Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
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- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 27 août 2003, 02:00
Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
ASTON MARTIN DB5 James Bond 007 CORGI TOYS, RESTAURATION
RÉALISATION DE PHARES
À son origine, la DB5 Corgi n'a pas de phares (voir à droite de la photo) ; j'ai trouvé ça un peu pauvre, alors je me propose de lui en rajouter.
Pour ce faire, j'ai percé la voiture à l'emplacement des phares, et ajusté l'ovalisation des trous (5 x 4 mm) à la lime :
Mon projet était au départ de tailler moi-même des phares diamant (parce qu'on n'en trouve pas d'ovales), ce sont des phares pour modèles réduits taillés en forme de diamant sur leur arrière, lequel est ensuite chromé, d'où le nom), en voici :
Seulement, la première difficulté en face de laquelle je me suis trouvé, c'est que mes solutions de chromage chroment en surface extérieure, pas en profondeur.
Autre difficulté, je me suis rendu compte que je ne disposais que de très peu de place derrière les phares, à cause des mécanismes des mitrailleuses et pare-chocs :
Alors, il me faut faire les phares plutôt minces.
Sur la photo des voiture plus haut, on peut remarquer devant DB1 un morceau de plastique transparent en forme de croix, qui provient d'un résidu de grappe de lentilles d'un gadget de Pif, la longue-vue (toujours tout garder ), et c'est dans ceci que je vais tailler les phares.
Donc voici notre base de travail :
Je vais tailler les phares dans le bout de plastique transparent avec la meule ci dessous.
Dans un premier temps, je forme un cylindre de section ovale, dont je vais arrondir l'extrémité et tronçonner finalement à l'épaisseur souhaitée.
Voila, l'extrémité a été façonnée en cylindre ovale et arrondie sur le bout :
Il n'y a plus qu'à lustrer, tronçonner, lustrer le dessous, et refaire tout ça pour l'autre phare.
Ceci fait, je colle avec du Micro Cristal Clear sur de l'alu ménager qui fera miroir.
Le Micro Cristal Clear est un liquide assez épais, qui de blanc au départ, devient transparent en séchant.
En séchant, il se rétracte un peu, donc il faut en mettre plus que prévu pour obtenir le résultat souhaité.
Aussi, il s'éclaircit très lentement ; il faut au moins une semaine avant qu'il devienne transparent (plutôt translucide car la transparence n'est pas parfaite).
À droite de la règle, j'ai déposé deux grosses gouttes de Cristal, à titre d'essai :
Et voila après plusieurs jours de 'séchage' (au-dessus de la règle, ce sont les phares taillés à la meule, et à droite les gouttes de Cristal) :
Au vu de ce résultat positif, j'ai décidé de faire autre chose que ce que j'envisageais.
Il faut rester souple, si on trouve une autre façon de faire en cours de route, et ne pas hésiter à changer ses plans.
RÉALISATION DE PHARES
À son origine, la DB5 Corgi n'a pas de phares (voir à droite de la photo) ; j'ai trouvé ça un peu pauvre, alors je me propose de lui en rajouter.
Pour ce faire, j'ai percé la voiture à l'emplacement des phares, et ajusté l'ovalisation des trous (5 x 4 mm) à la lime :
Mon projet était au départ de tailler moi-même des phares diamant (parce qu'on n'en trouve pas d'ovales), ce sont des phares pour modèles réduits taillés en forme de diamant sur leur arrière, lequel est ensuite chromé, d'où le nom), en voici :
Seulement, la première difficulté en face de laquelle je me suis trouvé, c'est que mes solutions de chromage chroment en surface extérieure, pas en profondeur.
Autre difficulté, je me suis rendu compte que je ne disposais que de très peu de place derrière les phares, à cause des mécanismes des mitrailleuses et pare-chocs :
Alors, il me faut faire les phares plutôt minces.
Sur la photo des voiture plus haut, on peut remarquer devant DB1 un morceau de plastique transparent en forme de croix, qui provient d'un résidu de grappe de lentilles d'un gadget de Pif, la longue-vue (toujours tout garder ), et c'est dans ceci que je vais tailler les phares.
Donc voici notre base de travail :
Je vais tailler les phares dans le bout de plastique transparent avec la meule ci dessous.
Dans un premier temps, je forme un cylindre de section ovale, dont je vais arrondir l'extrémité et tronçonner finalement à l'épaisseur souhaitée.
Voila, l'extrémité a été façonnée en cylindre ovale et arrondie sur le bout :
Il n'y a plus qu'à lustrer, tronçonner, lustrer le dessous, et refaire tout ça pour l'autre phare.
Ceci fait, je colle avec du Micro Cristal Clear sur de l'alu ménager qui fera miroir.
Le Micro Cristal Clear est un liquide assez épais, qui de blanc au départ, devient transparent en séchant.
En séchant, il se rétracte un peu, donc il faut en mettre plus que prévu pour obtenir le résultat souhaité.
Aussi, il s'éclaircit très lentement ; il faut au moins une semaine avant qu'il devienne transparent (plutôt translucide car la transparence n'est pas parfaite).
À droite de la règle, j'ai déposé deux grosses gouttes de Cristal, à titre d'essai :
Et voila après plusieurs jours de 'séchage' (au-dessus de la règle, ce sont les phares taillés à la meule, et à droite les gouttes de Cristal) :
Au vu de ce résultat positif, j'ai décidé de faire autre chose que ce que j'envisageais.
Il faut rester souple, si on trouve une autre façon de faire en cours de route, et ne pas hésiter à changer ses plans.
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- Maître Jedi
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
ASTON MARTIN DB5 James Bond 007 CORGI TOYS, RESTAURATION
RÉALISATION DE PHARES (suite) :
Donc, je vais utiliser du mastic à deux composants (le rond blanc entouré de vert).
On coupe une rondelle, de la quantité souhaité, et on malaxe bien pour faire une couleur uniforme.
C'est alors mou comme de la pâte à modeler, et par la suite ça durcit.
J'en applique un morceau derrière le trou des phares, et avec une tige à bout arrondi, je façonne une cuvette pour chaque phare (en haut à gauche de la photo, on peut voir une chute du mastic utilisé) :
Vue de derrière (les trous que l'on peut voir sont les trous pour les mitrailleuses):
Ensuite on revient devant, et application de gomme à masquer tout autour des trous de phares :
Après, application du chromage Lulaa dans les cuvettes (la gomme à masquer sert à ne pas déborder sur la carosserie). La pré-couche préparatoire :
La couche finale de chromage :
J'enlève la gomme de masquage :
Et puis remplissage des cuvettes de phares au Cristal (en mettre plus pour bien bomber la forme) :
Quelques jours après, le résultat (un coup de flash pour faire réagir le chromage, au fond des phares) :
Il faut reconnaître que ça rend bien mieux qu'à l'origine :
RÉALISATION DE PHARES (suite) :
Donc, je vais utiliser du mastic à deux composants (le rond blanc entouré de vert).
On coupe une rondelle, de la quantité souhaité, et on malaxe bien pour faire une couleur uniforme.
C'est alors mou comme de la pâte à modeler, et par la suite ça durcit.
J'en applique un morceau derrière le trou des phares, et avec une tige à bout arrondi, je façonne une cuvette pour chaque phare (en haut à gauche de la photo, on peut voir une chute du mastic utilisé) :
Vue de derrière (les trous que l'on peut voir sont les trous pour les mitrailleuses):
Ensuite on revient devant, et application de gomme à masquer tout autour des trous de phares :
Après, application du chromage Lulaa dans les cuvettes (la gomme à masquer sert à ne pas déborder sur la carosserie). La pré-couche préparatoire :
La couche finale de chromage :
J'enlève la gomme de masquage :
Et puis remplissage des cuvettes de phares au Cristal (en mettre plus pour bien bomber la forme) :
Quelques jours après, le résultat (un coup de flash pour faire réagir le chromage, au fond des phares) :
Il faut reconnaître que ça rend bien mieux qu'à l'origine :
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Idée vraiment ingénieuse pour un excellent résultat !Jean-Louis a écrit : ↑jeu. 17 nov. 2022, 23:17 ... je colle avec du Micro Cristal Clear sur de l'alu ménager qui fera miroir.
Glop Glop la "Glopglopitude" ! ... Pas Glop la "Pasglopitude" !!!
Ici ►>>>Ma liste de recherches ! <<<◄ iↄI
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
Merci . Il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions.
