Gaston Lagaffe, le film
- batless
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Re: Gaston Lagaffe, le film
J'ai vu quelques photos. Gaston semble pas mal..Mais bon, ça reste inadaptable de toutes façons...
Recherche magazines Hara kiri.... Archie collection héritage "le mariage" tome 3-4-5-6-7-8-9.......Alien Vs Predator War tome 4
- CRISWEL
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Re: Gaston Lagaffe, le film
Mais oui ! Laissons les enfants seuls juges... D'ailleurs, c'était à eux que s'adressaient ces bd de jadis..hoops a écrit :Il faut voir dans ce film une seule qualité, la volonté des descendants de mettre en avant un personnage qui aujourd'hui n'a plus d'actualité réelle.
Alors des jeunes vont pouvoir découvrir Gaston en Bd, et peut être que l'on gratifiera les anciens fans de quelques petites pépites comme un recueil des couvertures du magazine Spirou consacrées à Gaston.
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Re: Gaston Lagaffe, le film
C'était sensé être " tout publics " comme le reste des séries publiées dans Spirou, d'ailleurs. Donc, pas forcément juste destinées à un jeune public.CRISWEL a écrit : Mais oui ! Laissons les enfants seuls juges... D'ailleurs, c'était à eux que s'adressaient ces bd de jadis..
Je pense que l'erreur communément commise avec ces adaptations de vieilles séries, c'est justement d'abêtir le contenu.
“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard.
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Re: Gaston Lagaffe, le film
Ben, ces vieilles bd étaient très certainement bien dessinées mais de là à dire qu'elles étaient sérieuses.... :
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Re: Gaston Lagaffe, le film
Il y avait souvent plusieurs niveaux de lecture dans ces BD pour tous.CRISWEL a écrit :Ben, ces vieilles bd étaient très certainement bien dessinées mais de là à dire qu'elles étaient sérieuses.... :
Des sujets sérieux étaient abordés sans désir réel de faire de la morale.
Gaston était un distrait gaffeur mais il était aussi un écolo et un (gentil) anarchiste.
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Re: Gaston Lagaffe, le film
Oui mais c'est sa période (fin 1979 je crois) que j'aime le moins... Là, j'avais compris que c'était la fin du personnage... Je l'aimais mieux dans son rôle de carotteurTovenaar a écrit : Gaston était un distrait gaffeur mais il était aussi un écolo et un (gentil) anarchiste.
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Re: Gaston Lagaffe, le film
Gaston Lagaffe était assurément une série purement comique...CRISWEL a écrit : Ben, ces vieilles bd étaient très certainement bien dessinées mais de là à dire qu'elles étaient sérieuses.... :
Mais - on en a déjà parlé - pour son époque, c'était le contre-exemple type pour la belle jeunesse : un inadapté social, indiscipliné, feignant, maladroit, etc. Or, c'est ce personnage qui est désigné comme étant le " héros " sympathique de la série...
Pourtant, dans la vie réelle, soyez francs : qui aurait vraiment envie de travailler avec un gars pareil ?
Ce qui rend sympathique Gaston, c'est que c'est le grain de sable dans la mécanique : celui qui parasite le bon fonctionnement de sa boite, bouscule les habitudes, fait échouer les plans les mieux préparés, voire - même - fait carrément effondrer tout le Barnum.
Quelque-part, Franquin était doucement anarchiste.
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- Tovenaar
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Re: Gaston Lagaffe, le film
Doucement ?Lord Foxhole a écrit : Quelque-part, Franquin était doucement anarchiste.
Il s'est bien lâché dans ses "Idées Noires".
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- arsen33
- Maître 1er Dan
- Enregistré le : mer. 09 oct. 2013, 14:29
Re: Gaston Lagaffe, le film
Franquin était surtout cafardeux. Pour moi il n'était pas anarchiste.Tovenaar a écrit :Doucement ?Lord Foxhole a écrit : Quelque-part, Franquin était doucement anarchiste.
Il s'est bien lâché dans ses "Idées Noires".
Je me demande ce qu'il ferait maintenant avec l'évolution de notre société. Enfin je devrais plutôt dire dévolution parce que là on y est en plein.
