Norman Rockwell

[MiniMax]

Petite fille participant aux jeux des garçons. Il a beaucoup peint sur l'enfance.

Air renfrogné et soucieux des garçons qui se sont fait rafler toutes leurs billes

[reedff]

1959 Saturday Evening Post.

Une interprétation possible, la petite famille bien habillée part à la messe. Le père se cache, honteux et préfère rester tranquille à la maison avec ses journaux et son paquet de clopes. Encore une scène familiale des années 50.

[reedff]

La vie difficile d'un retraité. Sa femme est là pour le rafraichir.

[Lord Foxhole]

Découverte par hasard, il y a quelques mois, j'avoue que j'avais été intrigué par cette " tomboy girl "...
Pas du tout le genre de gamine qui corresponde à la gentille petite fille sage classique.



Il semble qu'il y ait une vraie réflexion, une interrogation, sur les rôles joués par tous ces gens représentés par l'artiste.
Certains personnages féminins, entre autres, qui ne semblent pas du tout correspondre aux schémas classiques habituels...
Derrière une apparence trompeuse, il y avait peut-être un vrais esprit subversif.

[Jean-Louis]

Je crois qu'il n'y a pas besoin de chercher trop loin, Norman Rockwell n'était résolument pas un anarchiste.

S'il recherchait le petit truc insolite, c'est qu'en bon entertainer, il savait très bien que s'il avait juste représenté des personnages bien sages et bien proprets, ses scènes auraient alors été juste banales et ennuyeuses.

Et c'est justement cela que son public apprécie dans ses œuvres, le petit truc qui gratte, et qui apporte un supplément d'intérêt à ses peintures.

La fillette représentée plus haut aurait été sans intérêt aucun, bien peignée et avec ses vêtements impeccables.
Non, à chaque illustration, Norman Rockwell cherche à raconter une histoire, intéressante, si possible.

Là, il montre une fillette qui manifestement s'est battue, et qui est toute guillerette parce qu'elle a gagné, et s'est faite respecter.
Les adultes dans le bureau derrière sont embarrassés et ennuyés, ce garçon manqué au premier plan vient perturber leur chère routine...

Avec cette scène, Norman Rockwell interpelle l'enfant qui sommeille en nous, et qui aurait bien voulu braver à l'occasion les règles scolaires.
Tout cela reste gentillet et bon enfant, le but recherché reste d'amuser les lecteurs, en plaçant le petit facteur qui gratouille, juste ce qu'il faut pour susciter leur intérêt, et pas plus.

[datadox]

Pour info, la page de sommaire du Saturday Evening Post racontait l'histoire de chaque couverture. Je rechercherai les textes relatifs à celles postées ci-dessus.

[datadox]

Découverte par hasard, il y a quelques mois, j'avoue que j'avais été intrigué par cette " tomboy girl "...
Pas du tout le genre de gamine qui corresponde à la gentille petite fille sage classique.



Il semble qu'il y ait une vraie réflexion, une interrogation, sur les rôles joués par tous ces gens représentés par l'artiste.
Certains personnages féminins, entre autres, qui ne semblent pas du tout correspondre aux schémas classiques habituels...
Derrière une apparence trompeuse, il y avait peut-être un vrais esprit subversif.

La première image s'intitule "The Young Lady with a Shiner" (la jeune fille au cocard), et la seconde "Prom Dress".

[datadox]

Finalement les textes concernent davantage les conditions dans lesquelles les œuvres ont été réalisées, mais cela reste intéressant.

Voici des informations supplémentaires sur "The Young Lady with the Shiner" : https://www.artpublikamag.com/post/the- ... the-shiner

[Gradatio]

Passionnant tout simplement

Merci Tristan

[Jean-Louis]

Ce n'est pas surprenant ; chaque illustration de Norman Rockwell n'était pas un reportage journalistique portant sur des faits réels, mais la mise en scène d'une image, à partir d'une idée.

