Blek a écrit :"Qualcosa è cambiato" (Quelque chose a changé) est le titre de la dernière histoire de Mister No, ecrite par Guido Nolitta (Alias Sergio Bonelli) le créateur de la série.
La parution a débuté le 3 Septembre et l'histoire doit durer 11 albums (Et peut être un peu plus car Nolitta pense pouvoir developper encore le scénario).
En tout cas si on se limite aux 11 albums annoncés, l'arret de Mister No en Italie est programmé pour juillet 2006 avec cette histoire qui entrera dans le guinnes des records pour sa longueur !
Très bel edito de S. Bonelli qui nous explique (mais on peut en douter) que l'arrêt de
Mister No n'est pas lié aux ventes mais plutôt au fait, qu'après 30 ans d'aventures, "les héros sont fatigués". La monotonie et la lassitude guettaient ce héros et donc il a droit à une retraite paisible. Pour sa dernière mais longue aventure, S. Bonelli, après avoir rendu hommage aux différents scénaristes, s'est senti le devoir, par respect des lecteurs, de reprendre lui-même la plume pour écrire ce final.
L'histoire qui débute est empreinte de nostalgie et s'écoule très très lentement comme les eaux d'un fleuve en basse saison. Nolitta a du mal a se séparer de ses personnages. Nous sommes en 1969. On retrouve, 20 ans après, la même agence de voyage et le même employé, qui jette un regard amère sur l'année qui vient de s'écouler. Heureusement un touriste lui parle de Manaus. Et là l'employé se souvient, qu'il y a longtemps, un certain Jerry Drake, surnommé
Mister No...
Mais, depuis, où est-il et que fait-il ?
Ben, après un an et demi d'absence,
Mister No est de retour au Brésil. Et c'est avec un pincement au coeur qu'il débarque à Belém. Comment a-t-il pu rester loin de Manaus aussi longtemps ? Puis tout doucement au fur et à mesure de ses rencontres mouvementées,
Mister No va prendre conscience du terrible changement que connaît le Brésil mais surtout l'Amazonie. Le gouvernement, par le biais d'un plan national, encourage les paysans des régions désertiques à fuir la misère et à venir peupler cet immense territoire vert délaissé depuis la chute des cours du caoutchouc. Manaus devient une zone franche qu'il faut industrialiser rapidement. Surgissent alors, en quelques semaines des routes trans-amazoniennes, des grattes-ciel et des complexes industriels au détriment de la forêt.
Mister No est désabusé. Où donc est la somnolente cité qui l'a accueilli... et pourquoi une telle atteinte à l'environnement, dans une région considérée comme le poumon de la planète ? Oui vraiment quelque chose a changé !
Mais ce développement précipité et anarchique s'accompagne malheureusement d'une forte criminalité. Un trafiquant d'or (jumeau de Jack Nicholson ), au visage vérolé et redouté de tous, propose à
Mister No, de les embaucher, lui et son piper, pour faire du ravitaillement de sites d'orpaillages. Et fidèle à sa légende,
Mister No va bien sur dire non... malgré les ennuis que cela va lui causer.
Nolitta, à travers ses personnages, développe des thèmes qui lui sont chers et qui restent toujours d'actualité. Il nous fait part de ses états d'âmes devant un monde, gangrené par de nombreux conflits et devant l'incapacité constante des hommes à établir un monde plus juste et en paix.
Bravo et merci Mr Bonelli.
On en avait parlé là ==> 