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
ASTON MARTIN DB5 James Bond 007 CORGI TOYS, RESTAURATION
LES PLAQUES D'IMMATRICULATION TOURNANTES :
La Corgi C270 est équipée devant et derrière de plaques d'immatriculation tournantes.
Ces plaques sont collées sur un support de section triangulaire, ce qui fait que l'on dispose d'un choix parmi trois plaques différentes.
A chacune de leurs extrémités ces supports sont munies d'une couronne garnie de picots, qui permettent en les poussant du bout de l'ongle de faire tourner le support sur son axe, ce qui fait changer la plaque apparente.
C'est difficile de trouver des informations au sujet des plaques.
Apparemment, les immatriculations n'étaient pas collées sur leur support, et étaient livrées séparément sous forme d'autocollants. C'était à l'enfant (ou à son père) de coller les immatriculations à leur bonne place, ce qui demande un minimum de précision et de dextérité. Ce qui pourrait expliquer que l'on trouve très peu de DB5 C270 avec les autocollants d'immatriculation. Mes C270 ne font pas exception, et je n'ai qu'un seul support avec ses autocollants.
Toutefois les immatriculations à coller soi-même ne furent pas une règle absolue, puisque ma réédition de 1995 est déjà équipée de ses immatriculations.
Il semblerait qu'il y ait eu plusieurs variantes d'immatriculations ; ainsi l'immatriculation JB 007 GB a pu être remplacée par BMT216A.
Je me suis procuré chez un de mes fournisseurs anglais (Model-supplies) deux feuilles d'autocollants :
Comme je voulais aussi BMT216A, je me suis embêté à la recréer (la plaque fait 9 mm X 1,7 mm).
J'ai commencé par photographier le support de plaques dont je dispose (car pour retrouver la même police de caractères, bonjour !) :
Puis je l'ai imprimé agrandi, et fignolé au blanco :
Ensuite je l'ai imprimé en réduction en deux passes (parce que mes imprimantes ne peuvent réduire au plus que de 25%). Le résultat s'est avéré décevant, les caractères étaient bouchés par concentration du gris, je suppose.
Alors j'ai découpé les lettres au cutter, pensant que cela ferait un blanc plus 'propre' :
Résultat final pas mieux que précédemment.
Alors j'ai scanné directement le support (il est calé de part et d'autre avec des épaisseurs de papier repliés et scotchées, pour le garder parfaitement parallèle à la vitre du scanner).
Parallèlement à ça, j'ai cherché à recréer les plaques sur un traitement de texte (OpenOffice Writer) avec une police approchante, en taille 6 :
A l'impression, le scan n'est pas mal, mais manque de netteté, et par OpenOffice c'est très net, mais pas tout à fait la même police...
Je ferai mon choix en situation.
LES PLAQUES D'IMMATRICULATION TOURNANTES :
La Corgi C270 est équipée devant et derrière de plaques d'immatriculation tournantes.
Ces plaques sont collées sur un support de section triangulaire, ce qui fait que l'on dispose d'un choix parmi trois plaques différentes.
A chacune de leurs extrémités ces supports sont munies d'une couronne garnie de picots, qui permettent en les poussant du bout de l'ongle de faire tourner le support sur son axe, ce qui fait changer la plaque apparente.
C'est difficile de trouver des informations au sujet des plaques.
Apparemment, les immatriculations n'étaient pas collées sur leur support, et étaient livrées séparément sous forme d'autocollants. C'était à l'enfant (ou à son père) de coller les immatriculations à leur bonne place, ce qui demande un minimum de précision et de dextérité. Ce qui pourrait expliquer que l'on trouve très peu de DB5 C270 avec les autocollants d'immatriculation. Mes C270 ne font pas exception, et je n'ai qu'un seul support avec ses autocollants.
Toutefois les immatriculations à coller soi-même ne furent pas une règle absolue, puisque ma réédition de 1995 est déjà équipée de ses immatriculations.
Il semblerait qu'il y ait eu plusieurs variantes d'immatriculations ; ainsi l'immatriculation JB 007 GB a pu être remplacée par BMT216A.
Je me suis procuré chez un de mes fournisseurs anglais (Model-supplies) deux feuilles d'autocollants :
Comme je voulais aussi BMT216A, je me suis embêté à la recréer (la plaque fait 9 mm X 1,7 mm).
J'ai commencé par photographier le support de plaques dont je dispose (car pour retrouver la même police de caractères, bonjour !) :
Puis je l'ai imprimé agrandi, et fignolé au blanco :
Ensuite je l'ai imprimé en réduction en deux passes (parce que mes imprimantes ne peuvent réduire au plus que de 25%). Le résultat s'est avéré décevant, les caractères étaient bouchés par concentration du gris, je suppose.
Alors j'ai découpé les lettres au cutter, pensant que cela ferait un blanc plus 'propre' :
Résultat final pas mieux que précédemment.
Alors j'ai scanné directement le support (il est calé de part et d'autre avec des épaisseurs de papier repliés et scotchées, pour le garder parfaitement parallèle à la vitre du scanner).
Parallèlement à ça, j'ai cherché à recréer les plaques sur un traitement de texte (OpenOffice Writer) avec une police approchante, en taille 6 :
A l'impression, le scan n'est pas mal, mais manque de netteté, et par OpenOffice c'est très net, mais pas tout à fait la même police...
Je ferai mon choix en situation.
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
ASTON MARTIN DB5 James Bond 007 CORGI TOYS, RESTAURATION
LES PLAQUES D'IMMATRICULATION TOURNANTES (suite) :
Extrait de document qui corrobore le fait qu'il fallait coller soi-même les immatriculations :
Maintenant, collage des immatriculations sur les supports (celles en papier sont collées avec de la colle à bois) :
Et pour finir, deux-trois passages de vernis incolore pour bien fixer les étiquettes (les supports sont posés sur du plastique ondulé, lequel réduit le nombre de points de contacts, donc de risque de collage) :
Voila, les plaques sont prêtes, et mises en sachets en attendant d'être montées (il n'y a que le choix de trois plaques par support, alors j'ai fait des jeux différents) :
Un petit rappel par dessin explicatif sur leur maniement :
Incidemment, mon acharnement à vouloir recréer les plaques BMT216A (intuition ou réminiscence ?), s'est trouvé justifié quand j'ai vu en faisant des recherches pour autre chose que c'était l'immatriculation de la DB5 de Sean Connery, alias James bond 007, dans le film Goldfinger, sorti en 1964.
LES PLAQUES D'IMMATRICULATION TOURNANTES (suite) :
Extrait de document qui corrobore le fait qu'il fallait coller soi-même les immatriculations :
Maintenant, collage des immatriculations sur les supports (celles en papier sont collées avec de la colle à bois) :
Et pour finir, deux-trois passages de vernis incolore pour bien fixer les étiquettes (les supports sont posés sur du plastique ondulé, lequel réduit le nombre de points de contacts, donc de risque de collage) :
Voila, les plaques sont prêtes, et mises en sachets en attendant d'être montées (il n'y a que le choix de trois plaques par support, alors j'ai fait des jeux différents) :
Un petit rappel par dessin explicatif sur leur maniement :
Incidemment, mon acharnement à vouloir recréer les plaques BMT216A (intuition ou réminiscence ?), s'est trouvé justifié quand j'ai vu en faisant des recherches pour autre chose que c'était l'immatriculation de la DB5 de Sean Connery, alias James bond 007, dans le film Goldfinger, sorti en 1964.
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
ASTON MARTIN DB5 James Bond 007 CORGI TOYS, RESTAURATION
SIÈGE ÉJECTABLE :
Comme chacun sait, la DB5 James Bond Corgi est équipé d'un siège éjectable pour pouvoir virer un éventuel passager indésirable.
En actionnant une manette sur le côté de la voiture, ça donne ça :
Seulement, le bras d'éjection, dont l'extrémité est en forme de T, finit souvent par se casser, au niveau de la branche de droite du T. Sur quatre DB5 Corgi que j'ai acheté (je ne compte pas la DB5 neuve en boîte), trois bras d'éjection étaient cassés.
Voici l'ensemble des pièces détachées concernées, après démontage :
Sur cette photo, nous avons en bas les bras d'éjection (celui de droite, d'un rouge plus clair en est un de rechange, acheté à un de mes fournisseur anglais). Ça ne se voit pas là, mais celui du milieu est aussi cassé (fendu).
Là j'ai de quoi faire, après réparation, trois ensembles complets.
Ce qu'on voit au-dessus des bras d'éjection, ce sont les pièces de blocage intermédiaires, et je n'en ai que trois.
