Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

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Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

COMMENT ÉTAIENT FABRIQUÉES LES VOITURES MODÈLE RÉDUIT CHEZ CORGI TOYS ET LES AUTRES ? Partie 1

Eh bien, je vais vous expliquer cela. :D
Les explications que je donnerai sont toutes aussi valables pour les autres constructeurs de voitures miniatures.

D'abord, l'idée. Quel modèle sortir en modèle réduit ?

Une fois décidé quel véhicule réaliser en prototype, il fallait mesurer les dimensions de l'engin grandeur nature, voire se baser sur des photos ; ou alors, si le constructeur était coopératif il fournissait les plans du véhicule.

Donc première étape à partir de la documentation constituée, réaliser les plans du modèle réduit :


Corgi plans.png

À partir des plans, un maquettiste fabriquait un prototype :

Corgi façonnage proto.png

Si un modèle était pourvu de mécanismes spéciaux, un plan de coupe permettait d'examiner leur conception (ici, la Lotus Esprit de James Bond) :

Lotus Esprit proto b.png
Lotus Esprit proto.png

Corgi envisageait en projets deux à trois modèles par mois, et ça aboutissait finalement à la sortie de 10 à 15 nouveaux modèles tous les ans.
Car tous les projets n'aboutissaient pas ; mais il fallait pourtant faire des études et fabriquer des prototypes, avant que ça ne passe devant le comité de sélection, composé de 4 à 5 cadres dirigeants de Corgi, qui décidaient ou pas de fabriquer un modèle.

En cas d'agrément, d'autres services calculaient le coût de revient, et évaluaient les difficultés techniques à surmonter, et planifiaient l'approvisionnement des fournitures nécessaires.

Quand un prototype avait été accepté, sa carrosserie était taillée en bois de tilleul, généralement à l'échelle 1/11e au début, et moins par la suite :

Corgi Façonnage Lotus Esprit.png
Proto en bois.png

Ensuite venait la fabrication des moules 'mères' en résine :

Corgi proto résine.png

Étape suivante, les 'vrais' moules en acier étaient usinés avec réduction à l'échelle du modèle réduit avec un système pantographe.
Un palpeur suivait la forme du modèle et en fonction, une fraise usinait le moule final avec une réduction d'échelle de 1/4 environ, en fonction de l'échelle finale désirée :

Corgi pantographe.png

Un technicien peaufinait les détails et enlevait les défauts du moule avec des limes :

Corgi moule.png

Quand les deux parties du moule étaient satisfaisantes, elles subissaient un traitement pour les durcir.
Elles étaient ensuite équipées de leurs tubulures de refroidissement (des tuyaux où circulaient de l'eau pour limiter la montée en température du moule) :

Corgi moule b.png
Modifié en dernier par Jean-Louis le ven. 19 avr. 2024, 17:09, modifié 2 fois.
Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

COMMENT ÉTAIENT FABRIQUÉES LES VOITURES MODÈLE RÉDUIT CHEZ CORGI TOYS ET LES AUTRES ? (suite)Partie 2

Une fois cela fait, le moule pouvait être monté sur une presse de moulage à injection, qui lui injectait du zamac liquide sous pression, et on obtenait par exemple ceci après démoulage :

Corgi moulage.png

Il va sans dire que je viens de montrer la fabrication de la carrosserie, mais toutes les autres pièces constituant la voiture devaient se voir aussi dotées de leur moule spécifique, qu'elles soient en zamac ou en plastique.
Comme les moules étaient d'une taille standard, adaptée aux presses à injecter, selon la plus ou moins grande taille des pièces à mouler, on façonnait plusieurs empreintes de la même pièce sur le même moule, pour rentabiliser sa surface au maximum. Les pièces sortaient alors en grappes.

Une fois moulées et dégrappées, les pièces devaient être dégraissées avant de pouvoir passer à la peinture.
Les pièces étaient ainsi mises dans des caisses, puis vidées dans des énormes tambours avec des produits nettoyants, et puis une fois nettoyées, remises dans des caisses, avant d'être envoyées à l'atelier peinture.

Corgi atelier dégraissage a.png

L'atelier peinture. Peinture des carrosseries posées sur des grilles. Au cours du travail, les grilles étaient orientées différemment pour pouvoir peindre sous plusieurs angles. Au fond des hottes s'écoulait un rideau d'eau, qui attirait et entraînait les vapeurs de peinture :

Peinture a.png

Peinture des détails.
Là, chaque ouvrière avait devant elle une hotte aspirante qui aspirait les vapeurs de peinture, et tenait dans la main un pistolet à peinture :

Corgi atelier peinture a.png

Ici on voit la peinture d'une voiture bicolore (toit d'une couleur différente du reste) ; l'ouvrière plaçait d'une main par derrière le toit de la voiture dans le trou du cache (en passant la voiture derrière le cache, le dessus du toit vers elle), et avec l'autre main tenant le pistolet, elle envoyait une couche de peinture sur le toit. Le cache devait être nettoyé tous les 3-4 voitures :

