans le feuilleton ! (Mais ressuscité par la grâce de la rediffusion.)

La 2e partie n'a aucune continuité avec la précédente. Seul détail à retenir, la vision de Goldorak endommagé, fait rare dans la série télévisée - contrairement au manga, qui rappelle la dernière image de la deuxième saison où Goldorak apparaît démuni face au monstrogoth Alpha (King Gori) qui retient Vénusia et qui est assez puissant pour arracher le bras de notre robot préféré. (La 2e chaine avait ensuite entrepris la rediffusion des deux premières saisons, laissant le cliffhanger en suspens pendant des mois !)
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MiracleMan contre les hommes du futur.

Message par zaitchick »

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MiracleMan est la reprise par A. Moore d'un super-héros anglais "classique", "inspiré" de Captain Marvel - en fait L. Miller and Son qui publiait Captain Marvel en Angleterre s'est trouvé à court de matériel lorsque Fawcett, l'éditeur américain, a interrompu son activité, d'où la création d'un erzatz. (Comme lorsque E.P. Jacobs a produit le Rayon U pour pallier à l'interruption de Flash Gordon/Gordon l'Intrépide pendant la guerre.)
Le héros est rebaptisé MiracleMan pour éviter un procès avec le Marvel Comic Group.

Voici l'histoire courte qui ouvre le tome 1 de Miracle/Marvel/Man - absente de la traduction de Delcourt :

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Donc, l'action se situe en 1956 - chronologie officielle - et les envahisseurs du futur viennent de 1981 (le comic book est paru en... 1985 !)
On notera que le futur doit être très pollué car les envahisseurs portent des casques à oxygène.

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L'invasion n'est pas prise au sérieux par les habitants de la Terre des années 50 qui comparent les chrono-cruisers aux vaisseaux vus dans Dan Dare (une BD de SF classique.)

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Dan Dare, version originale - la série a été relookée depuis (La nouvelle version est parue en France dans la revue Sunny Sun au début des années 80 sous le tire "Supercrack." Beuh.)

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La famille Miracle/Marvel/Man intervient pour stopper les envahisseurs (la "Science Gestapo" - sic !) qui débarquent aux quatre coins du globe.

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Finalement, les faquins sont remis à la raison et leurs moyens de locomotion anéantis. La touche finale est apportée par Miracle/Marvel/Man himself (une bonne claque aux petites mauvaises odeurs.)

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Les maroufles sont remis au guet du futur - qui semble s'habiller au surplus de la Rome antique.
1°) On remarque que la société du futur (enfin, celle des années 80) reste organisée comme la notre (enfin, celle des années 50) avec un gouvernement et une force de l'ordre.
2°) On se demande à quoi sert la cloche de verre que portent les pseudo-conquérants car ils semblent parfaitement pouvoir survivre sans elle.

La dernière planche est un zoom sur les yeux de MM qui sert de transition avec les aventures contemporaines du héros.
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Les pages 1 à 10 portent un copyright au nom de Mike Anglo, "créateur" officiel du personnage, ce qui tendrait à prouver qu'il s'agit bien de la reprise d'un récit original.

Gary Leach est crédité pour les pages suivantes (celle du récit contemporain) et la couverture, et l'ensemble est copyrighté à son nom, celui de Moore de Davis et de Dez Skinn.
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Mosquito

Message par zaitchick »

Mosquito (The Fly) est une création de Joe Simon et Jack Kirby pour Archie comics.

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Quelques épisodes ont été publiés dans le magazine Sunny Sun (Ed. Aventures et Voyages - Mon Journal.)

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Le héros Tommy Troy est un orphelin qui, grâce à une bague magique se transforme en super-héros adulte. On songe à Captain Marvel... Comme c'est un petit garçon pauvre, il travaille comme homme de peine chez le méchant radin M. March. D'autres histoires le montrent à l'âge adulte, exerçant le métier d'avocat.

Les adversaires ne sont malheureusement pas très fouillés.

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Un bricoleur de génie.

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Un dictateur sud-américain en fuite qui utilise un gaz transformant les enfants en géants...

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Un diabolique tyran asiatique, communiste de surcroit...

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Des créatures subterriennes...

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Un zombie qui fait de la surcharge pondérale...

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Et même une chauve-souris...

Au final, une bande et un personnages plutôt moyens... Du moins, montre-t-ils que Kirby s'est déjà inspiré du monde des insectes pour imaginer un super-héros avant de travailler avec Stan Lee.
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Message par zaitchick »

Je me suis pris le DVD L'Homme qui valait trois milliards et j'ai regardé le 2e épisode Population Zéro (ne pas confondre avec le film homonyme avec Géraldine Chaplin, projeté dans le cadre de l'émission L'Avenir du Futur.*»)

Surprise, c'est Jeannot Swarc qui réalise l'épisode ! Il suffit de regarder sa filmographie (Les insectes de feu – un film qui nous faisait flipper dans les années 70 ! -, Jaws II, Supergirl, Quelque part dans le temps...) pour constater à quel point notre compatriote a payé son tribut au genre (à la télévision, il a réalisé une adaptation du Double Crime de la Rue Morgue avec George C. Scott, diffusée sur Canal + et des épisodes *intelligents* de la série Heroes.) Grâce lui soit donc rendue.