Comme dès le départ je me suis fixé de ne restaurer que deux DB5 Corgi à fond, les restantes seront remontées 'en l'état'.
Je vais donc réparer trois bras, avec trois méthodes de collage différentes, histoire de comparer les résultats.
Le premier bras est collé avec du 5secondFix (colle qui durcit aux ultraviolets), dont je me suis déjà servi pour la Batmobile :
Le deuxième, à gauche est collé avec de la résine araldite à deux composants :
Et le troisième, à droite ci-dessus, est collé avec de la colle cyanoacrylate 'U gel'.
Pour le résultat, il est à peu près semblable, la différence est avec la résine, qui demande une dizaine d'heures pour atteindre son plein durcissement, alors que les autres sont quasi-instantanés.
Pour l'ensemble destiné à ma DB1, j'ai décidé de le peindre, pour m'approcher des couleurs de la DB5 du film, dont l'intérieur et la sellerie sont noirs. je fais toutefois les sièges gris clair pour trancher sur le noir :
Maintenant le montage, avec lubrification de l'axe et des surfaces de frottement (ce qu'on voit là, c'est l'habitacle vu par dessous).
La lame métallique ne sert qu'à empêcher le ressort et les branches du T de sortir de leur logement :
Une fois le montage fait :
Et pour la DB1 :
Voila la phase consacrée au système d'éjection est terminée.
SIÈGE ÉJECTABLE :
Comme chacun sait, la DB5 James Bond Corgi est équipé d'un siège éjectable pour pouvoir virer un éventuel passager indésirable.
En actionnant une manette sur le côté de la voiture, ça donne ça :
Seulement, le bras d'éjection, dont l'extrémité est en forme de T, finit souvent par se casser, au niveau de la branche de droite du T. Sur quatre DB5 Corgi que j'ai acheté (je ne compte pas la DB5 neuve en boîte), trois bras d'éjection étaient cassés.
Voici l'ensemble des pièces détachées concernées, après démontage :
Sur cette photo, nous avons en bas les bras d'éjection (celui de droite, d'un rouge plus clair en est un de rechange, acheté à un de mes fournisseur anglais). Ça ne se voit pas là, mais celui du milieu est aussi cassé (fendu).
Là j'ai de quoi faire, après réparation, trois ensembles complets.
Ce qu'on voit au-dessus des bras d'éjection, ce sont les pièces de blocage intermédiaires, et je n'en ai que trois.
Comme dès le départ je me suis fixé de ne restaurer que deux DB5 Corgi à fond, les restantes seront remontées 'en l'état'.
Je vais donc réparer trois bras, avec trois méthodes de collage différentes, histoire de comparer les résultats.
Le premier bras est collé avec du 5secondFix (colle qui durcit aux ultraviolets), dont je me suis déjà servi pour la Batmobile :
Le deuxième, à gauche est collé avec de la résine araldite à deux composants :
Et le troisième, à droite ci-dessus, est collé avec de la colle cyanoacrylate 'U gel'.
Pour le résultat, il est à peu près semblable, la différence est avec la résine, qui demande une dizaine d'heures pour atteindre son plein durcissement, alors que les autres sont quasi-instantanés.
Pour l'ensemble destiné à ma DB1, j'ai décidé de le peindre, pour m'approcher des couleurs de la DB5 du film, dont l'intérieur et la sellerie sont noirs. je fais toutefois les sièges gris clair pour trancher sur le noir :
Maintenant le montage, avec lubrification de l'axe et des surfaces de frottement (ce qu'on voit là, c'est l'habitacle vu par dessous).
La lame métallique ne sert qu'à empêcher le ressort et les branches du T de sortir de leur logement :
Une fois le montage fait :
Et pour la DB1 :
Voila la phase consacrée au système d'éjection est terminée.
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
ASTON MARTIN DB5 James Bond 007 CORGI TOYS, RESTAURATION
LES PERSONNAGES :
Voila, les beaux jours reviennent, on peut continuer.
J'attaque maintenant la phase la plus délicate : la peinture des personnages.
Ils font environ 1,5 cm de haut, avec une tête de 3 mm ; autant dire que ce n'est pas une partie de plaisir de les repeindre, et qu'il faut avoir la main très sûre pour s'attaquer à ça.
Voici de quoi l'on part :
Comme on peut le constater, les visages sont bien cabossés, et il faudra un peu de chirurgie esthétique pour les rendre présentables.
En plus, l'application de la peinture a été approximative (tous les personnages de chez Corgi étaient peints à la main par des ouvrières).
J'ai retouché les visages à la micro-fraise, et en un cas j'ai remplumé un visage de James Bond trop mince avec du latex (le deuxième James Bond en partant de la gauche). J'ai aussi aminci à la mini-meule les trop gros bras des James Bond habillés en gris clair.
La peinture a pris beaucoup de temps, ça fait trois semaines que je suis dessus, car il en a fallu que je refasse, et chaque couleur appliquée demande une dizaine d'heures de séchage.
Et puis j'ai dû appliquer sur les vêtements plusieurs couches de vernis incolore mat, car ils étaient trop brillants.
Ce qui fait finalemement des séances de 5 - 10 minutes chaque jour, et le reste à attendre que ça sèche...
Voila le résultat final, pas trop mal, compte-tenu que ce sont des figurines qui peuvent tenir sur l'ongle du pouce.
En faisant les photos, je viens d'ailleurs de m'apercevoir que j'ai un James Bond de moins qu'au départ, il s'est échappé en cours de route...
Je vais bien le retrouver, mais c'est si petit...
La prochaine étape sera le remontage de la voiture, ce qui sera la phase finale pour l'Aston Martin de James Bond, qui fut l'une des deux plus grosses ventes de Corgi Toys, avec la Batmobile.
LES PERSONNAGES :
Voila, les beaux jours reviennent, on peut continuer.
J'attaque maintenant la phase la plus délicate : la peinture des personnages.
Ils font environ 1,5 cm de haut, avec une tête de 3 mm ; autant dire que ce n'est pas une partie de plaisir de les repeindre, et qu'il faut avoir la main très sûre pour s'attaquer à ça.
Voici de quoi l'on part :
Comme on peut le constater, les visages sont bien cabossés, et il faudra un peu de chirurgie esthétique pour les rendre présentables.
En plus, l'application de la peinture a été approximative (tous les personnages de chez Corgi étaient peints à la main par des ouvrières).
J'ai retouché les visages à la micro-fraise, et en un cas j'ai remplumé un visage de James Bond trop mince avec du latex (le deuxième James Bond en partant de la gauche). J'ai aussi aminci à la mini-meule les trop gros bras des James Bond habillés en gris clair.
La peinture a pris beaucoup de temps, ça fait trois semaines que je suis dessus, car il en a fallu que je refasse, et chaque couleur appliquée demande une dizaine d'heures de séchage.
Et puis j'ai dû appliquer sur les vêtements plusieurs couches de vernis incolore mat, car ils étaient trop brillants.
Ce qui fait finalemement des séances de 5 - 10 minutes chaque jour, et le reste à attendre que ça sèche...
Voila le résultat final, pas trop mal, compte-tenu que ce sont des figurines qui peuvent tenir sur l'ongle du pouce.
En faisant les photos, je viens d'ailleurs de m'apercevoir que j'ai un James Bond de moins qu'au départ, il s'est échappé en cours de route...
Je vais bien le retrouver, mais c'est si petit...
La prochaine étape sera le remontage de la voiture, ce qui sera la phase finale pour l'Aston Martin de James Bond, qui fut l'une des deux plus grosses ventes de Corgi Toys, avec la Batmobile.
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
ASTON MARTIN DB5 James Bond 007 CORGI TOYS, RESTAURATION
REMONTAGE DES VOITURES :
Bon, voici la phase finale des DB5, le remontage.
Avant de passer à cette étape, je voudrai examiner avec vous quelques différences sur la DB5 C270, effectuées au cours de sa fabrication.
Pour mieux comprendre les explications qui suivent, je rappelle que le pot d'échappement fait office de commande pour la sortie du volet pare-balles, et qu'il coulisse librement, pris en sandwich entre le châssis et le pare-choc arrière.
Il y en a donc deux différences principales : le volet pare-balles était à l'origine soulevé par un seul ressort ; par la suite les ingénieurs de chez Corgi en ont mis deux (je suppose pour assurer au volet une sortie bien verticale), mais de forces plus faibles.
En conséquence, il a fallu modifier le châssis pour l'équiper de deux cuvettes (butées des ressorts) au lieu d'une seule.
