L'Arabe du futur

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mario
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Re: L'Arabe du futur

Message par mario »

Je ne pense pas qu'on puisse qualifier l'Arabe du futur d'oeuvre intellectuelle (ou pseudo-intellectuelle). C'est juste un récit assez linéaire plein d'anecdotes compréhensibles par tout un chacun. Pas de théorie, pas de leçons, à part celles que peut s'inventer le lecteur.

L'analyse de Lord Foxhole est bonne. L'age d'or du FB est derrière nous. Tout comme celui de la BD en général. Ou du cinéma. Ou de l'opéra. Ces formes d'expression et d'art existent encore mais l'engouement populaire qu'elles ont suscité lors de leurs apparitions et périodes d'expansion n'existe plus.
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Lord Foxhole
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Re: L'Arabe du futur

Message par Lord Foxhole »

nano a écrit : Enfin je ne peux qu'exprimer un vif désaccord quant au supposé âge d'or des années 50-80. Arguer d'une créativité perdue est pour moi une méconnaissance de la BD actuelle qui fourmille de pépites tout autant que celles produites par les aînés. Il n'y a pas de rupture, juste une continuité sauf à se proclamer d'un conservatisme qui par définition tronquera toujours une part de la réflexion.
mario a écrit : L'analyse de Lord Foxhole est bonne. L'age d'or du FB est derrière nous. Tout comme celui de la BD en général. Ou du cinéma. Ou de l'opéra. Ces formes d'expression et d'art existent encore mais l'engouement populaire qu'elles ont suscité lors de leurs apparitions et périodes d'expansion n'existe plus.
Jamais je n'ai affirmé que ce que je disais était Parole d’Évangile...
Selon moi, il y a bien eut un Âge d'Or de la BD franco-belge, mais qui peut s'expliquer (ne fut-ce que partiellement) par un contexte historique particulier.
Dans les années 1950-60, il n'y avait pas encore la télévision dans tous les foyers, et il n'y avait ni magnétoscopes, ni jeux vidéo, ni ordinateurs domestiques, et encore moins d'Internet. Bref, pour une certaine jeunesse, la bande dessinée représentait encore un formidable mode d'évasion... Il est symptomatique que ce pouvoir se soit estompé à partir des années 1970, et s'est confirmé au cours des années 1980.
Quels sont les périodiques de BD qui ont survécu aux années 1980 ?

On le sait bien, il y a eut plusieurs génies au cours de cet Âge d'Or : Hergé, E.P. Jacobs, Goscinny, Uderzo, Franquin, Morris... Tout était à inventer à l'époque, et ils ont lancé les grandes œuvres initiatrices du mouvement.
Maintenant, il y a la part du Mystère ( et là, ça n'engage sans doute que moi ) : pourquoi est-ce que les albums que je peux relire avec plaisir, au moins une fois par an, datent tous de cette époque ?
Oui, bien sûr, il y a eut des choses remarquables produites ensuite...
Mais, franchement, y-a-t-il beaucoup d'albums datant des années 1980-90 que vous relisez régulièrement ? Et combien d'albums des années 2000-2010 ?
“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard.
Jean-Louis
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Re: L'Arabe du futur

Message par Jean-Louis »

Lord Foxhole a écrit :Maintenant, il y a la part du Mystère ( et là, ça n'engage sans doute que moi ) : pourquoi est-ce que les albums que je peux relire avec plaisir, au moins une fois par an, datent tous de cette époque ?
Oui, bien sûr, il y a eut des choses remarquables produites ensuite...
Mais, franchement, y-a-t-il beaucoup d'albums datant des années 1980-90 que vous relisez régulièrement ? Et combien d'albums des années 2000-2010 ?
J'y vois deux raisons :

l'une, c'est l'effet nostalgie, et aussi que 'l'esprit' des vieux albums est totalement en phase avec nos années de formation.