Un scientifique aigri expérimente une arme à ultrasons sur une petite ville des Etats-Unis afin de faire une démonstration de son efficacité au gouvernement qui l'a bafoué : il compte bien humilier ses anciens patrons et leur extorquer une rondelette somme d'argent. Mais les autorités, se fiant aux données obsolètes d'un ordinateur, refusent de céder au chantage. A Steve Austin de contrer les desseins des méchants.

Bien que la série soit ancienne (1973), il faut reconnaître qu'elle conserve un certain charme. Certes, les moyens techniques prêtent à sourire (ordinateurs à voyants multicolores, télex présentés comme le fin du fin en matière de télécommunication, foi absolue dans le diagnostic d'ordinateurs qu'on imagine approvisionnés d'énormes bandes magnétiques et vomissant des fiches perforées...) mais l'ambiance est prenante et le récit recèle de nombreuses trouvailles (Austin utilise une combinaison spatiale pour se préserver d'une éventuelle contamination afin d'explorer la petite ville en toute sécurité, enfermé dans une chambre froide qui paralyse ses membres artificiels,[Attention SPOILER] il bricole un chalumeau, il parvient à détruire la machine infernale du méchant en utilisant un pylone comme javelot [/SPOILER]– une séquence qui, me semble-t-il, a été reprise dans l'épisode en deux parties du Scalpeur lorsque des Aliens sondent son cerveau -, etc.)

Au passage, on notera que Steve Austin est originaire de cette petite ville texane – Norris (!) - et qu'il représente l'image du rêve américain : un petit gars de la campagne qui, à force de travail, a réussi à marcher sur la lune (et qui continue de servir son pays dans l'ombre.) Autre précision, Austin est le nom de la capitale du Texas – anciennement Waterloo - rebaptisée ainsi en l'honneur du fondateur de l'Etat, Stephen Austin. La précédente capitale était Houston, célèbre site d'un centre de lancement de la NASA. Un nom hautement symbolique, donc.

L'argument du scénario n'est pas sans rappeler un album de la série Bruno Brazil :
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Une bande de rufians utilise le même type d'armes pour neutraliser la population d'une grande ville afin de piller tranquillement la banque fédérale. Avec leurs justaucorps violets, ils évoquent assez facilement les hommes de main de quelque super-vilain. Le commando Caïman en réchappe, abrité dans un complexe souterrain au moment de l'attaque. Comme dans L'HQVTM,[Attention SPOILER] l'utilisation d'un casque couvrant les oreilles permet de contrer partiellement les effets des armes à ultrasons.[/SPOILER]

Plus de précisions sur cet album ici.

L'ambiance qui règne au début de l'épisode n'est pas sans rappeler Le village des damnés, un classique de la SF.
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De même que l'équipement militaire désuet des soldats qui mettent la zone en quarantaine renvoie à celui des troupes américaines dans les grands classiques de la SF comme Le Jour où la Terre s'arrêta ou La Guerre des Mondes.

On retrouve aussi l'idée du village martyr de l'Amérique profonde dans un épisode d'Iron Man qui introduit le vilain Sunturion.
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Sorte de cyborg également modifié par EX... ROXON, la compagnie pétrolière sans scrupule dont la défaillance d'une station orbitale est à l'origine de la destruction de la population. (Par émission de micro-ondes – hé, oui, faut bien anticiper un recyclage après l'épuisement des énergies fossiles.)

L'Homme qui valait Trois Milliards est inspiré du roman Cyborg de Martin Caidin (paru dans la collection Présence du Futur, en France.
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La série a inspiré également un autre personnage de la bande dessinée britannique, MACH-ONE alias FORCE X, chez nous.
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Physiquement très proche de Steve Austin, il s'agit d'un agent secret anglais, John Probe (!), amélioré grâce à la technique de l'électro-acupuncture (!) et auquel on a greffé un cerveau-ordinateur qui lui fournit des données techniques et lui prodigue des conseils, et avec lequel il est en conflit permanent. Les rapports entre Probe et sa hiérarchie sont nettement plus tendus qu'entre Austin et son patron, O. Goldman. Sharpe, le supérieur direct de Probe, est régulièrement qualifié de "pourri", il est cynique et n'hésiterait pas à sacrifier Probe s'il n'était aussi coûteux et indispensable... Du moins, jusqu'à ce qu'un remplaçant soit mis au point.