Corgi atelier peinture bicolore.png

La section des détails. La peinture des feux arrière :

Corgi peinture feux.png

La pose des décalcomanies et des autocollants :

Corgi pose déclacomanies.png

La constitution des boîtes d'ensembles ; ici les boîtes de camion transporteur de voitures :

Corgi constitution ensembles.png

Le sertissage des axes de roues :

Dinky sertissage axes.png

Le montage des pneus :

Dinky montage pneus sur roues.png
Modifié en dernier par Jean-Louis le mar. 25 avr. 2023, 01:42, modifié 1 fois.
Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

COMMENT ÉTAIENT FABRIQUÉES LES VOITURES MODÈLE RÉDUIT CHEZ CORGI TOYS ET LES AUTRES ? (suite et fin) Partie 3

Le sertissage des rivets :

Corgi sertissage des rivets a.png

L'entrepôt d'expédition :

Corgi expédition a.png

A la grande époque, Corgi avait dans son usine de Swansea 3500 employés, en majorité écrasante des femmes ; car les phallocrates rétrogrades de l'époque pensaient que les femmes avaient plus d'habileté manuelle et plus de dextérité que les hommes :wink: . Ceux-ci étaient employés pour les travaux de force (manutention des approvisionnements et des expéditions) et pénibles (fonderie).

Vue de l'atelier d'assemblage chez Corgi Toys :

Corgi vue atelier d'assemblage.png

Curieusement, leurs confrères de chez Dinky Toys pensaient la même chose que leurs homologues, concernant la composition de leur personnel. :D
Vue de l'atelier d'assemblage chez Dinky Toys (usine de Bagnolet) :

Dinky vue atelier assemblage a.png
Giovannangeli
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Giovannangeli »

Bravo, c'est un beau reportage sur Corgi Toys, et les techniques de fabrication. Que d'étapes pour un modèle de voiture, et les femmes dans les chaînes de montages, par leur sérieux et méticulosité ont grandement contribué aux succès des miniatures.
Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

HISTOIRE DE L'ASTON MARTIN DB5 James Bond 007 CORGI TOYS

En septembre 1964 sortit le film Goldfinger. C'est le troisième film de James Bond, avec Sean Connery (les deux premiers sont Dr No et Bons baisers de Russie), film dans lequel apparaît une extraordinaire voiture bourrée de gadgets, une Aston Martin DB5.

Chez Corgi, malgré l'opportunité évidente de sortir la DB5 en modèle réduit, le directeur Howard Fairbarn refusa de le faire, arguant que ce serait trop compliqué à concevoir et à fabriquer.
Trois mois plus tard, devant le succès persistant du film, il changea d'avis, et ordonna de mettre tous les moyens disponibles pour sortir leur DB5 Corgi Toys le plus vite possible.

Vu l'urgence pressante, Marcel Van Cleemput, le chef designer en charge du développement, décida de modifier la DB4 déjà au catalogue Corgi, et de lui adjoindre trois des gadgets du film : le siège éjectable, le volet blindé à l'arrière et les mitrailleuses rétractables à l'avant. Cela allait être la C261 au 1/46e.

Ci-dessous, la DB4 et la DB5 (remarquez la forme différente des phares) :

Corgi DB4.png
Corgi DB5 Bond.jpg

Tim Richards, qui avait reçu une formation en école d'arts, fut chargé de modeler les prototypes de figurines en plasticine. C'est lui qui eut aussi pour tâche de modifier le moule de la DB4. Le temps était compté, pas question de suivre le processus habituel (que j'ai décrit à la page précédente) ; il devait très vite préparer le moule en résine de la DB5.
(Incidemment, c'est aussi lui qui modela les figurines originelles de Daktari).

John Marshall avait été engagé comme maquettiste en 1961. Très vite, il se fit remarquer du grand patron Philipp Ullmann par son esprit inventif, et il fut tout naturellement chargé de concevoir les mécanismes internes de la DB5.
Il se mit à l’œuvre, et commença par découper une ouverture dans le toit d'une DB4. Après avoir pendant une semaine conçu plusieurs versions successives et défectueuses du mécanisme d'éjection, il avait finalement abouti à ce que nous connaissons. Il se chargea tout aussi bien du reste des gadgets. Son travail donna lieu au dépôt de pas moins de sept brevets d'invention.
Il gagna ainsi ses galons définitifs de concepteur de mécanismes spéciaux, et nous le retrouverons d'ailleurs les années suivantes comme maître d’œuvre de la conception interne de la plupart des modèles réduits Corgi à gadgets (la Batmobile, la voiture Uncle, la Green Hornet, la Chitty Chitty Bang Bang...).
Pour la DB5, comme il fallait convaincre les décideurs de Corgi de la robustesse suffisante de son siège éjecteur, John Marshall construisit un banc-test avec un petit moteur électrique et quelques cames. Le mécanisme appuyait sur le toit pour le refermer, puis appuyait ensuite sur la tirette de déclenchement de l'éjecteur. Le cycle mettait 15 secondes à s'effectuer.
Il put s'effectuer 20410 fois avec succès, avant qu'une pièce finalement ne cède :

