PIFcollector a écrit : ↑ven. 13 déc. 2019, 18:04
Mais que fabrique-t-il ?
Cela semble bien le type de message générique qui ne donne aucune indication.
Il serait parfait dans un n° préparé d'avance dans le but de palier à un problème de publication, édition, imprimerie ou transports...
Qu'en pensent nos érudits pifesques ?
Mais cela ne nous le situe toujours pas !
«Pallier» ou «pallier à»? Une lapalissade pour les initiés qui ont déjà passé le palier! Mais pour les autres? La palière du palier n'est pas aussi lisse qu'elle pourrait le laisser penser...
«Il faut pallier à ce problème», «des bus-relais seront mis en place, pour pallier à l'interruption du service»... On le voit, le verbe pallier suscite des problèmes partout où il est utilisé. À l'écrit comme à l'oral. Aussi tâchons de palisser une fois pour toutes ce verbe afin d'éviter la faute qui en a déjà fait pâlir plus d'un...
Du bas latin palliare «proprement couvrir d'un manteau», le verbe pallier a tour à tour signifié «dissimuler une faute», «soulager un mal sans le guérir» aux XIIIe et XIVe siècles, «atténuer faute de remède véritable» au XVIIe avant de donner le sens qu'on lui connaît aujourd'hui, à savoir: «atténuer, remédier à». Pourquoi est-il important de remonter à son étymologie nous direz-vous?
Remédions à ce problème!
Tout simplement parce que, nous précise l'Académie française dans son excellente rubrique Dire/ Ne pas dire, le verbe pallier qui signifie originellement «couvrir d'un manteau» emploie par essence une préposition et il n'est donc pas besoin d'en utiliser une seconde.
Aussi pour être correct faut-il écrire: «Pallier le manque d'argent» plutôt que «pallier au manque d'argent» ou «pallier ce problème» au lieu de «pallier à ce problème». Le verbe pallier ne se construit jamais avec la préposition «à». Ce, bien que l'écrivain André Gide ait mal employé le verbe dans son livre Isabelle en 1911...
Si toutefois vous décidiez par assonance ou vœu de fluidité dans votre phrase d'utiliser la préposition «à», il faudra alors remplacer le verbe «pallier» par son équivalent sémantique «remédier». On écrira alors: «Il a remédié à ce problème».
Attention également à ne pas confondre le verbe «pallier» avec son homonyme «palier», avec un seul «l» qui pour sa part ne vous aidera pas à pallier la marche du bon usage à l'écrit.
Sinon, la vignette est tirée de plusieurs histoires de Pif qui ont été publiées dans l'almanach 80 je crois (histoires déjà publiées dans des revues antérieures).
Seul moi dont le nom figure dans le Coran, "ramadan" est pour les musulmans le « mois saint par excellence » car il constitue le mois du jeûne (ou saoum) et contient Laylat al-Qadr (la nuit du Destin)
Post Signaturum : Rien à voir avec un épisode des Mystères de l'ouest, toutefois.