La BD est nettement plus sombre et violente que son équivalent américain : les commentaires de l'ordinateur qui diagnostique les dégats corporels infligés à ou par Force X en ajoutant à la violence de l'image... et le cynisme baignant les rapports individuels. N'étant pas limités par le budget, les scénaristes baladent Force X aux quatre coins du monde et le confrontent à des terroristes, des guérilléros, des mafieux, des armées entières, des agents de l'Est (Guerre froide oblige) ou de la CIA (rivalité inter-services oblige), des yétis (!) voire des Aliens (baptisés «*Ultra-terrestres*» chez Mon Journal – marque déposée ?) avec force équipement high-tech... Et ce, dans des intrigues développées et conclues en quelques pages – les récits se développeront davantage sur la fin.

De nombreux auteurs ont travaillé sur cette bande dont le français Jean Frisano.

Force X a connu une publication en France dans un premier pocket à son nom puis dans le magazine Super-Force. (Mon Journal – Ed. Aventures et voyages)
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Quelques précisions sur cette publication ici.

Maintenant, si on additionne les membres artificiels reconstitués de Steve Austin avec le cerveau ordinateur de John Probe et qu'on confie le tout au docteur Frankenstein, on a... Deathlock ! (Plus faisandé, il est vrai.)
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C'est tout pour aujourd'hui.
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Message par zaitchick »

J'ai regardé les autres épisodes de L'Homme qui valait trois milliards en DVD.

Le premier pilote a été diffusé en France un dimanche. (Je me souviens l'avoir regardé chez une amie de ma grand-mère étant gamin – c'était comme dans la chanson de Ph. Chatel, «*il était tellement long l'après-midi, qu'en sortant de là, je croyais que j'avais grandi.*» Autant dire que la diversion de L'Homme... était la bienvenue.

Le film est plutôt moyen. Une histoire d'espionnage assez basique avec un méchant trafiquant d'armes qui dérobe des missiles Polaris pour les revendre aux soviétiques – et vice versa. Austin est impliqué dans l'affaire à son corps défendant, il est manipulé par les services secrets et a un compte à régler avec le méchant (qui est responsable de la mort d'une tendre relation.)

Pas grand chose à dire. Le récit est convenablement mis en boite selon les standard télé de l'époque. Le scénario est raisonnablement abracadabrant. (Avec un final apocalyptique, l'arsenal du malfaisant est dévasté par une explosion atomique... Alors qu'il est situé à proximité d'une zone habitée !) La production lorgne sur James Bond sans en avoir le charme ni les moyens, bien que l'action se déroule dans le cadre des Bahamas après une séquence «*pré-générique*» en Egypte dans l'esprit bondien.

Une bonne surprise, la participation de David McCallum dans le rôle d'un agent soviétique – allié de circonstance à Austin – détente oblige. 5on notera au passage que les hommes de main du méchant -une horde de deux - portent des uniformes à col Mao.)
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David McCallum est un habitué des productions télévisées des années 60-70. On a pu le voir notamment dans un épisode de Outer Limits (Au-delà du réel, épisode Le sixième doigt) où une machine développe son intellect au point d'en faire une incarnation de l'homme – difforme - du futur...

Mais, surtout, dans la série The Man fron UNCLE – il était Ilya Kuriakine, l'inséparable compagnon de Napoléon Solo (Robert Vaughn – l'acteur préféré d'Howard the Duck) – D'ailleurs, on disait Là où il y a Solo, Ilya Kuriakine. Sa coupe au bol en faisait le chouchou des téléspectatrice. Ce rôle lui valu sa notoriété et l'occasion de figurer dans des films d'espionnage (Opération V2) ou de guerre (La Grande évasion.)
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Stan Lee revendique The Man from UNCLE comme sa source d'inspiration directe pour Nick Fury agent of the SHIELD (les acronymes, sûrement.)
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Dans la dernière saison de A-Team, Agence tout risque, sans Barracuda (George Peppard était jaloux de la notoriété de Mister T), alors que le groupe devient désormais une équipe d'agents spéciaux façon Mission Impossible dirigée par R. Vaughn, il est un méchant soviétique confronté à son ancien complice lors d'un duel final.
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(Les amateurs ont dû apprécier le clin d'oeil qui révèle pourtant un esprit de «*guerre fraîche*» contraire à celui des Agents Très Spéciaux.)

Il joue également un super-héros de la télévision puisqu'il incarne Le nouvel homme invisible : un savant idéaliste qui préfère utiliser son invention sur lui avant de la détruire plutôt qu'en laisser le contrôle à l'armée. Il accepte cependant d'accomplir des missions pour l'Uncle Sam. (Voilà qui rappelle la position d'Austin – anti-militariste mais néanmoins patriote.)
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On le retrouve également dans la série Colditz où il s'échine à s'évader de la prison la mieux gardée du IIIe Reich.
Actuellement, après quelques apparitions ponctuelles, notamment dans un épisode de la première saison de Babylone 5, il est le légiste fantasque de NCIS.
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Nick Fury meets James Bond...
Il s'en est fallu de peu.
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Reprise des Strange Tales - 150-168 (1965-1967) Dessin de J. Steranko.
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Message par zaitchick »

En bonus, deux épisodes inédits en VO sous titrée racontant les origines du cyborg qui valait six millions de dollars.