Aston banc d'essai 20410 rep.png

La voiture, peinte de couleur or, et non pas couleur argent comme dans le film (pour mieux la distinguer du métal brut), fut emballée dans une boite joliment illustrée, avec des 'instructions secrètes', et fut lancée en octobre 1965 :


Corgi C261 avec boite.png

Ce fut un extraordinaire succès, il s'en vendit 750 000 dans les derniers mois de 1965. Corgi avait doublé sa production pour pouvoir en fabriquer 10 000 par jour, avec ses 28 pièces détachées assemblées à la main ; et même en engageant quantité d'employés temporaires, malgré cela Corgi eut beaucoup de mal à satisfaire la demande.

En février 1968, Corgi en sortit une version 'upgradée', le C270 au 1/43e, avec en plus les crève-pneus et les plaques d'immatriculation rotatives, et en vendit 1,2 million de plus. Ce fut le modèle de DB5 le plus richement équipé en gadgets ; et même la miniature la plus riche en gadgets de toute la production entière de Corgi, et encore plus des autres constructeurs de modèles réduits.

Par la suite, Corgi sortit deux autres versions de la DB5 James Bond moins riches en gadgets, une au 1/36e et une au 1/64e qui se vendit à plusieurs millions d'exemplaires.

Corgi Toys continua à vendre des DB5 James Bond jusqu'à la fin de son existence. Peut-être même qu'il s'en fabrique encore...

Avec la Batmobile, l'Aston Martin fut la plus grosse vente de toute l'histoire de Corgi. Comme par hasard, ce furent les miniatures les plus généreuses en gadgets. Hélas, Corgi ne sut pas comprendre que c'était celles-ci qui se vendaient le mieux, et ainsi hélas les autres productions dérivées des films ou séries TV ne firent que s'appauvrir de plus en plus en quantité de gadgets. Pour plusieurs séries vers la fin, Corgi se contenta de repackager des modèles de voitures déjà à leur catalogue, et d'ajouter une ou plusieurs figurines même pas dans la voiture, mais debout à part... :arfl:

Au fil des années de production Corgi, il s'est vendu en tout 4,9 millions de Batmobile, 4 millions de C261, et 1,2 million de C270. Probablement les C270 se vendirent moins bien parce que les enfants intéressés avaient déjà une C261, qu'ils étaient moins tentés de se retrouver avec deux modèles réduits très semblables ; et qu'ils préféraient alors acheter un autre modèle, différent de ce qu'il avaient déjà...

Pour rappel, ce que je vous montre en restauration DB5 dans ces pages, ce sont uniquement des C270. :wink:
Modifié en dernier par Jean-Louis le ven. 19 avr. 2024, 17:32, modifié 1 fois.
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Oldpaper
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Oldpaper »

c'est un beau reportage sur Corgi Toys :pouce: :pouce:
Faire un tour par là...
https://www.miniature-ford.be/ :good:
Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

Merci.

FONCTIONNEMENT DES GADGETS DE L'ASTON MARTIN DB5 James Bond 007 CORGI TOYS

Avant de passer au remontage, je vais expliquer le fonctionnement des différents gadgets de la DB5.

Comme je suis un technicien dans l'âme, j'ai toujours pensé qu'il était des plus intéressants de savoir comment fonctionne un mécanisme quel qu'il soit (humains compris :wink: ). D'ailleurs, qu'est-ce que j'ai pu casser comme jouets, en les démontant pour chercher comment ils fonctionnaient, quand j'étais petit... :arfl:

Donc se livrer à du rétro-engineering permet d'apprendre comment produire tel ou tel résultat.

C'est parti !
Les plaques d'immatriculation pivotantes ne posent aucune difficulté, ni en conception, ni en fonctionnement.
Ce sont des tambours à trois facettes qui pivotent sur des axes en les actionnant du bout d'un ongle sur une couronnes à picots :

DB1 plaques rotation.png
Les crève-pneus non plus ; ce sont des axes en zamac moulé qui ont été percés pour pouvoir y insérer les tiges de crève-pneus en nylon rouge :


DB1 hélice b.png
DB1 hélice b.png (113.3 Kio) Vu 1376 fois
D'ailleurs, pour faire des économies les crève-pneus ont été supprimés sur la C270 vers fin 1976, et les axes de roues arrières n'étaient plus percés :

DB axe ar non percé.png

Bon, maintenant voyons la catapulte du siège éjectable. Comme on peut le constater ci-dessous (haut de la photo), la catapulte est constitués essentiellement d'un bras en T à la base duquel figure le siège passager. Le mouvement est produit par un ressort papillon dont la fonction est de relever le bras.
Comme presque tous les mécanismes chez Corgi, leur état naturel est d'être déployés, et un blocage les tient repliés ; l'action de déblocage fait se déployer le mécanisme.
Les lames métalliques que l'on aperçoit ont une double fonction : la première de servir de ressort pour repousser le pot d'échappement une fois qu'il a fait son office de commande (voir plus bas), et la deuxième de garder sur place la base du T de la catapulte dans son logement prévu .