[Lord Foxhole]

Finalement les textes concernent davantage les conditions dans lesquelles les œuvres ont été réalisées, mais cela reste intéressant.

Merci Mister Datadox....

Le plus drôle, c'est quand tu retrouves sur le Net les œuvres de gens qui veulent faire leur propre version de la peinture de Norman Rockwell...

[datadox]

Ce n'est pas surprenant ; chaque illustration de Norman Rockwell n'était pas un reportage journalistique portant sur des faits réels, mais la mise en scène d'une image, à partir d'une idée.

Certaines de ses œuvres renvoient tout de même à des faits réels, par exemple "The Problem We All Live With", publié en 1964 dans Look après avoir mis fin à sa collaboration avec The Saturday Evening Post qui ne lui permettait pas d'aborder des thèmes politiques. Idem avec "Murder in Mississippi" en 1965.

https://www.nrm.org/2020/06/norman-rock ... ssissippi/

[Jean-Louis]

Je m'attendais à cette objection.

Oui, il évoque parfois des faits réels, certes ; mais l'image en elle-même est mise en scène, avec des figurants, éventuellement du décor...

[datadox]

Je m'attendais à cette objection.

Oui, il évoque parfois des faits réels, certes ; mais l'image en elle-même est mise en scène, avec des figurants, éventuellement du décor...

Bien sûr, c'est la nature même de l'illustration, qui peut représenter en une seule image ce qui est parfois disjoint dans la réalité, et comporte nécessairement une part de reconstitution car ce n'est pas de la photo.

En revanche "Murder in Mississippi" a bien été peint pour illustrer un article journalistique sur les meurtres de militants des droits civiques à Philadelphie le 21 juin 1964. Je te conseille la lecture de l'article que j'ai mis en lien pour avoir tous les détails de la gestation de l'œuvre.

[reedff]

Est-ce un père qui accompagne son fils vers des horizons lointains : la guerre ? , est-ce une gare ou un port ?

[Jean-Louis]

Un père qui accompagne son fiston qui part pour l'université (les livres posés sur la valise).

Le cadre, peut-être une gare. L'arrière-plan devrait nous renseigner, mais je n'arrive pas à définir ce que c'est ; peut-être une locomotive, ça a l'air d'être un sac de courrier sur la droite...

[reedff]

Je pensais aussi à un quai avec à gauche ce qui ressemble à une bitte d'amarrage.Je n'avais pas vu les livres. Le père pourrait être un ouvrier au vu de ses vêtements.

[Jean-Louis]

Oui, c'est ça, le père de condition modeste, et le fils qui s'élève socialement par les études, situation bien rendue par leurs attitudes respectives.

Le père tente de cacher sa tristesse de voir partir son fils sous un air d'indifférence.
Le fils pense déjà avec enthousiasme à ce qui l'attend. Il tient dans les mains son repas froid pour le voyage.
Le chien est inquiet, il sent qu'il se passe quelque chose, sans comprendre quoi...

Il est probable que ce ne soit pas la première année d'université du jeune homme (fanion d'université, ou d'équipe de football américain collé sur la valise). Il est aussi possible qu'il ait été accepté à l'université en raison de ses qualités sportives, afin d'intégrer leur équipe (chaussettes et chaussures de football américain).

[Giovannangeli]

Petite fille participant aux jeux des garçons. Il a beaucoup peint sur l'enfance.

Premiers amours ou amitié enfantine. Le chiot semble bien malheureux sans l'attention des gamins.

Le banc où siègent les enfants ploie sous le poids des rêves de lendemains prometteurs, leur regard est fixé vers l'horizon et rien ne semble les perturber.

[Lord Foxhole]

Est-ce un père qui accompagne son fils vers des horizons lointains : la guerre ? , est-ce une gare ou un port ?

C'est moi, ou le fils se paie la même dégaine que cet ahuri de Forrest Gump !?