Narration en voix-off par l'ami/médecin/chirurgien du héros qui rapporte les évènements à postériori, créant un effet d'attente (la catastrophe est annoncée) et traduisant le dilemme de l'ami et du scientifique à la fois excité par le défi technologique à relever, désireux de rendre la santé à l'homme qu'il admire mais s'interrogeant sur le bienfondé de l'opération financée par le gouvernement.

Grosse différence par rapport à la série, ce n'est pas Oscar Goldman qui supervise le projet mais un dénommé Spencer, un bureaucrate des services secrets invalide et cynique joué par Martin Balsam.
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Martin Balsam, l'Homme qui met Steve en colère.
Bah, Psychose toujours.


Il attend froidement qu'un accident lui procure le cobaye nécessaire à ses expériences.
Voilà qui rappelle la génèse d'un autre cyborg.
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L'accident lors du vol d'essai est filmé de façon sobre : un brusque blocage de la manette de commande et l'appareil s'écrase. On a l'impression d'assister à un crash filmé par les actualités télévisées.

Un long moment est consacré à la « reconstruction » du colonel Austin.

D'abord la reconstruction physique : pour la constitution des prothèses, la production a sollicité des experts médicaux afin d'apporter un verni de crédibilité à l'opération. De fait, Austin doit s'accoutumer à ses nouveaux membres. L'apprentissage sera long et difficile.

Cependant, le plus gros obstacle est psychologique : la crainte d'une perte d'identité et le questionnement sur le prix à payer pour redevenir un être (en apparence) humain minent le colonel. Austin ne croit pas au le caractère philanthropique de l'entreprise et se doute que si le gouvernement a investi de fortes sommes pour le remettre sur pied, c'est dans le but de les rentabiliser. Spencer se montre d'ailleurs d'un pragmatisme parfaitement cynique : il considère le cyborg comme un instrument qu'il veut tester sur le terrain afin de vérifier s'il est opérationnel. Pour cela, une mission sera confiée à Austin qui s'avèrera être un piège duquel il devra se sortir seul pour démontrer qu'il est viable. (La situation au Moyen-Orient – qui ne semble pas avoir évolué depuis 30 ans – sert de toile de fond au récit. On notera que dans le pilote officiel, le méchant ironise sur « la guerre des six minutes », allusion transparente à la guerre des six jours.)

L'ensemble est plutôt correctement réalisé, même si les adversaires d'Austin semblent particulièrement manches et si le héros surmonte un peu trop rapidement son aversion de tuer.

Dans le rôle de l'infirmière qui va servir de soutien psychologique à Austin lors de son opération et l'aider à s'accepter, on retrouve la ravissante Barbara Anderson.
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ça ne vous requinquerait pas une infirmière aussi belle ?

Cette actrice a déjà secondé un autre Homme de Fer invalide, Robert Dacier dans la série Ironside/L'Homme de Fer.
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Par ailleurs, elle est apparue dans différentes séries comme Mission Impossible, Star Trek - où elle a réussi la prouesse de convaincre le téléspectateur que Kirk/Shatner pouvait avoir du charme !

Son personnage sera écarté à la demande d'Austin même qui refuse de se lier d'affection avec quelqu'un.

La vision de ces deux épisodes vaut donc pour la mise en place des éléments de la série, éléments qui resteront ses bases même s'ils ne seront pas repris intégralement (exit Balsam et Anderson – les idylles que connaîtra Austin ne seront que des aventures de circonstances... Sauf en ce qui concerne une certaine femme bionique...)
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Crossover pirate

Message par zaitchick »

Dans Comic Box 54, on a la révélation d'un crossover clandestin pas évident à repérer. (Article sur les héros écolos.) Il est l'oeuvre du scénariste Steve Skeates.
Dans l'album Namor/Submariner Retour au néant, une forme de vie étrangère infeste un satellite. Depuis la Terre, un mystérieux individu ganté de bleu déclenche l'autodestruction du satellite dont les débris contaminés retombent sur notre planète. La forme de vie étrangère va alors se développer dans l'océan et tenter d'entrer en contact avec les habitants de ce monde avant d'être confrontée à Namor. Un récit qui met en parallèle l'attitude des hommes de la surface qui refusent la différence et l'intolérance du Prince des Mers qui considère d'emblée la créature comme agressive alors qu'elle ne cherche qu'à communiquer.
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"Qui est cet homme et pourquoi voulait-il détruire ce satellite, cela ne nous concerne pas" déclare le narrateur... Voire.