DB5 éjection b.png

En bas de la photo ci-dessus, nous apercevons une pièce qui vient se clipser au bas de l'habitacle, et un méplat sur le bras qui la prolonge sert de blocage à celui de la catapulte ; s'il est clipsé sur l'habitacle, il dispose toutefois d'un jeu latéral qui lui permet de bloquer ou débloquer à volonté le bras catapulte :

DB2 blocage catapulte.png

Sur cette vue par dessous l'habitacle, la flèche indique le méplat situé sur le bord du bras de blocage, qui viendra bloquer le bras catapulte.

DB2 commande de catapulte c.png

Ci-dessus, la flèche indique le téton situé à l'extrémité de la tirette de commande (actionné en poussant la tirette de commande) qui pousse à son tour la pièce de blocage, laquelle est l'intermédiaire entre la tirette et le bras de catapulte.
Quand on referme le toit, il pousse sur le bras catapulte dont le méplat de blocage vient glisser sur le bras de blocage, ce qui pousse de côté la base du bras de blocage, qui s'en vient repousser la tirette de commande en position sortie.

Les mitrailleuses.
Les mitrailleuses sont logées sur une pièce en Y dont la base est équipée d'un ressort en compression.
Ci-dessous, à gauches les bossoirs de pare-chocs, à droite les mitrailleuses.
Sur la traverse qui relie les mitrailleuses, il y a deux trous ; dans ces trous viennent s'engager deux tétons situés sur la traverse des bossoirs de pare-chocs, rendant ces deux pièces solidaires.

DB2 pare choc mitrailleuses.png

Ci-dessous, la flèche indique le téton solidaire de la tirette de commande de sortie des mitrailleuses.
Quand on rétracte les mitrailleuses, en poussant sur les bossoirs de pare-chocs, le téton de la tirette de commande vient glisser le long de la pointe en forme de flèche, pour venir se loger au-delà de la pointe, comme sur la photo.
La tirette de commande tend à être gardée sortie par l'action du renvoi rouge (tout en haut) qui fait ressort.

DB2 commande mitrailleuses d.png

Le volet pare-balles.
Le volet pare-balle vient coulisser à l'arrière de la voiture, et le fait de pousser sur le pot d'échappement est la commande qui fait sortir le volet.
Sur la photo ci-dessous je l'ai positionné ainsi pour le mettre en situation, mais ce n'est pas son montage normal : en normal la base des ressorts vient se loger dans les cuvettes qui sont situées devant eux.

DB2 volet avec crochet b.png

La conception de ce mécanisme est très astucieuse : le crochet du pot d'échappement vient bloquer un méplat sur le volet, et la lame métallique déjà évoquée plus haut vient faire ressort pour pousser le pot d'échappement vers l'extérieur, mais sa course est limitée en butée par son logement creusé dans le pare-chocs.

Ci-dessous, la flèche indique l'endroit où se fait le blocage.

A noter que le volet pare-balles des premières DB5 n'était équipé que d'un seul ressort, comme ci dessous, et il n'y avait qu'une seule cuvette (voir flèche) pour sa base.
Sur ma réédition de 1995 il y a ainsi deux ressorts, mais de force bien plus faible que l'unique d'origine.

DB1 volet avec crochet d.png
Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

ASTON MARTIN DB5 James Bond 007 CORGI TOYS, RESTAURATION

REMONTAGE DES VOITURES :

Bon, voici la phase finale des DB5, le remontage. :D

Avant de passer à cette étape, je voudrai examiner avec vous quelques différences sur la DB5 C270, effectuées au cours de sa fabrication.

Pour mieux comprendre les explications qui suivent, je rappelle que le pot d'échappement fait office de commande pour la sortie du volet pare-balles, et qu'il coulisse librement, pris en sandwich entre le châssis et le pare-choc arrière.

Il y en a donc deux différences principales : le volet pare-balles était à l'origine soulevé par un seul ressort ; par la suite les ingénieurs de chez Corgi en ont mis deux (je suppose pour assurer au volet une sortie bien verticale), mais de forces plus faibles.
En conséquence, il a fallu modifier le châssis pour l'équiper de deux cuvettes (butées des ressorts) au lieu d'une seule.

