Les dessinateurs de L'Atelier 63.

[Jacques Flash]

Voici une liste que je viens de découvrir et qui intéressera peut-être d’autres amateurs de biographies. À la Libération, Poïvet ouvre avec Derambure et Josse le premier atelier français de Bandes Dessinées au 10 rue des Pyramides, 6° étage, porte 63. Il s’appelle alors le Studio Trèfle mais il sera davantage connu sous l’appellation "Atelier 63". En 1947, Robert Gigi et Christian Gaty s’y installent. Ils seront rejoints par de nombreux auteurs dont plusieurs ont œuvré dans les PF. La liste suivante a été élaborée sous l’égide de Roland Garel dans le cadre de l’hommage rendu à Raymond Poïvet en 1992 au festival de Montgeron (Essone):

[Placid]

Que du beau monde ! Ils serait intéressant de savoir plus…

[drou]

on retrouve la presence d'auteurs qui on collaborer a Vaillant et Pilote aussi

[CRISWEL]

Que du beau monde ! Ils serait intéressant de savoir plus…

Et surtout, perso, combien ils gagnaient. Je sais, c'est laid ce que j'écris, Je ne suis pas curieuse de nature mais, voyez-vous, je dois savoir...

[Jacques Flash]

...Je ne suis pas curieuse de nature mais, voyez-vous, je dois savoir...

Je te file le numéro de téléphone (authentique): Richelieu 76.40... comment ça la ligne n’existe plus?!!??

[Jacques Flash]

Que du beau monde ! Ils serait intéressant de savoir plus…

C’est grâce au succès de “Colonel X” que Marijac a pu faire attribuer à Poïvet ce local sous les combles. Pendant l’occupation il avait été le siège du Parti populaire français du collaborateur Jacques Doriot. À la Libération, l’immeuble appartenait à un organisme de presse issu de la Résistance, on y trouvait également les bureaux de la commission de la carte des journalistes. Mais tu as visité l’Atelier 63, toi, Placid, tu pourrais bien nous en parler...

[Placid]

Et surtout, perso, combien ils gagnaient. Je sais, c'est laid ce que j'écris, Je ne suis pas curieuse de nature mais, voyez-vous, je dois savoir...

J’ai appris récemment dans l’article sur Gillon dans Bo Doï, qu’il y avait au moins trois dans l'atelier qui étaient pas mal payés. Pour pareilles sommes on peut avoir envie de faire le meilleur travail. ;)

[Placid]

Mais tu as visité l’Atelier 63, toi, Placid, tu pourrais bien nous en parler...

Oui, j’ai eu la chance de connaître Gigi sur un salon BD, nous nous sommes retrouvés sur une estrade, sur un tac au tac. Il m’a invité visiter le fameux atelier. J’en avais parlé sur le forum PC :
http://forum.nancy.net/viewtopic.php?t= ... 7f80d7fb3a
Gigi m’a montré un outil mystérieux, une chambre claire. En simplifiant, il s’agît d’un petit prisme, monté en haut d’une tige télescopique, au travers duquel on voit en plus de la feuille de papier sur la table, un objet ou un dessin, situés devant soi, à quelques cm, ou un paysage.

Revenant plusieurs années en arrière, j’étais encore à Bucarest, à l’expo d’un illustrateur, Nicu Russu, qui s’est essayé avec plus ou moins de bonheur, à la bande dessinée. Il a travaillé pour la désormais célèbre revue roumaine «Cutezatorii», privilège qui a du lui fournir la possibilité de venir à Paris, sans doute pour visiter la rédaction de Pif (cf. le livre de Richard Medioni). Il me racontait avec un air dépité, «il est facile pour eux (lire les dessinateurs réalistes de Vaillant) de bien dessiner, ils ont de formidables outils». Il m’a parlé entre autres d’un prisme en verre qui leur servait à voir une image, une photo ou des mannequins en bois sur une estrade, qu’ils n’avaient plus qu’à copier… Comme à l’époque je venais de lire un épisode des Pionniers de l’Espérance où Tangha et Maud rencontrent un androïde géant et à l’intérieur de son crane, derrière ses yeux se trouvait un prisme conséquent, je me suis imaginé de la même taille le prisme de l’atelier de Poïvet.



J’ai été un peu déçu de voir le véritable prisme qui fait dans les 5 x 10 mm… ceci ne m’a pas empêché de courir me procurer aussi le dit instrument, pou devenir un grand dessinateur comme ceux de l’Atelier…

Un certain Nasdine Hodja avait rajouté :
— Pour illustrer les propos de Placid, voici la chambre claire de Rémy Bordelet (dessinateur lyonnais à l'atelier Chott puis chez Lug et qui réalisa notamment les plus belles couvertures de Zembla):

[Jacques Flash]

Oui, j’ai eu la chance de connaître Gigi...

Je me souvenais bien de ton récit, c’était juste une relance pour qu’il profite au plus grand nombre...

[Placid]

Je me souvenais bien de ton récit, c’était juste une relance pour qu’il profite au plus grand nombre...

Bien vu !

[drou]

j'aime bien toutes ces annectotes sur les auteurs de BD

[Placid]

j'aime bien toutes ces anecdotes sur les auteurs de BD

Et les anecdotes sur les personnages, non ?

[drou]

j'aime bien toutes ces anecdotes sur les auteurs de BD

Et les anecdotes sur les personnages, non ?

bien sur que si que les personnages de BD m'interesse, autrement je n'aurais jamais acheter une revue

[Placid]

…bien sur que si que les personnages de BD m'interesse, autrement je n'aurais jamais acheter une revue

…ça tombe sous le sens.