En fait, cette histoire est la suite d'un récit développé dans Aquaman chez DC et paru en France dans la revue Aventures Fiction (petit format NB) : un justicier urbain richissime (!), le Crusader (le Croisé), à la vue déclinante utilise un satellite qui produit un jour artificiel au dessus de la ville qu'il protège. Il n'est ainsi plus limité dans ses actions mais le procédé provoque une forme de pollution inattendue : une forme d'algue verte se développe et infeste la ville. Aquaman tente de convaincre le Crusader de neutraliser le satellite mais en vain. Celui-ci fait passer la lutte contre le crime avant l'environnement. Il meurt au cours d'une de ses expéditions en tombant d'un toit (!) dont il avait mal évalué la situation. Aquaman pénètre alors le centre de contrôle et déclenche l'autodestruction du satellite.

Il s'agit donc d'un crossover "pirate" entre Aquaman et Submariner, les deux héros écolos des deux grandes firmes rivales, le scénariste Steve Skeates poursuivant chez Marvel une histoire démarrée chez DC. Bien qu'il n'y ait pas de lien direct entre la croissance des algues provoquée par la lumière artificielle et la forme de vie étrangère qui arrive sur Terre après destruction du satellite, les préoccupations du scénariste se font échos dans les deux séries : pollution, altération de notre environnement, incommunicabilité et violence gratuite.
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Wild Palms

Message par zaitchick »

WILD PALMS est une série télévisée de 1992, produite par Oliver Stone d'après un comic book de Bruce Wagner.

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Harry Wyckoff (James Belushi) est avocat. Il vit à Los Angeles en 2007. Un Los Angeles de carte postale (ciel bleu, villas aux murs immaculés, grosses voitures américaine des années 50 et palmiers, bien sûr), paradis du fitness et du capitalisme glamour, dominé par les médias...Images idéales sorties d'une publicité... si on ne prête pas garde aux gros bras en costume et raybans qui dérouillent impunément des quidams en pleine journée dans l'indifférence générale... ou aux uniformes fascistes des flics qui semblent posséder une liberté d'action totale.

Dans ce futur dystopique, l'Amérique a connu une guerre civile opposant deux partis, l'un autoritaire, l'autre libertaire, les Pères et les Camarades. Le premier a triomphé non sans avoir nucléarisé l'état de Floride pour «*cautériser*» un corps social malade (on s'étonne d'ailleurs que ce soit la Floride plutôt que la Californie.) Il a ainsi obligé le parti adverse à se réfugier dans la clandestinité, vivant dans les souterrains de Los Angeles, pour échapper aux milices du sénateur Kreutzer (Robert Loggia), fondateur de l'Eglise des Pères et tout puissant patron de Canal 3.

La chaîne Canal 3 propose aux téléspectateurs de vivre une expérience inédite à travers un nouveau show, Les Fenêtres du Culte, qui mélange l'immersion dans la réalité virtuelle via un procédé technique révolutionnaire et message spirituel... La consommation d'une drogue hallucinogène permettant de vivre encore plus intensément ce moment. Ce nouveau procédé n'est qu'un instrument dans la conquête du pouvoir absolu par Kreutzer, qui compte bien balayer ce qu'il reste de la démocratie.

C'est ainsi que ça commence...

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Harry souffre de cauchemars récurrents : il a la vision d'un rhinocéros qui apparaît la nuit dans sa piscine, porteur d'un message de mise en garde. Il est alors sollicité, lui, avocat d'affaires, par une ex-maîtresse, Paige Katz (Kim Cattrall) pour retrouver son fils disparu. Il va finalement être débauché et travailler pour Kreutzer lui-même afin de développer Canal 3 et le procédé de télédiffusion en 3D. Son propre fils jouant le premier rôle dans Les Fenêtres du Culte.

Progressivement, l'épouse de Harry, Grace (Dana Delany) sent que son fils se détache d'elle... mais s'agit-il bien de son fils et non pas d'un autre enfant qu'on aurait échangé à sa naissance et préparé pour servir un plan à long terme ? La propre mère de Grace, Josie (Angie Dickinson) est liée à Kreutzer et à l'Eglise des Pères alors que son père, un leader des Camarades, moisi dans hôpital psychiatrique pénitentiaire. Harry est manipulé et devient un enjeu que se disputent les Pères et les Camarades.

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Ambiance vénéneuse pour cette mini-série de prestige qui aborde le thème des réalités virtuelles et s'octroie les services d'acteurs prestigieux (cités précédemment et auxquels on peut rajouter Brad Dourif, Nick Mancuso) et quelques guest stars de qualités : William Gibson («*qui a créé le mot cyberespace*») et Oliver Stone dans leurs propres rôles (l'ouverture des archives démontrant que sa version de l'assassinat de Kenndy dans JFK était la bonne, apprend-on en entrevoyant un talk show télévisé !) La musique envoutante de Ryuichi Sakamoto (compositeur des BO du Dernier Empereur et de Furyo – où il partage également la vedette avec David Bowie) distille une impression de malaise diffus.