-
- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 27 août 2003, 02:00
Re: Gaston Lagaffe, le film
Franquin c'était surtout un brave type et un humoriste, donc un observateur critique des travers de la société.
On a largement exagéré sa déprime ; il n'était pas bien (probable burn-out, et empoisonnement par un produit de traitement du bois), mais pas réellement dépressif. Un vrai dépressif, il reste prostré dans son coin, il n'a plus envie de rien, il ne fait plus rien.
Les Idées Noires, ce n'est pas l’œuvre d'un dépressif (il y est extraordinairement créatif), mais d'un artiste qui a (enfin) trouvé un moyen de pouvoir exprimer/dénoncer les choses qui le gênent et qui le révoltent...
Ce qui a accentué la légende de la dépression, c'est qu'avec les Idées Noires il paraît en rupture totale avec ce qu'il avait fait jusque-là. Mais si on est suffisamment observateur, on en trouve des traces dans ses travaux précédents.
Évidemment, pas question de faire ouvertement des Idées Noires chez Dupuis, dans un journal bien-pensant comme Spirou.
Il fallait un type barré comme Delporte, pour permettre l'existence du Trombone Illustré, expérience qui a fini par tourner court, car trop en rupture de ton avec le contenu gentillet et consensuel du reste du journal.
C'était l'époque aussi qui voulait ça, avec des auteurs qui secouaient les cocotiers de la routine, avec la création de l'Echo des Savanes, de Métal Hurlant, de Mormoil, et d'autres expériences...
On a largement exagéré sa déprime ; il n'était pas bien (probable burn-out, et empoisonnement par un produit de traitement du bois), mais pas réellement dépressif. Un vrai dépressif, il reste prostré dans son coin, il n'a plus envie de rien, il ne fait plus rien.
Les Idées Noires, ce n'est pas l’œuvre d'un dépressif (il y est extraordinairement créatif), mais d'un artiste qui a (enfin) trouvé un moyen de pouvoir exprimer/dénoncer les choses qui le gênent et qui le révoltent...
Ce qui a accentué la légende de la dépression, c'est qu'avec les Idées Noires il paraît en rupture totale avec ce qu'il avait fait jusque-là. Mais si on est suffisamment observateur, on en trouve des traces dans ses travaux précédents.
Évidemment, pas question de faire ouvertement des Idées Noires chez Dupuis, dans un journal bien-pensant comme Spirou.
Il fallait un type barré comme Delporte, pour permettre l'existence du Trombone Illustré, expérience qui a fini par tourner court, car trop en rupture de ton avec le contenu gentillet et consensuel du reste du journal.
C'était l'époque aussi qui voulait ça, avec des auteurs qui secouaient les cocotiers de la routine, avec la création de l'Echo des Savanes, de Métal Hurlant, de Mormoil, et d'autres expériences...
- nano
- Maître Jedi
- Enregistré le : jeu. 02 avr. 2015, 16:10
Re: Gaston Lagaffe, le film
Le fil de la discussion me porte à penser que finalement la grande force de Franquin et de quelques autres a été de donner plusieurs plans à ses productions. Gaston en est l'exemple typique chez Franquin comme le souligne Lord. Une lecture 1er degré pour les gamins et une lecture sous-tendant plus la critique sociale pour les adultes.
On retrouve ces mêmes ressorts chez le tandem Goscinny/Uderzo, Morris avec LL, Will et ses Tif et Tondu...
Je cherche des parallèles avec des auteurs d'aujourd'hui mais n'en trouve pas. Les registres me semblent plus étanches et monodimensionnels. Je serais curieux de savoir si certains d'entre nous ont des exemples récents de ces "doubles détentes".
Poursuivant ma réflexion, je me dis que finalement, il s'agissait bien là de l'essence même du "tous public".
Non pas une production qui satisferait le plus grand nombre "horizontalement" sur le modèle laminant du populaire mais bien "verticalement". La lecture étant différente suivant les tranches d'âge et/ou les couches sociales.
Ainsi, si on s'en tient à la partie satyre sociétale, nous serions enclin à voir chez Franquin des relents d'anarchisme. Relents qui n'apparaissent pas sur une lecture "1er degré".
Ce serait cependant, pour moi une erreur de conclure en ce sens. On peut stratifier facilement des œuvres.