Ci-dessus, nous constatons que DB1 n'a qu'une cuvette (tout à droite des roues), et DB2 en a deux.
Nous remarquons aussi que la cuvette du pot d'échappement (au-dessus des inscriptions) a été modifiée,celle du bas est crantée (sans doute pour faciliter le glissement du pot).
Et c'est notre deuxième modif : le ressort de retour du pot d'échappement est une lame droite pour DB1, et est une lame tordue pour DB2, comme nous pourrons le constater plus bas.
Le pare-choc arrière a été modifié pour pouvoir disposer d'une cuvette de pot d'échappement plus longue pour DB2 (car les pot DB2 n'ont pas de têton, voir plus bas) :
Ces considérations faites, voyons le remontage de DB1 :
Par rapport à ce qui est évoqué plus haut, nous observons que la lame de ressort du pot d'échappement est droite, et que celui-ci comporte à son extrémité un têton qui est repoussé par la lame de ressort, après que l'on ait appuyé dessus pour débloquer le volet pare-balles.
Le remontage par lui-même n'appelle pas trop de commentaires ;,il faut d'abord ajuster l'avant en s'assurant que les tirettes de commandes mitrailleuses et éjection sont bien sorties, puis ajuster l'arrière, après avoir mis en place le pare-choc et le pot.
Terminer en serrant les deux vis de fermeture de la voiture.
Pour mémoire, voici comment elle était à l'origine :
Et maintenant DB2 (c'est celle qui était en boîte) ; je n'ai rien fait dessus, à part changer l'essieu arrière pour l'équiper de crève-pneus, et fignoler la peinture des figurines. Alors revissage :
Et voila DB2 :
DB3, je l'ai repeinte et complétée pour ses pièces manquantes ou cassées, et je l'ai équipée de pare-chocs dorés pour en avoir une autre version.
DB3 est du même type que DB2, avec deux ressorts pour le volet, mais lame de ressort de pot droite.
DB3 finie :
J'en ai encore deux autres, mais il me manque trop de pièces pour les finaliser ; et je ne veux pas faire plus de frais pour des voitures que je ne garderais pas (trois me suffisent).
La photo de famille finale :
REMONTAGE DES VOITURES :
Bon, voici la phase finale des DB5, le remontage.
Avant de passer à cette étape, je voudrai examiner avec vous quelques différences sur la DB5 C270, effectuées au cours de sa fabrication.
Pour mieux comprendre les explications qui suivent, je rappelle que le pot d'échappement fait office de commande pour la sortie du volet pare-balles, et qu'il coulisse librement, pris en sandwich entre le châssis et le pare-choc arrière.
Il y en a donc deux différences principales : le volet pare-balles était à l'origine soulevé par un seul ressort ; par la suite les ingénieurs de chez Corgi en ont mis deux (je suppose pour assurer au volet une sortie bien verticale), mais de forces plus faibles.
En conséquence, il a fallu modifier le châssis pour l'équiper de deux cuvettes (butées des ressorts) au lieu d'une seule.
Ci-dessus, nous constatons que DB1 n'a qu'une cuvette (tout à droite des roues), et DB2 en a deux.
Nous remarquons aussi que la cuvette du pot d'échappement (au-dessus des inscriptions) a été modifiée,celle du bas est crantée (sans doute pour faciliter le glissement du pot).
Et c'est notre deuxième modif : le ressort de retour du pot d'échappement est une lame droite pour DB1, et est une lame tordue pour DB2, comme nous pourrons le constater plus bas.
Le pare-choc arrière a été modifié pour pouvoir disposer d'une cuvette de pot d'échappement plus longue pour DB2 (car les pot DB2 n'ont pas de têton, voir plus bas) :
Ces considérations faites, voyons le remontage de DB1 :
Par rapport à ce qui est évoqué plus haut, nous observons que la lame de ressort du pot d'échappement est droite, et que celui-ci comporte à son extrémité un têton qui est repoussé par la lame de ressort, après que l'on ait appuyé dessus pour débloquer le volet pare-balles.
Le remontage par lui-même n'appelle pas trop de commentaires ;,il faut d'abord ajuster l'avant en s'assurant que les tirettes de commandes mitrailleuses et éjection sont bien sorties, puis ajuster l'arrière, après avoir mis en place le pare-choc et le pot.
Terminer en serrant les deux vis de fermeture de la voiture.
Pour mémoire, voici comment elle était à l'origine :
Et maintenant DB2 (c'est celle qui était en boîte) ; je n'ai rien fait dessus, à part changer l'essieu arrière pour l'équiper de crève-pneus, et fignoler la peinture des figurines. Alors revissage :
Et voila DB2 :
DB3, je l'ai repeinte et complétée pour ses pièces manquantes ou cassées, et je l'ai équipée de pare-chocs dorés pour en avoir une autre version.
DB3 est du même type que DB2, avec deux ressorts pour le volet, mais lame de ressort de pot droite.
DB3 finie :
J'en ai encore deux autres, mais il me manque trop de pièces pour les finaliser ; et je ne veux pas faire plus de frais pour des voitures que je ne garderais pas (trois me suffisent).
La photo de famille finale :
Modifié en dernier par Jean-Louis le dim. 09 juil. 2023, 00:15, modifié 1 fois.
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- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 27 août 2003, 02:00
Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
L'HISTOIRE DE CORGI TOYS ET DES AUTRES
Je profite de cette pause pour écrire sur un sujet dont ça fait un moment que j'avais envie de mieux le développer.
J'ai commencé à tracer rapidement l'historique de Corgi Toys dès le cinquième message de ce sujet. Mais elle vaut la peine qu'on s'y attarde un peu plus, car elle est intéressante, et elle est étroitement mêlée à celle de ses concurrents directs, qui étaient Dinky Toys et Matchbox.
J'ai acheté plusieurs livres sur la question cet hiver, et non seulement je vais vous les présenter, mais ensuite je vous raconterai l'histoire des voitures modèles réduits. J'irai du général au particulier.
D'abord, je vous parlerai de l'histoire de Corgi Toys, Dinky Toys et Matchbox.
Ensuite, je détaillerai un peu plus sur celle de Corgi Toys.
Et finalement je raconterai celle de la DB5 James Bond, ce qui bouclera la boucle, et nous fera revenir où nous en sommes des restaurations.
Je profite de cette pause pour écrire sur un sujet dont ça fait un moment que j'avais envie de mieux le développer.
J'ai commencé à tracer rapidement l'historique de Corgi Toys dès le cinquième message de ce sujet. Mais elle vaut la peine qu'on s'y attarde un peu plus, car elle est intéressante, et elle est étroitement mêlée à celle de ses concurrents directs, qui étaient Dinky Toys et Matchbox.
J'ai acheté plusieurs livres sur la question cet hiver, et non seulement je vais vous les présenter, mais ensuite je vous raconterai l'histoire des voitures modèles réduits. J'irai du général au particulier.
D'abord, je vous parlerai de l'histoire de Corgi Toys, Dinky Toys et Matchbox.
Ensuite, je détaillerai un peu plus sur celle de Corgi Toys.
Et finalement je raconterai celle de la DB5 James Bond, ce qui bouclera la boucle, et nous fera revenir où nous en sommes des restaurations.
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- Maître 1er Dan
- Enregistré le : mer. 02 févr. 2022, 16:56
- Localisation : Moussoulens (Aude)
Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
Bravo pour tes articles sur ces voitures qui ont bercé notre enfance. J'ai hâte de lire l'histoire des Corgi Toys .
Pour ma part, j'ai l'excellent ouvrage de Dominique Dupuis "24 heures du Mans" toute l'histoire à travers les voitures miniatures, aux éditions Stéphane Bachès ; ISBN 978-2-35752-080-6 prix public 39,90€
Dinky Toys "autos, camions, engins" éditions E/P/A de Dominique Pascal, ISBN 978-2-85120-572-8 prix public 49,90€
Pour ma part, j'ai l'excellent ouvrage de Dominique Dupuis "24 heures du Mans" toute l'histoire à travers les voitures miniatures, aux éditions Stéphane Bachès ; ISBN 978-2-35752-080-6 prix public 39,90€
Dinky Toys "autos, camions, engins" éditions E/P/A de Dominique Pascal, ISBN 978-2-85120-572-8 prix public 49,90€
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- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 27 août 2003, 02:00
Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
Merci Max.
LES LIVRES SUR CORGI TOYS ET LES AUTRES
C'est parti !
Précision utile : seul le livre sur Dinky Toys est en français, tous les autres sont en anglais.