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Le rhinocéros, animal emblématique de la série, aurait inspiré la licorne, symbole de rêve et de liberté. Cet animal emprisonné dans un corps pataud est à l'image du procédé de Kreutzer, un formidable moyen de dépasser la réalité au service d'intérêts matériels sordides.

Et les palmiers se courbent sous l'effet d'un vent venu de nulle part, subissant, comme les héros, les évènements...
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Youhou...
C'est la rentrée.
Bonjour les gens.



ça :zzzz: ici.
La bave du crapaud n'empêche pas la caravane de passer...

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zaitchick
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[align=center]Image[/align]
[align=center]And on the web...[/align]
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CRISWEL
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Message par CRISWEL »

zaitchick a écrit :Youhou...
C'est la rentrée.
Bonjour les gens.



ça :zzzz: ici.
T'en fais trop Z ! :pouce:

Laisse-moi le temps d'avaler tout ça ! :faim:
"Ce château n'est plus à vendre..."
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zaitchick
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Une voix ! :heu:
Je ne suis pas seul sur cette terre !!! :fonsde:
Merci mon Dieu ! :prie:
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zaitchick
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Message par zaitchick »

Mustang n°55, juillet 1980.


Avec Mikros, Mustang et Photonik, épisodes 2.


Couverture dynamique de Jean-Yves Mitton, introduisant Typho, le Galactus de l'univers Lug

(Ne vous emballez pas, l'intérieur est moins réjouissant.)


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MIKROS : grandeur et servitude de 3 sup'héros.


Suite de la Mikros Saga :

Après avoir échappé aux Swizz, nos héros tentent de faire le point : mutés en hybrides d'hommes et d'insectes, réduits à une taille minuscule, ils peinent à survivre dans la métropole new-yorkaise... Jusqu'à ce qu'ils se souviennent qu'ils ont des super-pouvoirs.

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Ils s'envolent alors pour Washington afin d'avertir le président des Etats-Unis (Jimmy Carter.) Hélas, celui-ci pense avoir des hallucinations dues au surmenage. (Où Mitton s'essaye à la caricature.)

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Ne pouvant convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé, nos héros refusent néanmoins de se laisser abattre... Entretemps, les Swizz ne les ont pas oublié : comme Véga a le monopole des Golgoths, ils envoient à la place le robot Skorpio anéantir Mikros et ses amis.

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En vain. Le héros propose alors à ses adversaires des pourparlers. Rendez-vous est fixé au sommet de la tour de la Pan-America. Là, les perfides Swizz paralysent Saltarella à l'aide d'un diabolique rayon. Ils l'emportent en otage, laissant nos Mikros et Crabb effondrés. Le suspense est à son comble.


(à suivre...)


* Le récit alterne scènes burlesques et scènes dramatiques à un rythme soutenu rendant la lecture agréable.

* Les pérégrinations de nos héros dans les rues new-yorkaises ne sont pas sans évoquer des récits classiques de SF comme L'homme qui rétrécit.

* Crabb parle de sa tante Aurélia – un clin d'oeil à la tante Pétunia souvent évoquée par Ben Grimm dont le sup'héros français est inspiré, partageant sa gouaille, son aspect monstrueux et sa fonction comique dans l'équipe.

* Le président Carter devait sa fortune au commerce de cacahouètes, d'où les multiples allusions à l'arachide...

* Mikros repère le vaisseau swizz en orbite géostationnaire – Mitton se fend d'un pavé explicatif sur cette notion à la manière de l'Oncle Charlier – ne manque plus que la mention « authentique » - quand la BD se veut pédagogique...

* Au début du film Un Shérif à New-York, Clint Eastwood se pose sur le sommet de la Pan-Am qui possède un héliport.



MUSTANG : Typho.



Après avoir mis en déroute les hommes de mains de la pègre, Ozark se trouve confronté au grand chef, le Corbeau.

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Celui-ci réchappe à l'affrontement et, grâce à un calendrier Maya (qu'il a acheté pour les étrennes du facteur, sans doute), il invoque un démon, Typho, lequel se révèle indocile, laisse Ozark éliminer le Corbeau (on va pas en faire un fromage – facile ? je sais) et capture Ozark et Mustang. Le suspense est (encore) à son comble.

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(à suivre...)


* Onetta n'est décidément pas à l'aise dans le style super-héroïque.

* Cette version de Typho diffère sensiblement de celle en couverture. (Et les pieds de poules... bof !)

* La réplique de Typho, "mon nom est Personne", est une référence à l'Odyssée (et au western spaghetti, aussi.)

En prime : un article sur Jean-Henri Fabre, le père de l'entomologie en France, et sur Tom Pouce (probablement illustré par Tota) – lorsque Lug concilie l'obligation d'avoir des pages magazines avec la thématique de la revue...

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PHOTONIK : La nuit des dupes.