De là à stratifier en conséquence des personnalités qui par nature sont constituées de couches sédimentées mais indivisibles...
Dans le même ordre d'idée, je ne peux conclure, à l'instar de jean-Louis quant au caractère dépressif de Franquin. Humour noir ne signifiant pas dépression mais plutôt causticité.
Enfin, je suis assez d'accord avec ce que dis Lord sur la difficulté de traduire fidèlement au cinéma, Gaston, dont la richesse réside justement dans la multiplicité de ses plans.
La production ne peut qu'axer sur un jeune public. Sachant qu'un gamin doit être accompagné, c'est "Benco" pour le nombre d'entrées.
Je n'irai donc pas voir cette bouse annoncée.
Si mes enfants deviennent pressants pour m'y contraindre, ne pouvant développer l'argumentaire de ce jour, je me contenterai de leur mettre une torgnole. L'injustice s'apprend aussi.
On retrouve ces mêmes ressorts chez le tandem Goscinny/Uderzo, Morris avec LL, Will et ses Tif et Tondu...
Je cherche des parallèles avec des auteurs d'aujourd'hui mais n'en trouve pas. Les registres me semblent plus étanches et monodimensionnels. Je serais curieux de savoir si certains d'entre nous ont des exemples récents de ces "doubles détentes".
Poursuivant ma réflexion, je me dis que finalement, il s'agissait bien là de l'essence même du "tous public".
Non pas une production qui satisferait le plus grand nombre "horizontalement" sur le modèle laminant du populaire mais bien "verticalement". La lecture étant différente suivant les tranches d'âge et/ou les couches sociales.
Ainsi, si on s'en tient à la partie satyre sociétale, nous serions enclin à voir chez Franquin des relents d'anarchisme. Relents qui n'apparaissent pas sur une lecture "1er degré".
Ce serait cependant, pour moi une erreur de conclure en ce sens. On peut stratifier facilement des œuvres.
De là à stratifier en conséquence des personnalités qui par nature sont constituées de couches sédimentées mais indivisibles...
Dans le même ordre d'idée, je ne peux conclure, à l'instar de jean-Louis quant au caractère dépressif de Franquin. Humour noir ne signifiant pas dépression mais plutôt causticité.
Enfin, je suis assez d'accord avec ce que dis Lord sur la difficulté de traduire fidèlement au cinéma, Gaston, dont la richesse réside justement dans la multiplicité de ses plans.
La production ne peut qu'axer sur un jeune public. Sachant qu'un gamin doit être accompagné, c'est "Benco" pour le nombre d'entrées.
Je n'irai donc pas voir cette bouse annoncée.
Si mes enfants deviennent pressants pour m'y contraindre, ne pouvant développer l'argumentaire de ce jour, je me contenterai de leur mettre une torgnole. L'injustice s'apprend aussi.
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- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 27 août 2003, 02:00
Re: Gaston Lagaffe, le film
Oui, c'est justement vu ; c'est ce qui peut expliquer d'ailleurs, que ces œuvres aient perduré, la richesse dans les nuances, la justesse graphique, et la profondeur du propos, sous une apparente simplicité, font qu'il est possible de les lire et les relire avec un bonheur toujours renouvelé.nano a écrit :Le fil de la discussion me porte à penser que finalement la grande force de Franquin et de quelques autres a été de donner plusieurs plans à ses productions. Gaston en est l'exemple typique chez Franquin comme le souligne Lord. Une lecture 1er degré pour les gamins et une lecture sous-tendant plus la critique sociale pour les adultes.
On retrouve ces mêmes ressorts chez le tandem Goscinny/Uderzo, Morris avec LL, Will et ses Tif et Tondu...
Oui ! Les travaux de Montellier, Sfar et Co. Quand on les lit, le sentiment immédiat, c'est de penser que c'est de la m... Mais on se dit aussitôt que ce n'est pas possible, qu'il doit y avoir un second degré, un énième degré, un sens caché, une esthétique ésotérique, hermétique au profane. On cherche, on fouille, on spécule, on met en abîme, et comme le ruban de Möbius, on revient toujours au point de départ, frustré et insatisfait. La conclusion à élaborer, c'est que ce sont des œuvres-miroirs, des auberges espagnoles lacunaires, où on ne consomme que ce qu'on a apporté, et que si on s'attend à être nourri et comblé, on reste sur sa faim, frustré et l'estomac gargouillant.Je cherche des parallèles avec des auteurs d'aujourd'hui mais n'en trouve pas. Les registres me semblent plus étanches et monodimensionnels. Je serais curieux de savoir si certains d'entre nous ont des exemples récents de ces "doubles détentes".