Autre précision : je ne vais pas citer les livres dédiés à Matchbox, car je ne suis pas cette marque ; et par ailleurs PPA s'en occupe fort bien dans son sujet, et c'est lui le plus à même de parler des livres sur Matchbox.
Je parlerai juste un peu de Matchbox, quand il sera question de l'histoire commune des trois principaux constructeurs anglais de voitures modèle réduit.
Premier livre :"Britain's Toy Car wars"Giles Chapman, moyen format, 239 pages.
Livre très intéressant sur l'historique de Dinky Toys, Corgi Toys et Matchbox. Cela permet de voir en parallèle les décisions des uns et des autres pour conquérir des parts de marché au fil des années, et leur évolution respective. Aussi, il est décrit les spécificités d'un choix de différents modèles de véhicules miniatures produits par les constructeurs traités. Des photos et illustrations en nb, et un mince cahier central de photos couleur.
"Dinky Toys" Dominique Pascal, format 21,5 x 26 cm, 447 pages. C'est le livre cité par Giovannangeli (mais le prix en neuf fait plutôt une trentaine d'euros ).
Très beau livre, de très nombreuses et belles photos en couleur ; les miniatures sont classées par ordre alphabétique des marques des véhicules qui les ont inspirées.
Par goût et choix personnel de l'auteur, il manque les modèles spéciaux de fiction TV genre Thunderbirds, ou la jeep de Laverdure...
Et maintenant la bible "The Great Book of Corgi 1956-1983" Marcel R. Van Cleemput, Format 28,5 x 28 cm à l'italienne, 512 pages.
Il y a deux éditions, et il faut préférer la première, plus belle et plus complète sur la période considérée.
L'inconvénient c'est que le livre est épuisé, et pas réédité, et il se négocie à plus de 350 €. J'ai pu en trouver un en Allemagne, en état neuf, et à un prix décent.
Van Cleemput fut le chef designer de Corgi pendant presque 30 ans. Des belles photos couleur, y compris celles de prototypes issus de la collection de l'auteur, et des photos des ateliers de fabrication Corgi pendant la grande époque, avec des vues de plans, de documents administratifs. Les modèles sont passés en revue par ordre chronologique. C'est un livre précieux en ce sens que l'aventure Corgi est décrite 'de l'intérieur' par un de ses acteurs prépondérant. Le contrecoup c'est qu'il n'y a pas de recul sur la situation, et sur ce plan les livres de Chapman et d'Overton apportent un complément d'éclairage sur comment les choses se sont passées.
"Corgi Toys" Edward Force, format 22,5 x 15 cm à l'italienne, 224 pages.
De nombreuses photos couleur de miniatures prises en groupe sur des étagères. C'est assez bordélique, et malcommode pour voir les détails des voitures ; il faut connaître le modèle pour s'y retrouver. Par contre dans la deuxième partie du livre il y a l'évolution chronologique de tous les modèles (ce n'est que du texte), et ça c'est très intéressant, car on peut savoir par exemple à partir de quelle date les pneus de tel modèle ont été changés par ceux d'un autre type. C'est un livre qui n'est pas décoratif, mais informatif.
"Corgi Toys" Mick Overton, format 16,5 x 23,5 cm, 64 pages.
Mince ouvrage mais intéressant, à la fois pour le texte sur l'histoire de Corgi, mais aussi pour de belles photos de miniatures.
LES LIVRES SUR CORGI TOYS ET LES AUTRES
C'est parti !
Précision utile : seul le livre sur Dinky Toys est en français, tous les autres sont en anglais.
Autre précision : je ne vais pas citer les livres dédiés à Matchbox, car je ne suis pas cette marque ; et par ailleurs PPA s'en occupe fort bien dans son sujet, et c'est lui le plus à même de parler des livres sur Matchbox.
Je parlerai juste un peu de Matchbox, quand il sera question de l'histoire commune des trois principaux constructeurs anglais de voitures modèle réduit.
Premier livre :"Britain's Toy Car wars"Giles Chapman, moyen format, 239 pages.
Livre très intéressant sur l'historique de Dinky Toys, Corgi Toys et Matchbox. Cela permet de voir en parallèle les décisions des uns et des autres pour conquérir des parts de marché au fil des années, et leur évolution respective. Aussi, il est décrit les spécificités d'un choix de différents modèles de véhicules miniatures produits par les constructeurs traités. Des photos et illustrations en nb, et un mince cahier central de photos couleur.
"Dinky Toys" Dominique Pascal, format 21,5 x 26 cm, 447 pages. C'est le livre cité par Giovannangeli (mais le prix en neuf fait plutôt une trentaine d'euros ).
Très beau livre, de très nombreuses et belles photos en couleur ; les miniatures sont classées par ordre alphabétique des marques des véhicules qui les ont inspirées.
Par goût et choix personnel de l'auteur, il manque les modèles spéciaux de fiction TV genre Thunderbirds, ou la jeep de Laverdure...
Et maintenant la bible "The Great Book of Corgi 1956-1983" Marcel R. Van Cleemput, Format 28,5 x 28 cm à l'italienne, 512 pages.
Il y a deux éditions, et il faut préférer la première, plus belle et plus complète sur la période considérée.
L'inconvénient c'est que le livre est épuisé, et pas réédité, et il se négocie à plus de 350 €. J'ai pu en trouver un en Allemagne, en état neuf, et à un prix décent.
Van Cleemput fut le chef designer de Corgi pendant presque 30 ans. Des belles photos couleur, y compris celles de prototypes issus de la collection de l'auteur, et des photos des ateliers de fabrication Corgi pendant la grande époque, avec des vues de plans, de documents administratifs. Les modèles sont passés en revue par ordre chronologique. C'est un livre précieux en ce sens que l'aventure Corgi est décrite 'de l'intérieur' par un de ses acteurs prépondérant. Le contrecoup c'est qu'il n'y a pas de recul sur la situation, et sur ce plan les livres de Chapman et d'Overton apportent un complément d'éclairage sur comment les choses se sont passées.
"Corgi Toys" Edward Force, format 22,5 x 15 cm à l'italienne, 224 pages.
De nombreuses photos couleur de miniatures prises en groupe sur des étagères. C'est assez bordélique, et malcommode pour voir les détails des voitures ; il faut connaître le modèle pour s'y retrouver. Par contre dans la deuxième partie du livre il y a l'évolution chronologique de tous les modèles (ce n'est que du texte), et ça c'est très intéressant, car on peut savoir par exemple à partir de quelle date les pneus de tel modèle ont été changés par ceux d'un autre type. C'est un livre qui n'est pas décoratif, mais informatif.
"Corgi Toys" Mick Overton, format 16,5 x 23,5 cm, 64 pages.
Mince ouvrage mais intéressant, à la fois pour le texte sur l'histoire de Corgi, mais aussi pour de belles photos de miniatures.
- Oldpaper
- Apprenti(e)
- Enregistré le : sam. 27 oct. 2018, 09:08
- Localisation : Pas loint de chez Dupuis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
Excellent sujet
Faire un tour par là...
https://www.miniature-ford.be/
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- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 27 août 2003, 02:00
Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
Merci Oldpaper.
L'HISTOIRE DE CORGI TOYS ET DES AUTRES
Si on veut bien comprendre l'histoire de la voiture modèle réduit, dont Corgi Toys fut un des acteurs majeurs, on ne peut pas se permettre de faire l'impasse sur celle de ses principaux concurrents directs, car ils durent vivement se concurrencer pour pouvoir conquérir un marché volatile, et garder leur place quand ils l'avaient gagnée ; et certaines de leurs décisions ne purent s'expliquer qu'en réaction de ce que faisaient leurs concurrents.
Par ailleurs il paraît évident et logique que l'industrie de la voiture modèle réduit suivit une évolution parallèle à celle de l'automobile, l'une étant le reflet en miniature de l'autre.
A cet égard, les premières voitures modèle réduit apparurent en Allemagne au début des années 1900. Elles étaient fabriquées en tôle pliée, de façon très simplifiée, et à une échelle peu réduite, de l'ordre du 1/10e. Évidemment, elles étaient fabriquées à la main de façon unitaire, alors leur coût les réservait aux enfants des familles riches.
Ah aussi, dès que ce fut au point, les miniatures furent équipées de moteurs à ressort, que l'on remontait avec une clé. Seulement avec l'ajout du poids supplémentaire et à cause de la force minime du 'moteur' les voitures n'allaient pas bien loin. Et si l'on garda cette motorisation rudimentaire pendant longtemps, faute de pouvoir faire mieux, et elle fut finalement et progressivement abandonnée pendant l'ère des années 50, quand les fabricants se rendirent compte que les modèles sans moteur se vendaient mieux parce qu'ils étaient moins chers.