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Dans cet épisode, Photonik et ses compagnons testent leurs pouvoirs en vue du combat qui les opposera au Minotaure.

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Celui-ci les fait surveiller par le robot-sonde puis va utiliser son contrôle mental pour attirer nos héros dans le vaisseau-building qui domine Central Park (ce qui est pratique lorsqu'on veut regarder les concerts de Simon et Garfunkel à l'œil).

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Là, ils affrontent les Hordes de l'ombre et libèrent les guetteurs du Minotaure, mouchards volants grâce auxquels il va surveiller la planète à l'insu de ses habitants.

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A son retour, Photonik redevient Thaddeus, l'inoffensif bossu. Quel suspense. (A son comble, bien sûr.)


* Première apparition de Photonik en costume.

* Les informations du robot sonde ont une police « machine » ce qui ajoute un plus visuel au texte.

* Les premières pages s'ouvrent sur un résumé dans lequel Tota explique au lecteur qu'il doit lire car il est mentalement sous le contrôle du Minotaure. Une mise en abyme originale à l'époque.

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* Les découpages de Tota sont inventifs et dynamiques.

* Les scènes où apparaissent les Hordes de l'ombre et les guetteurs sont de grands moments de fantastique.

* Le Minotaure apparaît comme un personnage retors et manipulateur auquel nos héros n'ont toujours pas été physiquement confrontés.
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[align=center]Image
OUT TO LUNCH.[/align]
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Message par zaitchick »

La biographie non autorisée de Lex Luthor (Hudnall, Barreto, Adam Kubert) lève le voile sur la némésis de Superman post-crisis.

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Le récit : un journaliste déchu, alcoolique et endetté, décide d'enquêter sur le milliardaire le plus en vue de Metropolis afin de se renflouer. Exploitant les failles laissées dans sa biographie officielle, il remonte dans le passé peu reluisant du richissime homme d'affaires en retrouvant des personnes qui ont côtoyé l'homme illustre : son institutrice, l'agent d'assurance qui a fait signer aux parents du prodige une police sur la vie peu avant leur décès accidentel, un ancien complice que Luthor s'amuse à tourmenter en le privant d'opportunités d'emplois... Il découvre alors la vraie personnalité du nabab : c'était un enfant précoce mais sadique, surtout avec les filles, issu des basses catégories sociales, qui a mis son intelligence prodigieuse au service de son ambition, ne reculant derrière aucun trafic, allant même jusqu'à commettre un double parricide, pour atteindre ses objectifs. Luthor complètera lui-même les zones d'ombre avant de faire assassiner le journaliste puis de faire accuser Clark Kent du meurtre. L'enquête du journaliste permettra d'identifier et de faire taire les témoins gênants. Quant à Kent, il sera blanchi de tout soupçon par les bons soins de Luthor, faisant rappeler à l'ami de Superman qu'il lui est désormais redevable.

L'histoire se présente comme un long flash-back : Kent est accusé du meurtre du journaliste et interrogé par la police. Une situation qui rappelle celle de Dennis Quaid dans le remake de Mort à l'Arrivée.

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Le récit s'oriente délibérément vers le polar, une ambiance renforcée par le dessin qui joue sur de forts contrastes ombre/lumière. Les pages ont une bordure noire, ce qui accentue le caractère sombre du récit. Enfin, Superman n'apparaît que l'espace d'une vignette, sous l'aspect de trainées rouges et bleues laissées par sa super-vitesse.

La structure de l'histoire n'est pas sans rappeler le film d'Orson Welles (adapté de son propre roman), Dossier secret. Arkadin, un nabab vieillissant et perdant la mémoire charge un individu douteux d'enquêter sur son passé. Ses souvenirs ne remontent pas au-delà de l'épisode qui fit sa fortune : il est entré en possession d'une forte somme d'argent qui est le point de départ de sa réussite. Comme dans le récit d'Hudnall et comme dans Citizen Kane, les témoignages servent à construire le portrait d'un homme dépourvu de scrupules : un homme qui a bâti sa fortune sur le mensonge, la trahison et le meurtre. Tous les témoins meurent tour à tour, et c'est l'enquêteur qui est accusé.

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Welles lui-même s'est inspiré du Masque de Dimitrios, d'Eric Ambler

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Le héros lui-même est inspiré d'un personnage authentique, le sinistre Basil Zaharoff, qui après avoir mené une enfance misérable dans une communauté grecque de Turquie, est arrivé, à force de tromperie et de cynisme, à construire une fortune colossale assise sur la vente d'armes. Il était reçu et honoré dans toutes les chancelleries d'Europe.

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Hergé rend d'ailleurs un hommage grinçant à ce triste personnage qui n'hésitait pas à fournir en armes deux belligérants opposés dans un même conflit.

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Une philosophie que n'aurait pas renié Ernst Stavro Blofeld, l'adversaire de James Bond (lui-même d'origine grecque.)