Châssis DB1 DB2.png


Ci-dessus, nous constatons que DB1 n'a qu'une cuvette (tout à droite des roues), et DB2 en a deux.
Nous remarquons aussi que la cuvette du pot d'échappement (au-dessus des inscriptions) a été modifiée,celle du bas est crantée (sans doute pour faciliter le glissement du pot).
Et c'est notre deuxième modif : le ressort de retour du pot d'échappement est une lame droite pour DB1, et est une lame tordue pour DB2, comme nous pourrons le constater plus bas.
Le pare-choc arrière a été modifié pour pouvoir disposer d'une cuvette de pot d'échappement plus longue pour DB2 (car les pot DB2 n'ont pas de têton, voir plus bas) :


Pare-chocs AR DB1 DB2.png
Pare-chocs AR DB1 DB2.png (189.96 Kio) Vu 1266 fois


Ces considérations faites, voyons le remontage de DB1 :


DB1 retournée.png

Par rapport à ce qui est évoqué plus haut, nous observons que la lame de ressort du pot d'échappement est droite, et que celui-ci comporte à son extrémité un têton qui est repoussé par la lame de ressort, après que l'on ait appuyé dessus pour débloquer le volet pare-balles.

Le remontage par lui-même n'appelle pas trop de commentaires ;,il faut d'abord ajuster l'avant en s'assurant que les tirettes de commandes mitrailleuses et éjection sont bien sorties, puis ajuster l'arrière, après avoir mis en place le pare-choc et le pot.
Terminer en serrant les deux vis de fermeture de la voiture.

DB1 finale.png


Pour mémoire, voici comment elle était à l'origine : :D

DB1 état d'origine b.png


Et maintenant DB2 (c'est celle qui était en boîte) ; je n'ai rien fait dessus, à part changer l'essieu arrière pour l'équiper de crève-pneus, et fignoler la peinture des figurines. Alors revissage :

DB2 retournée avec chassis vissée.png

Et voila DB2 :

DB2 finale.png

DB3, je l'ai repeinte et complétée pour ses pièces manquantes ou cassées, et je l'ai équipée de pare-chocs dorés pour en avoir une autre version.
DB3 est du même type que DB2, avec deux ressorts pour le volet, mais lame de ressort de pot droite.

DB3 retournée.png

DB3 finie :

DB3 finale.png

J'en ai encore deux autres, mais il me manque trop de pièces pour les finaliser ; et je ne veux pas faire plus de frais pour des voitures que je ne garderais pas (trois me suffisent).

La photo de famille finale :

DB5 vue d'ensemble final.png
Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

ASTON MARTIN DB5 James Bond 007 CORGI TOYS, RESTAURATION

CONCLUSION :

DB5 vue d'ensemble final de face b.png

DB5 vue d'ensemble de dos.png

Les plus observateurs auront remarqué que le toit de la DB1 est de travers (je viens de m'en apercevoir) ; c'est le vitrage qui a bougé lors du remontage.
Je n'ai plus qu'à redémonter et remonter... Vu l'heure, ça attendra demain. :wink:

Prochainement, je vous présenterai une autre voiture CorgiToys. :bye:
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el bravo
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par el bravo »

Merci pour toutes ces explications , j'ai appris pas mal de chose :beer:
Et de très belle restauration :love1:
el bravo
rien ne vaut un bon roman et une bonne bd
L'homme n'arrête pas de jouer parce qu'il vieillit, il vieillit parce qu'il arrête de jouer.
mes legos https://www.flickr.com/photos/147126234 ... res/180683
Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

Merci El Bravo. Oui,le but est bien là, de partager un savoir, et un savoir-faire. :wink:

ASTON MARTIN DB5 James Bond 007 CORGI TOYS

Et en conclusion ultime sur les DB5 james Bond de Corgi, voici une dernière C261 que je viens de m'offrir. :D

C'est une réédition de 1997 de la C261 en doré (ref 04201) avec une figurine de Oddjob, le tueur japonais du film Goldfinger, qui tue ses victimes en lançant son chapeau équipé d'une lame coupante sur le pourtour. Elle est fournie avec deux bandits éjectables dans une pochette plastique.
04201 b.png
04201 d.png
04201 f.png
Modifié en dernier par Jean-Louis le dim. 04 févr. 2024, 10:35, modifié 1 fois.
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poopie
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par poopie »

Je n'ai pas suivi tout le fil, MEA CULPA.
La réponse est peut-être plus haut mais pourquoi la version noire n'a pas de GB et pourquoi est-elle de cette teinte ?
Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

TOYOTA 2000 JAMES BOND CORGI TOYS

PRÉSENTATION

Comme promis, je vais maintenant vous montrer la Toyota 2000 James Bond.
En 1967, Sean Connery incarne James Bond pour la cinquième fois, dans "On ne vit que deux fois".

Petite anecdote, la production était en accord avec Toyota pour que la voiture du film soit un coupé Toyota 2000 GT.
Seulement Sean Connery avait bien du mal à entrer et sortir avec élégance ses 1,88m dans cette voiture taillée pour la morphologie des Japonais de l'époque. Qu'à cela ne tienne, Toyota modifia aussitôt deux 2000 GT de série pour en faire des décapotables.

Corgi Toys, qui avait construit de bonnes relations avec la production des films de James Bond sortit la même année, en octobre 1967, sa réplique au 1/43e sous la référence C336. Cette référence fut produite par Corgi jusqu'en 1969. Bien sûr, comme pour la plupart des modèles mythiques de Corgi, il y eut des rééditions, jusque bien après sa fermeture.