La grande force de ces auteurs majeurs (plus de 18 ans), c'est de permettre de chercher une lecture à plusieurs strates, d'envisager de multiples plans de compréhension, et de revenir toujours à la même conclusion que le sentiment de départ. Une telle homogénéité, une absence totale de dispersion dans le sens, une évidence telle, un refus viscéral de toute concession esthétique, de refus de toute compromission à céder au désir vain de manifester la moindre once de talent, force le respect.
- Lord Foxhole
- Manitou
- Enregistré le : mer. 29 sept. 2010, 19:30
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Re: Gaston Lagaffe, le film
Avec Tif et Tondu, je ne sais pas (c'est très classique, quand même)...nano a écrit : Le fil de la discussion me porte à penser que finalement la grande force de Franquin et de quelques autres a été de donner plusieurs plans à ses productions. Gaston en est l'exemple typique chez Franquin comme le souligne Lord. Une lecture 1er degré pour les gamins et une lecture sous-tendant plus la critique sociale pour les adultes.
On retrouve ces mêmes ressorts chez le tandem Goscinny/Uderzo, Morris avec LL, Will et ses Tif et Tondu...
Mais pour les séries scénarisées par Goscinny, c'est plutôt manifeste. Un exemple, dans Lucky Luke, c'est de montrer que les colons du Vieil Ouest sont rarement aussi courageux que dans les westerns. Il y a des vrais courageux, mais ils sont assez rares...
Et les populations des petites villes sont régulièrement présentées comme des bandes de pleutres, qui s’aplatissent devant les professionnels de la violence. Lucky Luke est une bonne pâte, prêt à sauver ceux qui réclament son aide, mais il est également souvent consterné par la lâcheté de certains individus.
Étant donné ses origines (Goscinny est issu d'une famille de Juifs, émigrés en Amérique du Sud avant guerre) je me suis demandé s'il ne s'agissait pas d'une critique déguisée de la société française... En tous cas, de la façon dont les choses s'étaient déroulées au cours de l'Occupation. Quand quelques pistoleros sans scrupules règnent en tyrans sur des populations apeurées, ça peut évoquer certains souvenirs, je crois.
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- mario
- Grand Maître
- Enregistré le : dim. 08 août 2010, 15:21
- Localisation : Paris
Re: Gaston Lagaffe, le film
Bof !Lord Foxhole a écrit : Étant donné ses origines (Goscinny est issu d'une famille de Juifs, émigrés en Amérique du Sud avant guerre) je me suis demandé s'il ne s'agissait pas d'une critique déguisée de la société française... En tous cas, de la façon dont les choses s'étaient déroulées au cours de l'Occupation. Quand quelques pistoleros sans scrupules règnent en tyrans sur des populations apeurées, ça peut évoquer certains souvenirs, je crois.
Goscinny - et c'est sa force - n'a jamais bassiné personne avec ses origines et/ou l'Occupation.
Et puis la comparaison Ouest sauvage américain du XIXe siècle et la France des années 40 est purement oiseuse.
Montellier et Sfar dans la même phrase ça n'a pas de sens. Pas la même époque. Pas le même style. Rien à voir.Jean-Louis a écrit : Oui ! Les travaux de Montellier, Sfar et Co. Quand on les lit, le sentiment immédiat, c'est de penser que c'est de la m...
Si tu ne sais pas les distinguer, je m'interroge sur la pertinence de tes analyses.
Bon je sais bien que c'est un clin d’œil (du mauvais œil) à mon égard.
Sinon sur le film, je pense que ...beurk!!! (je trouve pas l’émoticône qui dégueule).
Y a vraiment des gens qui vont aller voir ça ????
Déjà adapter de la BD au cinéma, c'est une mauvaise idée. Quel grand film est l'adaptation d'une BD ?
Je parle surtout de cinéma et de BD européenne. A la limite les films de super-héros dans leur genre grand spectacle hollywoodien tiennent la route.