Maintenant que j'ai tracé le contexte des débuts, je vais vous narrer l'histoire édifiante de Frank Hornby ; il vous semblera à l'abord que ça n'a rien à voir avec celle des voitures miniatures, mais vous verrez que l'on va s'y retrouver.
Donc, nous sommes à Liverpool (oui, comme pour les Beatles, plus tard) au début des années 1900. Frank Hornby a la quarantaine, et cela fait vingt ans qu'il travaille pour un grossiste en viande. Un jour, il lui prend l'idée de fabriquer un jouet pour ses deux fils : son idée est de fabriquer des bandes de métal perforées que l'on pourrait assembler à sa guise avec des vis et des écrous. Assez vite, il se dit que ça pourrait intéresser bien d'autres enfants que les siens, et il fait breveter son idée. Avec l'aide financière de son ancien patron (vous vous souvenez, le grossiste en viande), il se met à fabriquer et à vendre ses bandes perforées et ses boulons. Il fonde sa société qu'il appelle Meccano, et s'il commence tout petit, sa production a beaucoup de succès, si bien qu'en 1914 il ouvre sa première usine à Binns Road, toujours à Liverpool.
C'est la guerre, et son usine doit se mettre à fabriquer des munitions. Qu'à cela ne tienne, la guerre ne durera pas toujours et Frank trace des plans futurs pour se développer. La guerre finie, son entreprise prospère de mieux en mieux, et il pense à se diversifier, alors parallèlement à Meccano, il développe à partir de 1920 la fabrication de trains miniatures, qui seront les trains Hornby.
L'usine de Binns Road ne suffit plus pour tout produire, et comme la France est un gros client pour ses productions, il monte une usine dans la banlieue parisienne, d'abord à Belleville, puis à Bobigny.
Bon, les trains miniatures c'est bien joli, mais il y a une demande pour de nombreux accessoires autour : des gares, des maisons, des voitures.
C'est ainsi qu'il va fabriquer des voitures modèle réduit qui rencontrent un grand succès.
Alors il fonde en 1934 une filiale qui fabrique des voitures miniatures au 1/43e, la même échelle que pour les trains, et il l'appelle DINKY TOYS (dinky signifie petit, mignon).
Au début, les voitures sont fabriquées en plomb moulé, mais le plomb se déforme facilement, et devient cassant (sans parler de sa nocivité qu'on ignorait à l'époque). Et puis elles sont rudimentaires, juste la carrosserie moulée, et des roues dessus...
Après, les voitures seront fabriquées en tôle emboutie, puis finalement en zamac (alliage de zinc, d’aluminium, de magnésium et de cuivre peu coûteux) injecté sous pression.
Frank Hornby mourut en 1936, mais Dinky Toys continuera à prospérer et fabriquera plus de 600 modèles de véhicules au cours de son existence, puis subira des vicissitudes qui le pousseront à fermer Binns Road en 1979 (mais des miniatures estampillées Dinky Toys continueront à être fabriquées en Espagne jusqu'en1981).
Mais en 1934, nous n'en sommes pas encore là. Cette année-là, Philipp Ullmann, un Allemand qui a travaillé 30 ans dans l'industrie du jouet à Nuremberg vient s'installer en Angleterre, peu rassuré par la montée du nazisme dans son pays d'origine.
Avec Arthur Katz il fonde en 1936 la Mettoy (metal toy), et se met à fabriquer des voitures miniatures en tôle emboutie, pas pires ni mieux que celles de ses concurrents.
Et puis la 2e Guerre mondiale éclate en 1939. Mettoy et Dinky doivent arrêter les jouets, et fabriquer du matériel d'armement. Indirectement c'est une chance pour eux, car à la fin de la guerre ils sont en possession d'usines ultra modernes pour l'époque, dont le coût a été subventionné en partie par l’État, et disposent de personnels hautement qualifiés.
Bon, le temps de reconvertir leurs chaînes de fabrication, de sécuriser leurs filières d'approvisionnement, de développer et roder leurs réseaux de vente au début des années 50, tout était en place pour développer une prospérité qui n'allait que s'affirmer les années suivantes.
Cependant, la fin de la Guerre fut une période d'effervescence propice à lancer des affaires, et c'est ainsi qu'en 1947 Rodney Smith et Lesley Smith (aucun lien de parenté) et Jack Odell s'associèrent pour le meilleur et pour le pire et fondèrent leur société Lesney (à partir des prénoms des Smith). Ils n'avaient presque pas d'argent, mais purent acheter d'occasion des machines de moulage industriel sous pression. Odell était un créatif et était aussi un génie de la mécanique, et ce qu'il ne trouvait pas ou était trop cher pour eux, il le fabriquait. Lesley était l'homme des finances et de l'administration. Il commencèrent par faire de la sous-traitance et prospérèrent gentiment.
Jack Odell avait une fille, Anne, qui avait la manie d'amener à son école toutes sortes de bestioles du genre araignées, vers...etc, dans une boîte d'allumette (du modèle familial). Odell, qui voulait lui faire perdre cette habitude, lui a alors proposé de lui fabriquer une voiture modèle réduit qu'elle pourrait mettre dans sa boîte d'allumette. Ce qu'il fit en 1952 sous forme d'un rouleau compresseur miniature. Sa réalisation eut un grand succès, et les enfants lui demandèrent de leur fabriquer à eux aussi un modèle réduit dans une boîte, et c'est ainsi qu'en 1953 naquit Matchbox, qui eut un énorme succès, de par ses prix modiques et par son conditionnement qui permettait à n'importe quel commerce d'en vendre.
En 1958, Rodney Smith, qui avait la bougeotte, vendit ses parts de l'entreprise et partit s'établir en Australie.
Matchbox continua à prospérer jusqu'à sa faillite en 1982, et fut finalement racheté par Mattel.
Je ne détaillerai pas plus l'histoire de Matchbox, laissant ce soin à PPA, s'il le souhaite.
Pendant ce temps-là, et un peu avant, après avoir en 1952 considérablement agrandi l'usine de Swansea et engagé des experts métallurgistes pour sécuriser la qualité du zamac employé, Mettoy engagea en janvier 1954 Marcel Van Cleemput, un designer d'origine française, qui allait s'occuper de la conception de tous les modèles réduits jusqu'en 1983. Car je ne vous l'ai pas encore dit, mais en 1955, Mettoy devint Corgi Toys (Corgi en hommage à la reine Elisabeth II, qui aimait beaucoup les Corgi, des chiens de berger gallois).
Chez Corgi la conception et la fabrication s'effectuaient sur deux sites différents.
La fabrication était assurée par l'usine de Swansea, et à environ 220 km plus loin, à Northampton, se situaient les bureaux d'études et les ateliers de mise au point des prototypes.
Pendant toute son existence, Corgi Toys se montra particulièrement innovant et se démarqua de la concurrence par ses modèles originaux et sa qualité de fabrication. Dès son apparition en tant que marque distinctive, Corgi se positionna par rapport à Dinky, et démarra en fanfare en se positionnant comme : "Celles [les voitures] qui ont des vitres", car Dinky n'en avait pas (que des trous à la place).
Corgi se fit connaître aussi par ses modèles repris de films ou de série TV. La première voiture qui inaugura la série fut la Volvo P1800, évoquant la série TV 'Le Saint', avec Roger Moore. L'adaptation fut aisée, Corgi reprit la Volvo P1800 qu'il avait sorti en juillet 62, lui colla un décalcomanie du logo 'Le Saint' sur le capot, ajouta une figurine au volant, la lança en 1965, et il s'en vendit 1,2 million d'exemplaires.
Après suivirent l'Aston Martin de James Bond, la Batmobile, Chitty Chitty Bang Bang...etc.
Mais le 8 mars 1969 fut un jour noir pour Corgi Toys. Un gigantesque incendie détruisit entièrement son usine de Swansea, dont ses entrepôts pleins à craquer de la production d'une année entière.
1969 fut donc une année blanche pour Corgi, et nombre de ses clients durent se tourner vers Dinky Toys pour pouvoir garnir les rayons de leurs magasins.
Mais Corgi, heureusement, disposait encore de son site de direction, recherche et développement de Northampton, resté intact, et sut reconstituer ses capacités de production.
Si bien qu'en 1970, le volume de vente fut quand même de 11 millions de modèles réduits vendus (en 1968,
Corgi avait vendu 14,2 millions de miniatures).
