Lecture d’un récit – "La Grande Odyssée" dans Antarès
Posté : mer. 09 nov. 2016, 10:59
Bonjour,
Je me pose la question des interprétations qui peuvent être faites d’un récit.
Jusqu’où peut-on aller avant de déraper ?
Exemple :
LA GRANDE ODYSSÉE
Scénarios de Cristian Zentilini, dessins de Wyeth (= Paolo Morisi – info : G Thomassian)
Antarès n° 5 à 14 (février à novembre 1979)
Et la Terre fut (34 p)
L'étrange Rexa (20 p)
Le cercueil de cristal (20 p)
Un monde condamné (20 p)
Les pirates de l'espace (20 p)
Le monstre (20 p)
Horus (20 p)
La planète des condamnés (2 épisodes 34 p)
Échec et mat (2 épisodes 34 p)
Le gardien de la galaxie (20 p)
La grande odyssée
Cristian Zentilini et Wyeth proposent le thème de l'arche stellaire emportant dans ses flancs les derniers humains vers un monde d'adoption. Le principe est celui de la catastrophe anéantissant la Terre, dont une partie de la population prend place à bord du vaisseau tentant cet ultime recours pour préserver l'espèce.
En 2200, quand une comète est sur le point de heurter la Terre, deux mille personnes sont sélectionnées pour faire partie de la grande exode à bord du vaisseau « Ulysse » à destination d'une planète d'accueil.
« Et la terre fut » annonce le titre du premier chapitre (Antarès n°5).
Chaque nouvel épisode amène l'astronef et ses occupants à proximité d'une planète inconnue, et les voyageurs la visitent pour vérifier s'il y règne ou non des conditions de vie qui leur soient favorables. Un péril les y attend indéfectiblement.
Une première étape les confronte à un peuple d'apparence humaine, mais dont la durée de vie n'excède pas cinq à six semaines.
Amenant une femme de ce monde à bord de leur vaisseau afin de l'étudier, les terriens ignorent qu'ils font ainsi entrer une vampire qui, pour arrêter son vieillissement, absorbe « l'énergie vitale » des hommes qu'elle séduit. Elle est « L'étrange Rexa » (n° 6).
Dans « Le cercueil de cristal », un généticien s'est autrefois exilé sur une autre planète pour y créer artificiellement une humanité parfaite. Le fruit de ses expériences, un groupe d'humains idéaux, est parti vers la Terre pour y « régénérer » l'humanité.
Quand l'homme voit venir les émigrants, il pense que ce sont les descendants de ses créatures. Il découvre son erreur : ceux qu'il nomme ses « enfants » n'ont jamais atteint leur destination, s'étant vraisemblablement égarés dans l'espace. Avant de mourir, il charge les habitants de l'arche de rechercher les sujets parfaits qu'il a façonnés (n° 7).
Les voyageurs découvrent ensuite sur une planète désolée, l'existence d'un être géant à tête de faucon, Horus, vivant dans un vaisseau spatial pyramidal.
C'est lui qui, s'étant posé sur terre cinq mille ans plus tôt, a été considéré comme un dieu par les anciens Égyptiens. Il est le gardien de cette partie de la galaxie, veillant à ce qu'aucun envahisseur n'y pénètre. Absorbant « l'énergie vitale » des créatures qui l'approche, il se prépare à un combat redoutable contre son adversaire légendaire, Seth.
Cet épisode est très proche de l'univers de Jeff Hawke (n° 11).
Une autre étape conduit les explorateurs sur un monde dont les habitants, parvenus à un haut niveau technologique, et ainsi délivrés des tâches matérielles, décident de créer un brouillard stupéfiant qui les délivre de toute préoccupation existentielle, et principalement de la peur de la mort.
Le protagoniste du récit délivre ses compagnons, hypnotisés par le brouillard, mais se refuse à en priver les occupants de cette planète, respectant leur choix (n° 12).
Dans un épisode suivant, l'un des personnages rencontre un être immatériel qui lui apparaît sous la forme d'une femme sublime pour tenter de le « captiver » et s'emparer de son énergie.
Ce thème n'est pas sans évoquer le récit antérieur « L'étrange Rexa » et plus encore la nouvelle « Shambleau » de Catherine L. Moore (n° 13).
Enfin le dernier chapitre présente un autre gardien qui, de la même manière qu'Horus, protège une partie de la galaxie contre toute intrusion étrangère.
C'est ainsi que, cerveau gigantesque pourvu de capacités cérébrales exceptionnelles, il abuse par des projections mentales les terriens et les obligent à s'entre-tuer (n° 14).
Les autres épisodes sont classiques, faisant intervenir humanité sauvage (n° 8), pirates de l'espace (n° 9), monstre octopoïde (n° 10), astéroïde prison (n° 12, 2nd récit), partie d'échec géante (n° 13).
Ce space opera est méconnu. Il s'approche pourtant, par ses thématiques, de Jeff Hawke de Sydney Jordan, Eric Souster et William Patterson.
Notons aussi que le graphisme de Wyeth est plus qu'honorable, et se distingue, avec celui d’Ongaro, parmi les récits du début de la revue Antarès.