Corgi Toyota 2000.jpg
Corgi JB DB5 et Toyota notice.jpg

Demain, je vous détaillerai ma Toyota 2000 avec ses fonctionnalités. :bye:
Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

TOYOTA 2000 GT JAMES BOND CORGI TOYS

PRÉSENTATION (suite)

Ma Toyota Corgi est une réédition des années 90 ou 2000, je l'ai achetée il y a quelques années en état neuf dans sa boîte d'origine.
Outre la voiture, un jeu de missiles et une feuille d'instructions, la boîte contient une feuille d'autocollants, pour compléter les plaques d'immatriculation, le fanion et le tableau de commandes situé sur la plage arrière de la voiture.

Vu le prix raisonnable auquel je l'ai payée, ça ne valait pas le coup d'acheter une épave à restaurer. C'était une option encore facilement envisageable il y a quelques années, mais les pièces détachées se sont raréfiées, et les frais de port et de douane pour les achats en provenance d'Angleterre sont devenus extravagants...
Je développerai plus cette question après avoir chroniqué trois voitures après celle-ci, sur un exemple concret.

Au niveau équipements spéciaux, la Toyota n'a pas grand chose, seulement un bloc lance-missiles.
Ça, c'est une chose que Corgi n'a apparemment jamais compris ; que les modèles qui se sont les mieux vendus furent ceux qui étaient les plus richement dotés en fonctionnalités et en gadgets. Au lieu de ça, les modèles issus de séries TV se sont appauvris de plus en plus. Vers la fin,ils se contentèrent de recycler un modèle déjà au catalogue, en lui rajoutant des figurines, debout en plus... :arfl:

Bon,examinons à présent la Toyota 2000 GT. James Bond tire sur les poursuivants, tandis que la Japonaise Aki conduit la voiture :

James Bond toyota vue dessus D.jpg
Toyota 3 quarts.png

Avec le coffre ouvert, découvrant les quatre missiles :

James Bond Toyota missile ar.jpg

Le fonctionnement :

James Bond Toyota 2000 Corgi Toys 336 1968.jpg

Le fonctionnement est simple : un appui sur la manette de côté ouvre le coffre. Quand on appuie l'arrière de la voiture contre le sol, les deux missiles de droite sont éjectés si on appuie plus à droite ; si on appuie plus à gauche, ce sont les missiles de gauche qui sont éjectés. Et si on appuie au milieu, ce sont les quatre missiles qui sont lancés.

DÉMONTAGE :


Comme souvent quand il s'agit de réédition, la voiture est vissée, au lieu d'être rivée :

Toyota de dessous.png

Les quatre vis retirées, le châssis peut s'enlever :

Toyota ouverte.png

Comme on peut le constater il n'y a pas grand chose.
Si on examine attentivement les amortisseurs, on constate qu'ils se prolongent par deux butées relevées à l'arrière, avec deux 'fourchettes' entre elles. Ce sont les appuis qui sélectionnent quels missiles sont tirés selon la façon dont on appuie sur l'arrière.
La tirette métallique que l'on aperçoit entre les essieux AV et AR sert à déverrouiller le coffre quand elle reçoit un appui :

Toyota amortisseurs.png


Le ressort cylindrique sert à ouvrir le coffre quand il est déverrouillé. Les quatre clapets chromés à côté du ressort servent à déverrouiller chacun de leur missile quand ils sont actionnés par les prolongements d'amortisseurs.

Toyota intérieur dessous.png


Ci-dessous, on constate que chaque logement de missile est équipé d'un ressort destiné à propulser son missile, dès que celui-ci est débloqué :

Toyota de dessus bloc missiles.png

Les missiles (la partie sphérique est l'avant du missile) ; on remarque une gorge au milieu des missiles, elle sert à loger la butée qui retient le missile concerné quand il n'est pas débloqué :

Toyota missiles.png
Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

Une vue du bloc-missiles :

Toyota de derrière coffre ouvert.png

Avec le coffre refermé :

Toyota de derrière coffre fermé.png


C'est fini pour aujourd'hui ! :chapeau:
Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

LOTUS ESPRIT JAMES BOND CORGI TOYS

En 1977, sortit "L'espion qui m'aimait", le 10ème film de James Bond, avec Roger Moore dans la peau de 007, et Barbara Bach en assistante de charme :

Lotus Moore a.png

Lotus fournit à la production du film deux Lotus Esprit S1, plus six carrosseries, dont une fut confiée à une entreprise floridienne qui en fit un sous-marin humide pour la somme de 100 000 dollars de l'époque. Elle était conduite par deux plongeurs et mue par des moteurs électriques. Elle fut ensuite oubliée dix ans dans un entrepôt de stockage, et vendue 'à l'aveugle', la location du box n'étant plus payée. Un couple l'acquit pour une bouchée de pain, et elle finit pas être vendue aux enchères pour 616 000 livres en 2013, à Elon Musk. Il fut très déçu quand il découvrit que cette voiture sous-marine n'était pas transformable terre/mer comme dans le film.