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«*Sur le marché de la mort, S.P.E.C.T.R.E. Est impartial*» déclare avec cynisme Blofeld dans Jamais plus jamais. (Ici, interprété par Max von Sydow)

On peut se demander dans quelle mesure le sinistre Kaïser Sosei (un personnage dont on découvre aussi le passé et l'identité en recoupant des témoignages) de Usual suspects n'est pas inspiré de ces différentes sources :

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Enfin, en explorant le passé récent des Etats-Unis, non pas au travers le regard d'un naïf, mais par celui d'un détective du FBI qui recoupe les récits de témoins qui seront éliminés systématiquement, Garth Ennis reconstitue le portrait d'un homme devenu profondément aigri... qui n'a plus de visage !

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(Les informations sur Dossier secret, Le Masque de Dimitrios et Basile Zaharoff proviennent du livre de Roland Lacourbe, La Guerre froide dans le cinéma d'espionnage, 1985, édition Henri Veyrier. Michael Farr évoque aussi Zaharoff dans Tintin. Le rêve et la réalité, éditions Moulinsart, 2001.)
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"Vampire", vous avez dit "vampire" ?

Message par zaitchick »

Photonik rencontre pour la première fois le baron Vampyr dans le 3e épisode de sa nouvelle série (Spidey 24, janvier 1982.)

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Emule de Dracula, le baron a, comme lui, le pouvoir de se changer en chauve-souris ou en brume, de commander aux rats et il craint la lumière du jour. Cependant, ce n'est pas un buveur de sang.

En effet, Lug déjà échaudée par ses démêlées avec la censure n'aurait pu se permettre de présenter les exploits d'un monstre sanguinaire dans une de ses revues destinées à un jeune public.

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Le baron Vampyr devient donc un "siphonneur" d'énergie vitale : par simple apposition de ses mains sur les tempes de ses victimes, il les vide de leur essence, abandonnant leur corps prématurément vieillis. Deux marques noires imprimées dans leur chair témoignent de son forfait. Vampyr veut puiser l'énergie de Photonik pour ressusciter son épouse. Il échouera mais trouvera le moyen de revenir dans la troisième série (épisode 1, Spidey 56, septembre 1984 - l'histoire sera reprise en album chez Delcourt.)

Cet innovation est donc de la part de Tota, l'auteur, une adaptation à des contraintes éditoriales, non d'une relecture du mythe comme dans les romans et films de l'époque :

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En 1985, le film Lifeforce sort sur les écrans.

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Production Cannon, réalisée par Tobe Hooper, il s'agit de l'adaptation d'un roman de Colin Wilson, Space Vampires (1976), paru chez nous en 1978.

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Dans ce récit, des astronautes ramènent sur Terre des spécimen d'extra-terrestres d'origine inconnue qui s'avèrent être des vampires de l'espace. Particularité : ils ne boivent pas le sang de leurs victimes, ils absorbent leur force vitale (life force) ne laissant qu'une enveloppe racornie.

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Mathilda May (On se laisserait bien mordre...)
Les Vampires s'enfuient répandant leur soif d'énergie comme une épidémie parmi la population.

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Non, ce Space Vampire ne refoule pas du goulot. Il s'agit d'une photo de tournage, sans les effets optiques.

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La "force de vie" prend l'apparence d'éclairs bleutés jaillissant de la bouche de la victime comme aspirés par celle du monstre.


Le film fit un bide retentissant au box-office, accélérant la faillite de la firme Cannon et ternissant un peu plus l'étoile du cinéaste Tobe Hooper (que d'aucuns voyaient déjà comme un Spielberg de l'horreur...)

Ciro Tota s'est-il inspiré du roman de Wilson pour son Baron Vampyr ?
Peut-être.
En tout cas, Alan Davis, lui, semble s'être souvenu du film de Hooper...
Dans le 39e épisode d'Excalibur, un groupe de commandos britanniques fait connaissance avec Nekrom, un sorcier avide de pouvoir... et d'énergie vitale. Ses victimes sont réduites instantanément à l'état de momies desséchées. Des scènes plutôt... morbides.

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Ce récit est paru dans Titans 168 (janvier 1993.)

Visiblement, Semic redoutait moins que Lug les effets de la censure.
Modifié en dernier par zaitchick le mar. 04 nov. 2008, 15:02, modifié 4 fois.
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Message par zaitchick »

Et, si l'envie vous prend de réagir, ne vous privez pas... :sifl:
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satanik
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Message par satanik »

zaitchick a écrit :Et, si l'envie vous prend de réagir, ne vous privez pas... :sifl:

si on ne répond pas c'est parce que tes interventions nous laissent sans voix !

dans le meme style de films à l'époque il y avait celui-la
Fichiers joints
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Modifié en dernier par satanik le dim. 11 avr. 2010, 12:33, modifié 1 fois.
Chaque fois que l'on se fait photographier, on croit qu'il va naître un Dieu
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