Généralement cantonné dans les rôles de personnages peu recommandables, Ray Liotta a connu la consécration en interprétant le gangster Henry Hill dans les Les Affranchis » (1990) de Martin Scorsese....
Âgé de 67 ans aujourd'hui, il s'était constitué une filmographie longue comme le bras.
Sa mort subite, alors qu'il travaillait sur le tournage du film « Dangerous Waters » a été annoncée aujourd'hui.... https://www.midilibre.fr/2022/05/26/mor ... 320251.php
“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard.
Un habitué des seconds rôles.
Je me souviens surtout de lui dans ce film "post-apo" de 1994, où il tenait le premier rôle, et dont le titre a une saveur particulière cette année...
Absolom 2022 (No Escape, 1994) de Martin Campbell est surtout un film d'évasion : le héros, injustement condamné (évidemment) et envoyé sur une île-prison.... Où on laisse tout bonnement les prisonniers s'arranger entre eux pour les questions relatives à la simple survie !
Un concept emprunté à John Carpenter, qui l'avait déjà exploité dans New York 1997....
A voir, donc, surtout comme divertissement.... Mais avec un héros interprété par Ray Liotta.
“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard.
Un acteur que j'aime bien, qui a débuté dans les années 1980, mais qui malgré l'exposition positive de sa participation au film de Scorsese Les Affranchis en 1990, n'a pas vraiment eu une grosse carrière, devant rapidement un second rôle de luxe dans des films intéressants (à partir des années 2000) ou plus ou moins ratés (à partir des années 2010).
Notons quand même ses belles prestations :
- en psychopathe dans Dangereuse sous tous rapports (Something wild) de Jonathan Demme (sorti en 1986),
- en frangin dépassé dans le sympathique Nicky et Gino (Dominick and Eugene) de Robert M. Young (1988),
- en légende du Baseball dans le poétique Jusqu'au bout du rêve (Field of dreams) de Phil Alden Robinson (1989),
- dans le déjà cité Les Affranchis (Goodfellas) de Martin Scorsese (1990),
- en psychopathe (un rôle récurrent) assermenté dans le thriller Obsession fatale (Unlawful entry) de Jonathan Kaplan (1992),
- en actionner dans l'hybride musclé Absolom 2022 (No escape) de Martin Campbell (1994),
- en faux coupable dans Mémoires suspectes (Unforgettable) de John Dah (1996),
- en de nouveau psychopathe dans le bourrin Turbulences à 30 000 pieds (Turbulence) de Robert Butler (1997),
- en ripou pas si ripou dans le magnifique Copland de James Mangold (1997),
- en mangeur de cerveau dans Hannibal de Ridley Scott (2001),
- en flic brutal dans le film noir Narc de Joe Carnahan (2002),
- en caïd dans le répétitif Revolver de Guy Ritchie (2005),
- en agent du FBI dans le déjanté Mi$e à prix (Smokin' Aces) de Joe Carnahan (2006),
- en maire dans une ville proche de l'implosion dans le politique Bataille à Seattle de Stuart Townsend (2007).
Après, peu de films intéressants. Citons l'inabouti Cogan (Killing them softly) d'Andrew Dominik (2012), et ses petites apparitions dans la suite, moins intéressante, de Sin City, Sin City : J'ai tué pour elle (Sin City : A dame to kill for) de Robert Rodriguez et Frank Miller (2014), et dans No sudden move de Steven Soderbergh (2021), et c'est à peu près tout...
Ceci dit, je n'ai pas vu La Revanche des Dragons Verts (Revenge of the Green Dragons) d'Andrew Lau et Loo, film de gangster américano-hongkongais sorti en 2014, dont Martin Scorsese est le producteur exécutif.
Ray Liotta a tourné une soixantaine de films, mais ne trouvera jamais un nouveau rôle à la hauteur de celui du film de Scorsese. De plus, il n'aimait pas les blockbusters, et ce choix en fera un acteur de moins en moins bankable même si régulièrement sollicité. Il était l'un des rares acteurs connus en activité à Hollywood à ne pas avoir cédé aux sirènes des films de super-héros...
Il m'apparaît de plus en plus clairement que les motifs ténébreux de cette obscurité s'enrobent d'un mystère opaque assez peu propice aux interprétations lumineuses... Achille Talon