Hélas, malgré tous leurs efforts, les ventes ne firent que diminuer de plus en plus les années suivantes, et leurs concurrents étaient logés à la même enseigne. Les voitures miniatures se vendaient de moins en moins...
Les beaux jours étaient passés, et la société Corgi Toys fut rachetée par Mattel en 1989, reprit son indépendance en 1995, puis fut finalement rachetée par Hornby en 2008.
De 1957 à 1981, Corgi Toys a vendu 215 millions de véhicules miniatures.
La meilleure année fut 1967, avec 17 millions de ventes, dont 10 millions à l'export.
L'HISTOIRE DE CORGI TOYS ET DES AUTRES
Si on veut bien comprendre l'histoire de la voiture modèle réduit, dont Corgi Toys fut un des acteurs majeurs, on ne peut pas se permettre de faire l'impasse sur celle de ses principaux concurrents directs, car ils durent vivement se concurrencer pour pouvoir conquérir un marché volatile, et garder leur place quand ils l'avaient gagnée ; et certaines de leurs décisions ne purent s'expliquer qu'en réaction de ce que faisaient leurs concurrents.
Par ailleurs il paraît évident et logique que l'industrie de la voiture modèle réduit suivit une évolution parallèle à celle de l'automobile, l'une étant le reflet en miniature de l'autre.
A cet égard, les premières voitures modèle réduit apparurent en Allemagne au début des années 1900. Elles étaient fabriquées en tôle pliée, de façon très simplifiée, et à une échelle peu réduite, de l'ordre du 1/10e. Évidemment, elles étaient fabriquées à la main de façon unitaire, alors leur coût les réservait aux enfants des familles riches.
Ah aussi, dès que ce fut au point, les miniatures furent équipées de moteurs à ressort, que l'on remontait avec une clé. Seulement avec l'ajout du poids supplémentaire et à cause de la force minime du 'moteur' les voitures n'allaient pas bien loin. Et si l'on garda cette motorisation rudimentaire pendant longtemps, faute de pouvoir faire mieux, et elle fut finalement et progressivement abandonnée pendant l'ère des années 50, quand les fabricants se rendirent compte que les modèles sans moteur se vendaient mieux parce qu'ils étaient moins chers.
Maintenant que j'ai tracé le contexte des débuts, je vais vous narrer l'histoire édifiante de Frank Hornby ; il vous semblera à l'abord que ça n'a rien à voir avec celle des voitures miniatures, mais vous verrez que l'on va s'y retrouver.
Donc, nous sommes à Liverpool (oui, comme pour les Beatles, plus tard) au début des années 1900. Frank Hornby a la quarantaine, et cela fait vingt ans qu'il travaille pour un grossiste en viande. Un jour, il lui prend l'idée de fabriquer un jouet pour ses deux fils : son idée est de fabriquer des bandes de métal perforées que l'on pourrait assembler à sa guise avec des vis et des écrous. Assez vite, il se dit que ça pourrait intéresser bien d'autres enfants que les siens, et il fait breveter son idée. Avec l'aide financière de son ancien patron (vous vous souvenez, le grossiste en viande), il se met à fabriquer et à vendre ses bandes perforées et ses boulons. Il fonde sa société qu'il appelle Meccano, et s'il commence tout petit, sa production a beaucoup de succès, si bien qu'en 1914 il ouvre sa première usine à Binns Road, toujours à Liverpool.
C'est la guerre, et son usine doit se mettre à fabriquer des munitions. Qu'à cela ne tienne, la guerre ne durera pas toujours et Frank trace des plans futurs pour se développer. La guerre finie, son entreprise prospère de mieux en mieux, et il pense à se diversifier, alors parallèlement à Meccano, il développe à partir de 1920 la fabrication de trains miniatures, qui seront les trains Hornby.
L'usine de Binns Road ne suffit plus pour tout produire, et comme la France est un gros client pour ses productions, il monte une usine dans la banlieue parisienne, d'abord à Belleville, puis à Bobigny.
Bon, les trains miniatures c'est bien joli, mais il y a une demande pour de nombreux accessoires autour : des gares, des maisons, des voitures.
C'est ainsi qu'il va fabriquer des voitures modèle réduit qui rencontrent un grand succès.
Alors il fonde en 1934 une filiale qui fabrique des voitures miniatures au 1/43e, la même échelle que pour les trains, et il l'appelle DINKY TOYS (dinky signifie petit, mignon).
Au début, les voitures sont fabriquées en plomb moulé, mais le plomb se déforme facilement, et devient cassant (sans parler de sa nocivité qu'on ignorait à l'époque). Et puis elles sont rudimentaires, juste la carrosserie moulée, et des roues dessus...
Après, les voitures seront fabriquées en tôle emboutie, puis finalement en zamac (alliage de zinc, d’aluminium, de magnésium et de cuivre peu coûteux) injecté sous pression.
Frank Hornby mourut en 1936, mais Dinky Toys continuera à prospérer et fabriquera plus de 600 modèles de véhicules au cours de son existence, puis subira des vicissitudes qui le pousseront à fermer Binns Road en 1979 (mais des miniatures estampillées Dinky Toys continueront à être fabriquées en Espagne jusqu'en1981).
Mais en 1934, nous n'en sommes pas encore là. Cette année-là, Philipp Ullmann, un Allemand qui a travaillé 30 ans dans l'industrie du jouet à Nuremberg vient s'installer en Angleterre, peu rassuré par la montée du nazisme dans son pays d'origine.
Avec Arthur Katz il fonde en 1936 la Mettoy (metal toy), et se met à fabriquer des voitures miniatures en tôle emboutie, pas pires ni mieux que celles de ses concurrents.
Et puis la 2e Guerre mondiale éclate en 1939. Mettoy et Dinky doivent arrêter les jouets, et fabriquer du matériel d'armement. Indirectement c'est une chance pour eux, car à la fin de la guerre ils sont en possession d'usines ultra modernes pour l'époque, dont le coût a été subventionné en partie par l’État, et disposent de personnels hautement qualifiés.
Bon, le temps de reconvertir leurs chaînes de fabrication, de sécuriser leurs filières d'approvisionnement, de développer et roder leurs réseaux de vente au début des années 50, tout était en place pour développer une prospérité qui n'allait que s'affirmer les années suivantes.
Cependant, la fin de la Guerre fut une période d'effervescence propice à lancer des affaires, et c'est ainsi qu'en 1947 Rodney Smith et Lesley Smith (aucun lien de parenté) et Jack Odell s'associèrent pour le meilleur et pour le pire et fondèrent leur société Lesney (à partir des prénoms des Smith). Ils n'avaient presque pas d'argent, mais purent acheter d'occasion des machines de moulage industriel sous pression. Odell était un créatif et était aussi un génie de la mécanique, et ce qu'il ne trouvait pas ou était trop cher pour eux, il le fabriquait. Lesley était l'homme des finances et de l'administration. Il commencèrent par faire de la sous-traitance et prospérèrent gentiment.
Jack Odell avait une fille, Anne, qui avait la manie d'amener à son école toutes sortes de bestioles du genre araignées, vers...etc, dans une boîte d'allumette (du modèle familial). Odell, qui voulait lui faire perdre cette habitude, lui a alors proposé de lui fabriquer une voiture modèle réduit qu'elle pourrait mettre dans sa boîte d'allumette. Ce qu'il fit en 1952 sous forme d'un rouleau compresseur miniature. Sa réalisation eut un grand succès, et les enfants lui demandèrent de leur fabriquer à eux aussi un modèle réduit dans une boîte, et c'est ainsi qu'en 1953 naquit Matchbox, qui eut un énorme succès, de par ses prix modiques et par son conditionnement qui permettait à n'importe quel commerce d'en vendre.
En 1958, Rodney Smith, qui avait la bougeotte, vendit ses parts de l'entreprise et partit s'établir en Australie.
Matchbox continua à prospérer jusqu'à sa faillite en 1982, et fut finalement racheté par Mattel.
Je ne détaillerai pas plus l'histoire de Matchbox, laissant ce soin à PPA, s'il le souhaite.
Pendant ce temps-là, et un peu avant, après avoir en 1952 considérablement agrandi l'usine de Swansea et engagé des experts métallurgistes pour sécuriser la qualité du zamac employé, Mettoy engagea en janvier 1954 Marcel Van Cleemput, un designer d'origine française, qui allait s'occuper de la conception de tous les modèles réduits jusqu'en 1983. Car je ne vous l'ai pas encore dit, mais en 1955, Mettoy devint Corgi Toys (Corgi en hommage à la reine Elisabeth II, qui aimait beaucoup les Corgi, des chiens de berger gallois).
