Scénario et dessin de Christian LAX, qui sait de quoi il parle car il a pratiqué le vélo. Note éditeur : Dupuis collection Aire Libre
La petite histoire d'une grande aventure
Juillet 1907, Amédée est un de ces soldats qui charrient à dos d'homme le matériel nécessaire à la construction de l'observatoire du Pic du Midi. Il va rencontrer Camille, un de ces messieurs de l'observatoire, passionné par le Tour de France, la plus grande épreuve cycliste du monde, comme annoncé à sa création en 1903. Amédée n'est pas long à attraper le virus.
Revenu dans son village, au pied du Pic, Amédée enchaîne les portages pour économiser l'argent nécessaire à l'achat de son premier Alcyon. Il prend tous les risques jusqu'au jour où la montagne est la plus forte. Amédée passe une nuit entière dans les monts gelés. Il en sort vivant mais amputé des orteils.
Ce n'est que le début de son incroyable odyssée : comment un coureur handicapé, inconnu, (un isolé qui ne peut recevoir de l'aide de personne sous peine de lourdes pénalités) va se hisser de Tour en Tour aux côtés des plus grands, les Georget, Petit-Breton ou Garriguou, sur des routes encore mal dégrossies, par-delà des cols encore sauvages. Le jour où son surnom devient L'Aigle sans orteils, Amédée entre dans l'aristocratie du Tour...
Encore une histoire qui m'a prise aux sentiments;À l'occasion de la huitième édition du festival "Les Rendez-vous de l'histoire" à Blois, le jury du Prix de la bande dessinée historique, a décerné le 2nd Prix de la Bande dessinée historique à LAX pour son ouvrage "L'aigle sans orteils".
"L'Aigle sans orteils", de Lax, a été récompensé de l'Éléphant d'Or du meilleur scénario lors du Festival International de la BD de Chambery en 2006.
Après le grand prix RTL de la bande dessinée 2005, et sa nomination au prix du public du festival d'Angoulême, L'Aigle sans orteils de Christian Lax a reçu le Prix Oecuménique de la BD 2006.
Le prix Bédélys d'Or 2005 - Corporation des Bibliothécaires Professionnels du Québec a été attribué à L'aigle sans orteil de Lax.
le personnage principal, simple (ce n'est pas péjoratif du tout de ma part) campagnard de la montagne (pour ne faire penser aux montagnards à ski) est touchant car il part de rien pour participer au tour de France.
Il a la chance de rencontrer un autre passionné de la grande boucle qui l'aidera.
Amédée voulant absolument son premier vélo est en quelque sorte aveuglé dans certaines décisions et il prend des risques non raisonnés. En perdant ses orteils, le génie et l'amitié lui donneront des prothèses (en 1911 elles ne peuvent être ce qu'elles pourraient être aujourd'hui). Puis les entraînements, puis les difficultés pour s'inscrire sans une équipe officielle.
Il m'a fait vibré, principalement sur ces routes de montagne si belles en été mais si peu plates à l'époque.
Il fera le Tour 1912 puis celui de 1913.
Dans cet album on apprend également le comportement de personnes qui gravitent autour des coureurs, les vautours, les escrocs, les pinailleurs assis sur une chaise qui cherche la petite erreur au gars qui vient de faire des efforts énormes. On voit également la solitude des perdants, de ceux qui abandonnent, (déjà que ceux qui sont dans les premiers sont parfois ou souvent seul sur la route pendant des dizaines de kilomètres).
Une histoire d'amour est également présente.
La fin ? Ben, là encore Amédée, qui aurait pu rester tranquille du fait de son infirmité va se conduire en héros alors que d'autres ne savent que cracher et insulter.
Un de mes albums favoris.
Juste pour info voici la carte du tour de France 1913. dans ces époques là il était vraiment question d'un tour de la France et pas comme aujourd'hui quelques morceaux par ci par là avec souvent un départ de trois jours ailleurs qu'en France !
Juste pour info donc car si débat il y a, le débat devrait se dérouler dans la rubrique du coin du feu.