Disparition de Gérard Barray

[reedff]

Avec Jean Marais, il fut le spécialiste des films de capes et d'épées. Capitaine Fracasse, D'Artagnan, curieuse carrière arrêtée très tôt.

[Gradatio]

C'était une référence quand j'étais enfant.

Les Trois Mousquetaires notamment. Les films de cape et d'épée étaient très prisés dans la famille.

C'est vrai qu'en voyant l'article sur son décès ce matin, je me disais qu'il avait eu une carrière assez courte.

[Tovenaar]

J'avais complètement oublié cet acteur

[pak]

Gérard Barray est l'un de ces acteurs, comme Eddie Constantine, Michèle Mercier, Frederick Stafford, Mylène Demongeot, Pierre Brice, Georges Marchal, etc... qui verront leur carrière cinématographique fortement freinée, voire stoppée, par la disparition d'un certain cinéma populaire européen à partir du début des années 1970. Des acteurs qui pourtant auront participé à des succès en salles en France, Italie, Espagne, Allemagne... mais dont la plupart des films sont désormais oubliés et snobés par la critique et les historiens du cinéma.

Seule la télévision (et en partie aussi les éditions René Chateau) ont permis à certains titres de surnager dans les mémoires.

On pourrait aussi citer Jean Marais, qui mena toujours en parallèle de ses films une carrière riche au théâtre, ce qui lui permettra de préserver une popularité qu'il gardera jusqu'à son décès, mais qui lui aussi verra son parcours cinématographique piétiner après ses prestations en cape et épée (il ne tournera quasiment plus rien après Peau d’Âne sorti en 1970).


En France, le film d'aventures en costumes tels les films de cape et d'épée ou de pirates vont tomber en désuétude, tout comme le film d'espionnage européen tentant de s'accrocher aux basques de 007, pour laisser place à du cinéma plus musclé et policier trusté par deux acteurs adoubés à la fois par la critique à leurs débuts et le public, "ringardisant" leurs prédécesseurs, à savoir Delon et Belmondo, et ce jusqu'à la fin du cinéma de genre à la française à partir du milieu des années 1980, laissant la place à un cinéma "auteurisant" de réalisateurs formés dans des écoles de cinéma les ayant abreuvé de films de la Nouvelle Vague, formant ainsi une génération de cinéastes à filmer leurs incessantes interrogations tournant autour de leur nombril...