Loup Noir (Kline - Ollivier)
Posté : sam. 31 mars 2018, 20:23
Ces temps-ci, je rachète des Pif période rouge, et j'ai donc l'occasion de relire les séries correspondantes.
Je me rends compte que mes goûts ont évolué.
Enfant, Loup Noir était la série réaliste que j'aimais le moins ; je la trouvais trop sérieuse, trop sombre, et le dessin approximatif.
A présent, c'est celle que je préfère ; je lui découvre une profondeur, une gravité, et un parfum de véracité, une psychologie des personnages plus poussée que dans les autres séries de Pif.
Dans Loup Noir, on se retrouve fréquemment face au drame, et aux morts violentes (et pas toujours des morts héroïques, mais plutôt absurdes et sordides).
On y voit souvent l'illustration du destin tragique du peuple indien, face aux blancs avides, rustres, ignorants et cruels.
Malgré tout, ce n'est pas une série manichéenne, avec le bon indien face au méchant blanc.
Non, on y voit des bons et des méchants des deux côtés ; l'humanité, tout simplement, avec ses grandeurs et ses faiblesses.
Aussi une peinture des mœurs indiennes et de leur psychologie assez fidèle (correspondant à ce que j'ai pu lire par ailleurs sur le sujet).
Avec ma vision actuelle, d'adulte qui a du vécu, je vois Loup Noir comme une série à part, parmi les séries réalistes de Pif.
Kline n'est sans doute pas le meilleur dessinateur parmi l'équipe Vaillant, mais visiblement, il a 'mouillé la chemise' et s'est investi dans cette série. Et Ollivier était un très grand scénariste (Loup Noir, Ragnar le Viking, Yves le Loup, Robin des Bois, Docteur Justice...), qui a réussi à faire passer dans ses séries un ton plus adulte, malgré les limites du média, et du lectorat-cible.
Hélas, celles de ses séries qui ont eu le plus de succès sont celles (Docteur Justice et Robin des Bois) qui sont les plus superficielles ; ce qui n'est pas si surprenant, vu l'âge moyen des lecteurs.
Quand on pense que Corto Maltèse a eu un mal fou à s'imposer ; qu'un chef d’œuvre comme 'Mystérieuse Matin, Midi et Soir' de Forest, a dégagé au bout de deux livraisons...
Pour en revenir à Jean Ollivier, on peut rêver à ce que serait sa notoriété à présent, si les éditions Vaillant avaient eu une vraie politique d'albums...
Au lieu de cela, il est quasiment oublié, dans l'Histoire du 9ème art...
Je me rends compte que mes goûts ont évolué.
Enfant, Loup Noir était la série réaliste que j'aimais le moins ; je la trouvais trop sérieuse, trop sombre, et le dessin approximatif.
A présent, c'est celle que je préfère ; je lui découvre une profondeur, une gravité, et un parfum de véracité, une psychologie des personnages plus poussée que dans les autres séries de Pif.
Dans Loup Noir, on se retrouve fréquemment face au drame, et aux morts violentes (et pas toujours des morts héroïques, mais plutôt absurdes et sordides).
On y voit souvent l'illustration du destin tragique du peuple indien, face aux blancs avides, rustres, ignorants et cruels.
Malgré tout, ce n'est pas une série manichéenne, avec le bon indien face au méchant blanc.
Non, on y voit des bons et des méchants des deux côtés ; l'humanité, tout simplement, avec ses grandeurs et ses faiblesses.
Aussi une peinture des mœurs indiennes et de leur psychologie assez fidèle (correspondant à ce que j'ai pu lire par ailleurs sur le sujet).
Avec ma vision actuelle, d'adulte qui a du vécu, je vois Loup Noir comme une série à part, parmi les séries réalistes de Pif.
Kline n'est sans doute pas le meilleur dessinateur parmi l'équipe Vaillant, mais visiblement, il a 'mouillé la chemise' et s'est investi dans cette série. Et Ollivier était un très grand scénariste (Loup Noir, Ragnar le Viking, Yves le Loup, Robin des Bois, Docteur Justice...), qui a réussi à faire passer dans ses séries un ton plus adulte, malgré les limites du média, et du lectorat-cible.
Hélas, celles de ses séries qui ont eu le plus de succès sont celles (Docteur Justice et Robin des Bois) qui sont les plus superficielles ; ce qui n'est pas si surprenant, vu l'âge moyen des lecteurs.
Quand on pense que Corto Maltèse a eu un mal fou à s'imposer ; qu'un chef d’œuvre comme 'Mystérieuse Matin, Midi et Soir' de Forest, a dégagé au bout de deux livraisons...
Pour en revenir à Jean Ollivier, on peut rêver à ce que serait sa notoriété à présent, si les éditions Vaillant avaient eu une vraie politique d'albums...
Au lieu de cela, il est quasiment oublié, dans l'Histoire du 9ème art...