Je me pose la question des interprétations qui peuvent être faites d’un récit.
Jusqu’où peut-on aller avant de déraper ?
Exemple :
LA GRANDE ODYSSÉE
Scénarios de Cristian Zentilini, dessins de Wyeth (= Paolo Morisi – info : G Thomassian)
Antarès n° 5 à 14 (février à novembre 1979)
Et la Terre fut (34 p)
L'étrange Rexa (20 p)
Le cercueil de cristal (20 p)
Un monde condamné (20 p)
Les pirates de l'espace (20 p)
Le monstre (20 p)
Horus (20 p)
La planète des condamnés (2 épisodes 34 p)
Échec et mat (2 épisodes 34 p)
Le gardien de la galaxie (20 p)
La grande odyssée
Cristian Zentilini et Wyeth proposent le thème de l'arche stellaire emportant dans ses flancs les derniers humains vers un monde d'adoption. Le principe est celui de la catastrophe anéantissant la Terre, dont une partie de la population prend place à bord du vaisseau tentant cet ultime recours pour préserver l'espèce.
En 2200, quand une comète est sur le point de heurter la Terre, deux mille personnes sont sélectionnées pour faire partie de la grande exode à bord du vaisseau « Ulysse » à destination d'une planète d'accueil.
« Et la terre fut » annonce le titre du premier chapitre (Antarès n°5).
Chaque nouvel épisode amène l'astronef et ses occupants à proximité d'une planète inconnue, et les voyageurs la visitent pour vérifier s'il y règne ou non des conditions de vie qui leur soient favorables. Un péril les y attend indéfectiblement.
Une première étape les confronte à un peuple d'apparence humaine, mais dont la durée de vie n'excède pas cinq à six semaines.
Amenant une femme de ce monde à bord de leur vaisseau afin de l'étudier, les terriens ignorent qu'ils font ainsi entrer une vampire qui, pour arrêter son vieillissement, absorbe « l'énergie vitale » des hommes qu'elle séduit. Elle est « L'étrange Rexa » (n° 6).
Dans « Le cercueil de cristal », un généticien s'est autrefois exilé sur une autre planète pour y créer artificiellement une humanité parfaite. Le fruit de ses expériences, un groupe d'humains idéaux, est parti vers la Terre pour y « régénérer » l'humanité.
Quand l'homme voit venir les émigrants, il pense que ce sont les descendants de ses créatures. Il découvre son erreur : ceux qu'il nomme ses « enfants » n'ont jamais atteint leur destination, s'étant vraisemblablement égarés dans l'espace. Avant de mourir, il charge les habitants de l'arche de rechercher les sujets parfaits qu'il a façonnés (n° 7).
Les voyageurs découvrent ensuite sur une planète désolée, l'existence d'un être géant à tête de faucon, Horus, vivant dans un vaisseau spatial pyramidal.
C'est lui qui, s'étant posé sur terre cinq mille ans plus tôt, a été considéré comme un dieu par les anciens Égyptiens. Il est le gardien de cette partie de la galaxie, veillant à ce qu'aucun envahisseur n'y pénètre. Absorbant « l'énergie vitale » des créatures qui l'approche, il se prépare à un combat redoutable contre son adversaire légendaire, Seth.
Cet épisode est très proche de l'univers de Jeff Hawke (n° 11).
Une autre étape conduit les explorateurs sur un monde dont les habitants, parvenus à un haut niveau technologique, et ainsi délivrés des tâches matérielles, décident de créer un brouillard stupéfiant qui les délivre de toute préoccupation existentielle, et principalement de la peur de la mort.
Le protagoniste du récit délivre ses compagnons, hypnotisés par le brouillard, mais se refuse à en priver les occupants de cette planète, respectant leur choix (n° 12).
Dans un épisode suivant, l'un des personnages rencontre un être immatériel qui lui apparaît sous la forme d'une femme sublime pour tenter de le « captiver » et s'emparer de son énergie.
Ce thème n'est pas sans évoquer le récit antérieur « L'étrange Rexa » et plus encore la nouvelle « Shambleau » de Catherine L. Moore (n° 13).
Enfin le dernier chapitre présente un autre gardien qui, de la même manière qu'Horus, protège une partie de la galaxie contre toute intrusion étrangère.
C'est ainsi que, cerveau gigantesque pourvu de capacités cérébrales exceptionnelles, il abuse par des projections mentales les terriens et les obligent à s'entre-tuer (n° 14).
Les autres épisodes sont classiques, faisant intervenir humanité sauvage (n° 8), pirates de l'espace (n° 9), monstre octopoïde (n° 10), astéroïde prison (n° 12, 2nd récit), partie d'échec géante (n° 13).
Ce space opera est méconnu. Il s'approche pourtant, par ses thématiques, de Jeff Hawke de Sydney Jordan, Eric Souster et William Patterson.
Notons aussi que le graphisme de Wyeth est plus qu'honorable, et se distingue, avec celui d’Ongaro, parmi les récits du début de la revue Antarès.