La deuxième, c'est que ce que l'on relit, c'est le 'best-of' de 80 ans de BD.
Sur ce qui sort aujourd'hui, il y a peut-être un album ou deux qui va (vont) être remarquable(s) dans l'année. Alors, avec ces pépites perdues dans la masse du reste, la production en cours passe pour médiocre.

Il y a aussi les modes d'édition qui ont changé.
Naguère, ne sortait que ce qui avait eu du succès en édition en périodique ; maintenant, sans support de prépublication (à part Spirou), tout est édité sans grand discernement.

On a parlé plus haut des créateurs. Du fait de la multiplicité des supports et du faible taux de rémunération de l'époque, ils travaillaient énormément. Ce qui a donné les pointures que l'on a connus, les meilleurs qui soient sortis du lot.

A présent, les tarifs ont baissé, mais il n'y a quasiment plus de supports périodiques. Beaucoup d'auteurs n'arrivent plus à vivre de leur art, et ceux qui ont réussi à intéresser un éditeur pour un album, ne sont pas au point.
En plus l'édition se fait au coup par coup ; il n'y a plus de politique de série d'albums (sauf pour les bons vendeurs).
Ceci explique cela...
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nano
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Re: L'Arabe du futur

Message par nano »

Lord Foxhole a écrit : Jamais je n'ai affirmé que ce que je disais était Parole d’Évangile...
Pour moi, si...
Lord Foxhole a écrit : Mais, franchement, y-a-t-il beaucoup d'albums datant des années 1980-90 que vous relisez régulièrement ? Et combien d'albums des années 2000-2010 ?
80-90, les Thorgal, XIII, Sambre, Soda, La Quête de Loisel, Une foultitude de One-Shot de chez Aire libre, Mic Mac Adam, Petits Hommes, Durango, Tours de Bois -Maury, Jessica Blandy... Il y en a tant
2000-2010, Blacksad, Le scorpion, Aldebaran et tout les Léo à la charnière des décades, Murena, Golden city, Sillage et beaucoup de série Delcourt qui est l'éditeur qui a marqué la décennie comme Glénat pour les 10 ans avant...

Pour moi en ce sens, il n'y a pas d'âge d'or mais bien différentes périodes avec leurs lots de réussites et de déchets (Les américains l'ont bien compris sur le comics).
On a chacun par contre notre période de prédilection fortement attachée à nos jeunes années sans que ce subjectivisme puisse à mon sens s'objectiver pleinement. Un Will est pour moi tout aussi brillant qu'un Marini sans que l'un n'enlève quoi que ce soit à l'autre....
La petite fiente universelle!!!!!!!!!!
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mario
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Re: L'Arabe du futur

Message par mario »

Lord Foxhole a écrit : Dans les années 1950-60, il n'y avait pas encore la télévision dans tous les foyers, et il n'y avait ni magnétoscopes, ni jeux vidéo, ni ordinateurs domestiques, et encore moins d'Internet.
Oui, la télévision a tout chamboulé. Elle n'a pas seulement sonné le glas du cinéma populaire ou de la BD. Elle a transformé la société. L'a profondément modifiée. C'est l'instrument du diable par excellence! Le pouvoir (sa parole, ses images) pénètrent dans tous les foyers et toutes les intimités. Finies les soirées au coin du feu ! Finies les sorties ! Finies les lectures ! En fin de compte, finie la famille ! Finies le dialogue, la discussion, l'autorité du père.

C'est un instrument de destruction massive du peuple.

Mais bon, je m'éloigne du sujet.
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nano
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Re: L'Arabe du futur

Message par nano »

mario a écrit :
Lord Foxhole a écrit : Dans les années 1950-60, il n'y avait pas encore la télévision dans tous les foyers, et il n'y avait ni magnétoscopes, ni jeux vidéo, ni ordinateurs domestiques, et encore moins d'Internet.
Oui, la télévision a tout chamboulé. Elle n'a pas seulement sonné le glas du cinéma populaire ou de la BD. Elle a transformé la société. L'a profondément modifiée. C'est l'instrument du diable par excellence! Le pouvoir (sa parole, ses images) pénètrent dans tous les foyers et toutes les intimités. Finies les soirées au coin du feu ! Finies les sorties ! Finies les lectures ! En fin de compte, finie la famille ! Finies le dialogue, la discussion, l'autorité du père.