Chez Corgi la conception et la fabrication s'effectuaient sur deux sites différents.
La fabrication était assurée par l'usine de Swansea, et à environ 220 km plus loin, à Northampton, se situaient les bureaux d'études et les ateliers de mise au point des prototypes.
Pendant toute son existence, Corgi Toys se montra particulièrement innovant et se démarqua de la concurrence par ses modèles originaux et sa qualité de fabrication. Dès son apparition en tant que marque distinctive, Corgi se positionna par rapport à Dinky, et démarra en fanfare en se positionnant comme : "Celles [les voitures] qui ont des vitres", car Dinky n'en avait pas (que des trous à la place).
Corgi se fit connaître aussi par ses modèles repris de films ou de série TV. La première voiture qui inaugura la série fut la Volvo P1800, évoquant la série TV 'Le Saint', avec Roger Moore. L'adaptation fut aisée, Corgi reprit la Volvo P1800 qu'il avait sorti en juillet 62, lui colla un décalcomanie du logo 'Le Saint' sur le capot, ajouta une figurine au volant, la lança en 1965, et il s'en vendit 1,2 million d'exemplaires.
Après suivirent l'Aston Martin de James Bond, la Batmobile, Chitty Chitty Bang Bang...etc.
Mais le 8 mars 1969 fut un jour noir pour Corgi Toys. Un gigantesque incendie détruisit entièrement son usine de Swansea, dont ses entrepôts pleins à craquer de la production d'une année entière.
1969 fut donc une année blanche pour Corgi, et nombre de ses clients durent se tourner vers Dinky Toys pour pouvoir garnir les rayons de leurs magasins.
Mais Corgi, heureusement, disposait encore de son site de direction, recherche et développement de Northampton, resté intact, et sut reconstituer ses capacités de production.
Si bien qu'en 1970, le volume de vente fut quand même de 11 millions de modèles réduits vendus (en 1968,
Corgi avait vendu 14,2 millions de miniatures).
Hélas, malgré tous leurs efforts, les ventes ne firent que diminuer de plus en plus les années suivantes, et leurs concurrents étaient logés à la même enseigne. Les voitures miniatures se vendaient de moins en moins...
Les beaux jours étaient passés, et la société Corgi Toys fut rachetée par Mattel en 1989, reprit son indépendance en 1995, puis fut finalement rachetée par Hornby en 2008.
De 1957 à 1981, Corgi Toys a vendu 215 millions de véhicules miniatures.
La meilleure année fut 1967, avec 17 millions de ventes, dont 10 millions à l'export.
Modifié en dernier par Jean-Louis le mar. 25 avr. 2023, 21:14, modifié 1 fois.
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- Maître 1er Dan
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
Excellent article, très instructif et bien détaillé. On peut se faire une idée du cheminement des voitures miniatures de Corgi Toys, du début difficile à trouver un métal approprié, pas cher et qui résiste aux chocs à l'avènement du Zamac référence absolue en matière de moulage.
Je connaissais l'anecdote de l'origine du nom de Corgi, faisant référence à l'adoration que vouait la reine Elizabeth Il pour ses petits chiens.
Bravo, j'attends la suite avec appétit.
Je connaissais l'anecdote de l'origine du nom de Corgi, faisant référence à l'adoration que vouait la reine Elizabeth Il pour ses petits chiens.
Bravo, j'attends la suite avec appétit.
- PifouPocheAddict
- Maître Jedi
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
C'est clair que le Zamak* a vraiment révolutionné la fabrication des voitures miniatures et pas que...Jean-Louis a écrit : ↑dim. 23 avr. 2023, 02:22 Après, les voitures seront fabriquées en tôle emboutie, puis finalement en zamac (alliage de zinc, d’aluminium, de magnésium et de cuivre peu coûteux) injecté sous pression.
(* Appellation commerciale avec un K je pense )
Tu as déjà bien résumé les grandes lignes... Mais why not !Jean-Louis a écrit : ↑dim. 23 avr. 2023, 02:22 Je ne détaillerai pas plus l'histoire de Matchbox, laissant ce soin à PPA, s'il le souhaite.
Pour Corgi et Dinky, très instructif !
Glop Glop la "Glopglopitude" ! ... Pas Glop la "Pasglopitude" !!!
Ici ►>>>Ma liste de recherches ! <<<◄ iↄI
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- Maître Jedi
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
Merci bien pour vos aimables appréciations.
Pour ZAMAK/ZAMAC, ZAMAC est l'appellation française de cet alliage.
ZAMAC est l'acronyme de Zinc Aluminium MAgnésium Cuivre (cuivre se dit Kupfer en allemand d'où la variation).
Il y a des modèles réduits qui sont affectés de ce que les amateurs appellent 'la maladie du zamak', ou la 'zinc pest' qui fait en quelque sorte 'pourrir' le métal avec le temps, et il se retrouve rongé et tombe en morceaux. C'est causé par des impuretés dans les métaux utilisés pour la fabrication.
Très tôt Corgi (et sans doute ses concurrents aussi) se sont souciés de ce problème, en s'entourant d'experts en métallurgie, et s'assurant de la pureté suffisante de leurs métaux d'approvisionnements.
On considère qu'à partir de 1960 le problème était parfaitement maîtrisé, et que les modèles réduits fabriqués après cet date sont sains.
Toutefois, dans les années 2000 on a pu retrouver ce problème avec des modèles réduits en provenant d'Asie, qui avaient été fabriqués avec des métaux de récupération...
Sur le forum il y a un sujet sur les voitures des collections Atlas (voitures de Tintin) qui montre des modèles qui souffrent de ces soucis :
viewtopic.php?p=1088681&hilit=zamac#p1088681
viewtopic.php?p=551607#p551607
Pour ZAMAK/ZAMAC, ZAMAC est l'appellation française de cet alliage.
ZAMAC est l'acronyme de Zinc Aluminium MAgnésium Cuivre (cuivre se dit Kupfer en allemand d'où la variation).
Il y a des modèles réduits qui sont affectés de ce que les amateurs appellent 'la maladie du zamak', ou la 'zinc pest' qui fait en quelque sorte 'pourrir' le métal avec le temps, et il se retrouve rongé et tombe en morceaux. C'est causé par des impuretés dans les métaux utilisés pour la fabrication.
Très tôt Corgi (et sans doute ses concurrents aussi) se sont souciés de ce problème, en s'entourant d'experts en métallurgie, et s'assurant de la pureté suffisante de leurs métaux d'approvisionnements.
On considère qu'à partir de 1960 le problème était parfaitement maîtrisé, et que les modèles réduits fabriqués après cet date sont sains.
Toutefois, dans les années 2000 on a pu retrouver ce problème avec des modèles réduits en provenant d'Asie, qui avaient été fabriqués avec des métaux de récupération...
Sur le forum il y a un sujet sur les voitures des collections Atlas (voitures de Tintin) qui montre des modèles qui souffrent de ces soucis :
viewtopic.php?p=1088681&hilit=zamac#p1088681
viewtopic.php?p=551607#p551607
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
J'ai subi les affres du "Zinc Pest" sur des modèles de la collection "En voiture Tintin" au 1/43, où le châssis de la voiture de Bordurie qui amène Haddock s'est partagé au niveau du dos des sièges avant. Au début j'ai cru que les vis qui unissent le châssis à la carrosserie avaient été trop serrés, et qu'ils étaient responsables du châssis incurvé et que la pression l'avait partagé en deux. C'est alors que j'ai vu l'épaisseur du Zamac (1 à 2 mm) rongé comme les vieilles pièces en cuivre de l'antiquité.
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration
Comme indiqué plus haut, il y a un sujet pour parler de ce problème : viewtopic.php?p=551607#p551607Giovannangeli a écrit : ↑dim. 23 avr. 2023, 17:23 J'ai subi les affres du "Zinc Pest" sur des modèles de la collection "En voiture Tintin" au 1/43, où le châssis de la voiture de Bordurie qui amène Haddock s'est partagé au niveau du dos des sièges avant. Au début j'ai cru que les vis qui unissent le châssis à la carrosserie avaient été trop serrés, et qu'ils étaient responsables du châssis incurvé et que la pression l'avait partagé en deux. C'est alors que j'ai vu l'épaisseur du Zamac (1 à 2 mm) rongé comme les vieilles pièces en cuivre de l'antiquité.
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