- CRISWEL
- Maître Jedi
- Enregistré le : jeu. 05 mai 2005, 20:22
- Localisation : la Confrérîye dèl Târte al Djote
Re: Gaston Lagaffe, le film
Oss117, les WC étaient fermés de l'intérieur , Petit con, je vais craquer (Films de Lauzier)mario a écrit :Quel grand film est l'adaptation d'une BD ?
"Ce château n'est plus à vendre..."
- mario
- Grand Maître
- Enregistré le : dim. 08 août 2010, 15:21
- Localisation : Paris
Re: Gaston Lagaffe, le film
Tu peux ajouter Gros Dégueulasse. Un navet supersonique alors que la BD de Reiser était mémorable.CRISWEL a écrit : Oss117, les WC étaient fermés de l'intérieur , Petit con, je vais craquer (Films de Lauzier)
Les films de Lauzier sont pas mal, c'est vrai. Pas des chef-d’œuvres mais ils sont bien. L'auteur adaptant son oeuvre, ça aide.
Leconte a fait de bons films, bien meilleurs que ses BD.
Les auteurs de BD font de meilleurs cinéastes que le contraire. Bon, en même temps, le contraire ne s'est jamais vu.
-
- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 27 août 2003, 02:00
Re: Gaston Lagaffe, le film
Pas du tout, il n'y a aucun clin d’œil qui t'es adressé.mario a écrit :
Montellier et Sfar dans la même phrase ça n'a pas de sens. Pas la même époque. Pas le même style. Rien à voir.
Si tu ne sais pas les distinguer, je m'interroge sur la pertinence de tes analyses.
Bon je sais bien que c'est un clin d’œil (du mauvais œil) à mon égard.
Les lecteurs (dont je suis) qui trouvent mauvais ce que font Montellier et Sfar, ne le font pas pour te faire bisquer.
Que ce soient des gens que tu apprécies n'est qu'une coïncidence fortuite...
Et Montellier et Sfar n'ont pas le même style, c'est vrai, mais ils ont bien des points communs (je ne précise pas plus, pour égard pour toi ; mais tu sais ce qu'on en pense), même si l'un a mieux réussi que l'autre...
-
- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 27 août 2003, 02:00
Re: Gaston Lagaffe, le film
Patrice Leconte a fait de la BD par accident, pour, disons des raisons alimentaires, en attendant d'avoir des ouvertures vers le cinéma.mario a écrit :Leconte a fait de bons films, bien meilleurs que ses BD.
Il a toujours voulu travailler dans le cinéma, et quand Goscinny l'a engagé, il faisait des études à l'IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques)...
Ses amitiés avec des dessinateurs, dont Gotlib, qui adorait le cinéma, lui ont permis de faire ses premières armes comme cinéaste, et lui ont mis le pied à l'étrier pour commencer la carrière qu'il a eue ensuite.
Lauzier, lui il était bon dialoguiste, déjà dans ses BD, et fin observateur critique des travers de la société de l'époque.
Il a suivi le cursus progressif : BD, adaptation BD en pièces de théâtre, puis scénariste de films, puis scénariste et réalisateur.
Oui, bon, moi, d'auteurs BD devenus cinéastes, je ne connais que les deux cas ci-dessus.mario a écrit : Les auteurs de BD font de meilleurs cinéastes que le contraire. Bon, en même temps, le contraire ne s'est jamais vu.
Pour l'inverse, ça ne tient pas à mon avis à une question de compétence, mais de rendement financier.
Quand on est installé dans le milieu du cinéma, ça doit être plus facile et moins fatigant de gagner de l'argent que d'être auteur BD.
Quoique si, dans ce cas il y a Jodorowski...
Sinon, je n'ai jamais vu non plus de chirurgien devenu garçon boucher, ni de pilote de course devenu meccano...