C'est un instrument de destruction massive du peuple.

Mais bon, je m'éloigne du sujet.
Je suis d'accord avec toi Mario. Je me souviens très bien de la période qui a précédé l'arrivée de la TV chez moi. Qu'est ce qu'on était heureux...
Ma mère travaillait dans le textile, non pas en confectionnant des robes pour des grands couturiers mais en ramassant des chiffons. Lorsque la journée avait été fastueuse, elle revenait avec des cagettes que nous faisions flamber.
La fameuse soirée au coin du feu que tu évoques durant laquelle nous sussions nos doigts en guise de bon gueuleton. Il fallait bien économiser pour nous payer le cinéma.

Mon père avait toujours une anecdote sur son travail du jour. Les coups de Grisou, la berline qui se détache... Nous buvions ses paroles comme lui les cubis. Nous poussions tard le soir les discussions (ces fameuses discussions que tu relaies) quand la phtisie nous laissait un répit. J'étais admiratif de voir comment l'alcool libérait mon père de notre condition. Quelle santé et quelle autorité (la même dont nous partageons la nostalgie) qu'il exprimait timidement à coup de mandales dans la gueule. Quand il les donnait bien, j'avais la chance de me faire péter une dent. L'espoir d'une petite souris qui ne passa jamais sous mon oreiller rythma mon enfance.

Puis vint la télé et tout s'effondra.

Finis les récits tragiques, les coups, les bitures. Certains s'imaginaient que la TV démocratisait la culture pour les exclus qui ne pouvaient se payer un ciné, un concert ou aller au théâtre...

Mais ce n'était que manipulation. Le pouvoir nous lobotomisait, nous qui étions si brillants avant. Nous passions des soirées entières à fixer la lucarne, prostrés face à l'écran gris.
Ce n'est que bien plus tard que nous comprîmes qu'il fallait brancher le fil qui pendait. Le gouvernement ne nous avait rien dit, une nouvelle fois.

N'écoutant que notre courage, nous affrontâmes les images. Nous vîmes ces sarrasins qui déferlaient sur notre royaume franc. Les journalistes tentaient bien de nous faire croire à la richesse du multiculturalisme, mais la blonde porcine nous éclaira. Le teint vitreux des maures étaient bien la preuve ultime qu'ils allaient bouffer nos alloc.
Alors je te le dis en face, Riad de la touffe, ton arabe du futur ne fera pas de moi un homme du passé. Je le suis déjà...
La petite fiente universelle!!!!!!!!!!
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mario
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Re: L'Arabe du futur

Message par mario »

Nano, je m'attendais à ce que tu commentes ce passage : "Le pouvoir (sa parole, ses images) pénètrent dans tous les foyers et toutes les intimités."

Tu es moins prévisible que je le pensais!
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nano
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Re: L'Arabe du futur

Message par nano »

mario a écrit :Nano, je m'attendais à ce que tu commentes ce passage : "Le pouvoir (sa parole, ses images) pénètrent dans tous les foyers et toutes les intimités."

Tu es moins prévisible que je le pensais!
Non, simple concours de circonstances...
J'étais pressé, y avait questions pour un champion à la télé. Une émission que je suis fidèlement tant je me reconnais dans son titre. :chapeau:
La petite fiente universelle!!!!!!!!!!
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PifouPocheAddict
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Re: L'Arabe du futur

Message par PifouPocheAddict »

nano a écrit : J'étais pressé, y avait questions pour un champion à la télé. Une émission que je suis fidèlement tant je me reconnais dans son titre. :chapeau:
La mer Noire ? :o

:morderir3:
Glop Glop la "Glopglopitude" ! :criswel: ... Pas Glop la "Pasglopitude" !!!
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