Cependant, en juillet 1977 Corgi Toys sortit sa Lotus Esprit en modèle réduit sous sa référence C269-B, hélas au 1/34e (comme pratiquement tous les Corgi depuis 1972).
Elle fut équipée de deux fonctionnalités : un bloc lance-missiles et des ailerons rétractables.

PRÉSENTATION

Voici la mienne :

Lotus en boîte mine b.png

Je l'ai reçue aujourd'hui. Elle est en état neuf, et c'est une réédition de 2001.
Je l'ai achetée neuve, car une épave à restaurer, avec surtout le coût des pièces détachées et les fournitures, aurait coûté beaucoup plus cher que ce que je l'ai payée.
Cela ne m'empêchera pas de vous la présenter en détails, y compris pour l'intérieur. Je ne vais pas l'ouvrir, mais j'ai pu capturer des images d'une vidéo en anglais, où c'est fait. Mes explications permettront de contenter ceux qui ne sont pas anglophones. :wink:

Dans la boîte, la Lotus est posée sur un support en carton incliné aux couleur de la mer :

Lotus en boîte mine c.png

La Lotus avec la grappe de missiles devant, et quatre missiles armés sur le hayon.
Quand on tire le périscope vers l'arrière, les missiles sont lancés :

Lotus avec missiles c.png

Un appui sur le bouton noir devant le pare-brise déploie les ailerons latéraux et à l'arrière :

Lotus devant.png

De dos :

Lotus de dos.jpg

De dos avec les ailerons déployés ; pour les replier, il faut appuyer sur la base de la barre en U, vers l'avant de la voiture :
Lotus ailerons déployés.png

DÉMONTAGE ET CONCEPTION INTERNE


Le dessous, avec les roues. Il y a trois rivets à faire sauter :

Démontage a.png

Une fois enlevé le dessous, on a accès aux mécanismes.
le gros ressort à boudin au milieu a pour fonction de vouloir sortir la queue en U. On peut observer que les ailerons de queue (sur les barres verticales du U) pivotent sur leur axe par action des nervures en S déplié situées sur la plaque de dessous de la voiture :

Démontage h.png

Voila, ça c'est la plaque de dessous de voiture vue coté interne, avec ses nervures en S :

Guide ailerons de queue.png
Modifié en dernier par Jean-Louis le dim. 16 juil. 2023, 05:03, modifié 1 fois.
Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

Ci-dessous, on peut mieux observer la conception des ailerons de queue.
Ils peuvent pivoter sur leur axe avec une course possible sur un quart de tour, et on remarque qu'ils sont équipés d'un longeron excentré.
Et ce sont les rails/rampes présents sur la photo ci-dessus qui viennent appuyer sur les logerons des ailerons pour les faire pivoter.
Tout à fait à l'arrière des rails/rampes précités il y a une bosse bien marquée, et ce sont elles (il y en a deux) qui viennent appuyer sur les longerons pour forcer les 'drapeaux' d'extrémités des ailerons à s'aplatir, juste avant de rentrer à l'arrière de la voiture. La position naturelle des ailerons est d'être levés verticalement par le poids de leurs longerons (seule l'action des rails/rampes permet de les coucher).
N'oubliez pas de tenir compte, pour analyser ce que je viens de décrire, que sur la photo ci-dessous, le mécanisme est vu de dessous. :wink:

Pivot ailerons latéraux.png
Pivot ailerons latéraux.png (109.52 Kio) Vu 1074 fois
Là, le ressort a été enlevé :

Démontage g.png

Ici, on voit le dessous des gorges (vue d'une seule) dans laquelle viennent coulisser les têtons des ailerons latéraux :

Gorges.png
Ici, sans la plaque coulissante de queue.
Au milieu, on remarque les ailerons latéraux qui peuvent coulisser dans une rigole transversale, qui leur permet de s'écarter et de se resserrer selon le besoin. Sur la photo du dessus, on peut imaginer les deux gorges en V qui écartent les ailerons quand la queue sort, et qui les resserrent quand la queue rentre :

Démontage e.png

Voici les ailerons latéraux ; on peut clairement observer qu'une action sur leur téton central les fait se déplacer dans la rigole transversale :

ailettes.png
ailettes.png (105.39 Kio) Vu 1074 fois
là, on vient d'enlever les ailerons, et peut remarquer le dessous du bloc missile (les quatre cylindres blancs) :

Démontage d.png
Si on observe de près un missile, on peut remarquer une gorge située en son milieu (l'extrémité arrondie est son avant) :