- nano
- Maître Jedi
- Enregistré le : jeu. 02 avr. 2015, 16:10
Re: Gaston Lagaffe, le film
Pour moi la période scénarisée par Rosy propose cette profondeur de lecture. Ce n'est pas du Gaston avec en filigrane sa critique sociale mais plutôt un questionnement sur l'avenir. L'aventure fantastico-policière en est souvent la trame. On y retrouve les ingrédients de ce qui fait la force de "l'anticipation". La matière verte, le grand combat, même l'ombre sans corps nous amène à nous interroger sur les risques de l'évolution, sur le choix d'une modernité pour ou contre l'homme. Faudrait que je les relise. J'ajouterai qu'avec la série Isabelle, on dispose des mêmes épaisseurs à plusieurs couches. Une anti-héros qui triomphe de tout, alors que l'époque voyait la sur-puissance se développer partout pour triompher du mal.Lord Foxhole a écrit : Avec Tif et Tondu, je ne sais pas (c'est très classique, quand même)...
Comme si les époques justifiaient, à elles seules, les familles de pensée. Sfar est bien le fils de Montellier. Elle lui a légué en héritage sa faiblesse artistique et ses légèretés doctrinales. Sfar surfe sur les religions comme Montellier surfait sur le politique. Ces auteurs donnent du sens à la BD en général. Par leurs simples existences, ils permettent de mieux définir le laid et le con.mario a écrit :Montellier et Sfar dans la même phrase ça n'a pas de sens. Pas la même époque. Pas le même style. Rien à voir.Jean-Louis a écrit : Oui ! Les travaux de Montellier, Sfar et Co. Quand on les lit, le sentiment immédiat, c'est de penser que c'est de la m...
Si tu ne sais pas les distinguer, je m'interroge sur la pertinence de tes analyses.
Bon je sais bien que c'est un clin d’œil (du mauvais œil) à mon égard.
Le concept est fort; la paupérisation par la pensée où comment devenir des tâches en réfléchissant.
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- Lord Foxhole
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- Enregistré le : mer. 29 sept. 2010, 19:30
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Re: Gaston Lagaffe, le film
Tif et Tondu est une série assez bizarre (par certains aspects) mais, fondamentalement, les thèmes développés sont assez communs dans le paysage de la BD franco-belge de l'époque...nano a écrit :Pour moi la période scénarisée par Rosy propose cette profondeur de lecture. Ce n'est pas du Gaston avec en filigrane sa critique sociale mais plutôt un questionnement sur l'avenir. L'aventure fantastico-policière en est souvent la trame. On y retrouve les ingrédients de ce qui fait la force de "l'anticipation". La matière verte, le grand combat, même l'ombre sans corps nous amène à nous interroger sur les risques de l'évolution, sur le choix d'une modernité pour ou contre l'homme. Faudrait que je les relise.Lord Foxhole a écrit : Avec Tif et Tondu, je ne sais pas (c'est très classique, quand même)...
D'un côté, il y a évidemment une fascination pour les progrès technologiques réalisés depuis la Seconde Guerre Mondiale.
D'un autre côté, il y a également une certaine dose de méfiance voire d'inquiétude vis à vis de ces « progrès », et souvent pour de bonnes raisons.
Le meilleur exemple est la maîtrise de l'énergie atomique (enfin, les tentatives pour maîtriser ce monstre) : les centrales nucléaires annoncent presque une ère où une énergie pratiquement inépuisable sera disponible pour chacun dans le monde ; mais le côté obscur de la chose, ce sont les armes nucléaires capables de rayer toute vie à la surface du globe.
L'un des premiers auteurs qui a exploré cette thématique, c'est Edgar P. Jacobs avec Blake et Mortimer... La science peut faire éclore le meilleur des mondes comme elle capable de faire sombrer la planète dans le chaos.
Hergé s'immiscera également dans cette voie avec Tintin, entre autres avec l'album L’Affaire Tournesol (1956). Tournesol part de recherches menées par des savants nazis durant la guerre (!) pour inventer un engin destructeur utilisant les ultrasons. Quand on y réfléchit, il semble curieux qu'un savant aussi pacifique que Tournesol s'intéresse à ce genre de recherches... Mais l'idée illustre assez bien le côté ambigu de la science, qui a toujours deux faces (face : je suis bénéfique - pile : je suis maléfique).
Dans Tif et Tondu, cet aspect était également exploité. Entre autres grâce à Monsieur Choc, qui avait le chic (haha !) de s'associer avec des savants véreux, ou bien piquait des inventions géniales pour les utiliser à des fins sinistres.
“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard.