Les réussites d'adaptation de livres "importants" de la littérature au cinéma se comptent sur les doigts de la main d'un unijambiste ! Et plus la source est littéraire, plus le rendu cinéma est raté. Ce qui est, somme toute parfaitement logique : échec des adaptations de Proust et refus même d'oser s'attaquer au "Voyage"… l'Ulysse de Joyce, n'en parlons même pas, Madame Bovary, bof, Bruit et la Fureur, pas au courant.simon06 a écrit :Esprit du livre? Pousser les choses jusqu'à un insoutenable (dernières pages). Le film parvient au même résultat. "Salo" me paraît un excellent rendu d'une oeuvre que tout le monde pensait inassimilable. Qu'est-ce qui compte, dans ces cas? L'effet. Les moyens ne sont pas les mêmes, c'est certain, et donc, c'est difficilement comparable, mais l'effet de sidération est voisin.
Quant à "abandonner toutes références, etc", non, cher Garth. Je ne vois pas pourquoi on ne frotterait pas SADE à qui on veut ni à ce qu'on veut. Il n'est pas à part. "SADE, mon prochain", tu te rappelles. C'est pour cela que j'avais tenté le rapprochement avec MAGNUS. Mais je ne sais pas si c'est une bonne idée. Je le crois.
J'ai quand même vu quelques réussites : L'Étranger (Camus) de Visconti - Steppenwolf (Hesse) de Haines - Au dessus du volcan (Lowry) de Huston et quelques beaux Shakespeare…
L'effet de sidération peut être là, tout à fait indépendamment d'un texte littéraire adapté (voir les trente dernières secondes du film génial : "The Truman Show").
Ok, frotte, mon ami, frotte… Sade n'a de tout façon rien à perdre à ce frotti !
C'est ce qui va s'y frotter qui risque gros ! On a vu bien des astéroïdes s'écraser en se consumant sur le soleil !