Missile a.png
Missile a.png (22.14 Kio) Vu 1074 fois

Le bloc missile est composé de quatre 'canons', dont les fonds sont équipés chacun d'un ressort en compression.
La commande en S dont une extrémité est le périscope, vient faire coulisser dans le bloc missiles une plaque à trous, dont les rebords viennent s'insérer dans les gorges des missiles, les empêchant d'être propulsés par les ressorts en compression.
Dès que l'on pousse vers l'arrière le périscope, la plaque à trous vient dégager les gorges des missiles, qui sont libérés.
La partie en forme d'épingle à cheveux fait office de ressort pour garder tirée vers l'avant la tringle qui actionne la plaque à trous :

Démontage c.png

Le bloc missile ôté, on arrive à la pièce noire préformée qui fait office de vitrage :

Démontage b.png

Et finalement la carrosserie retournée :

Carrosserie retournée.png

Voila. Pour le remontage, c'est la même chose en sens inverse. :wink:

En guise de conclusion, cette Lotus Esprit James Bond eut beaucoup de succès, et se vendit bien.

Peut-être que vous l'aurez remarqué, tout comme pour les BD, je suis sélectif dans mon choix des véhicules Corgi.
Cela se confirmera encore plus par la suite, vous verrez que je choisis mes Corgi en fonction de la présence de mécanismes spéciaux (que j'aime analyser) ; j'aime bien aussi quand ils ont des figurines. :D
:chapeau:
Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

MOON BUGGY JAMES BOND CORGI TOYS

En 1971 sortit le septième film de James Bond "Diamonds are forever" ('"Les diamants sont éternels") avec Sean Connery dans la peau de 007.

Diamonds are forever.png

En mai 1972, Corgi Toys sortit sa version modèle réduit du Moon Buggy (réf. C811-A1), qui fut produite jusqu'en 1973.

PRÉSENTATION

Voici le Moon Buggy Corgi Toys de 1972. Comme fonctionnalités, il avait un radar pivotant quand les roues sont en rotation, des pinces articulées, et une figurine James Bond dont le siège se soulève un peu quand on ouvre la verrière.

Moon buggy 811.png

Je n'aime pas trop cette version, qui fait un peu trop Playmobil à mon goût. De plus, c'est difficile de trouver un modèle d'époque complet avec les pinces, et les pièces détachées sont introuvables.

Alors, je me suis procuré une réédition de 1997 (mêmes fonctionnalités que le modèle d'origine), que je trouve plus conforme au film, et présente l'intérêt d'avoir en plus une figurine de James Bond en métal (6cm de haut). Je l'ai reçue aujourd'hui. :D

La boîte :
Moon buggy 811 boite b.png
L'intérieur de la boîte :
Moon buggy contenu boîte.png

La figurine de James Bond (assez ressemblante, n'est-ce pas ?) :

James Bond Moon Buggy b.png
James Bond Moon Buggy.png

Le Moon Buggy :

Moon buggy 811 devant.png

Avec les pinces déployées et la verrière ouverte :

Moon buggy 811 devant pinces.png

De dos :

Moon buggy 811 de dos.png

Le rapport d'échelle entre le Moon Buggy et la figurine :

Moon buggy et figurine JB.png

Au niveau mécanismes, il n'y a pas grand chose : un renvoi d'angle pour la rotation du radar, et un ressort pour soulever le siège ; rien qui nécessiterait de démonter l'engin pour examiner sa conception.

Voila, c'est fini pour les James Bond ; s'il existe effectivement d'autres modèles réduits chez Corgi Toys qui sont liés au monde de James Bond (dont une certaine 2CV :wink: ), je n'ai pas l'intention de me les procurer, car ils sont trop simplistes à mon goût. :down:

Pour le prochain modèle Corgi Toys que je traiterai, si nous quittons James Bond, nous continuerons encore dans le monde des agents secrets. :chapeau:
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el bravo
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par el bravo »

de très beau véhicules et bien retaper :pouce:
Est ce que tu les mets en valeurs avec des petits dioramas ou juste sur des étagères ?
el bravo
rien ne vaut un bon roman et une bonne bd
L'homme n'arrête pas de jouer parce qu'il vieillit, il vieillit parce qu'il arrête de jouer.
mes legos https://www.flickr.com/photos/147126234 ... res/180683
Jean-Louis
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Re: Corgi Toys : voitures miniatures séries TV et restauration

Message par Jean-Louis »

Merci. :chapeau:
Pour le moment, ils sont 'rangés' (si l'on peut dire :wink: ) en vrac. :D

Ce n'est que quand j'aurai fini toutes les restaurations prévues que je me soucierai de leur place définitive, parce que tout dépendra de leur nombre final exact (au départ je pensais n'en faire que quatre :o ). Normalement, je devrai m"arrêter à ce que j'ai actuellement (je n'ai pas encore tout montré), mais on ne sait jamais...

Et aussi, je ne suis pas vraiment convaincu de l'intérêt de les exposer ; quand on fait cela, on peut en être content sur le moment, mais finalement, on se rend compte très vite qu'avec l'habitude on ne les voit plus...

Je les mettrai peut-être dans une vitrine murale, avec un mini-diorama derrière chacun, ou alors autre chose... :dubitatif:
Je n'ai pas arrêté de choix définitif.
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