Ligne Durand a écrit : sam. 21 mai 2022, 19:53
L'immersion des arbres est un moyen de conservation.
Charlier a du en avoir connaissance .
En tout cas, l'immersion d'arbres dans les deux BD (Jacques Le Gall et Barbe-Rouge) n'a pas pour but la conservation de grumes et de troncs.
Dans le cas de l'histoire de Le Gall, le héros a peine à plonger profondément dans le lac Toplitz car un amoncellement de bois forme une sorte de plancher sous-marin ; cet amoncellement est venu au fil du temps, par des débris, des branches et des troncs qui se sont accidentellement concentrés là par la force des courants ; passer au travers de cet amoncellement peut être mortel car le plongeur risque de ne plus remonter à la surface.
Ce sont des informations récentes, dans la presse (en 1959), qui ont conduit Charlier à imaginer son histoire du Lac de l'épouvante, en utilisant la découverte faite par les plongeurs qui ont tenté de retrouver au fond du lac le fameux trésor nazi composé entre autres de faux billets de livres sterling.
L'accumulation de bois sous le lac Toplitz a pratiquement la même cause que l'accumulation de bois sous le fleuve de Floride du documentaire de la chaîne RMC Découverte : un phénomène naturel dû aux courants et aux tourbillons. Ce n'est donc pas une conservation voulue par les hommes.
Dans le cas de l'histoire de Barbe-Rouge, l'accumulation de bois a été provoquée par l'homme (par Barbe-Rouge en personne) mais pour former un piège invisible car masqué sous la surface d'un fleuve. Certaines pièces de bois sont taillées en pointe pour percer la coque d'un gros bateau qui viendrait traîner par là, ce qui découragerait tout curieux d'approcher de la zone où Barbe-Rouge a planqué son trésor.
Tout ceci n'empêche pas que Charlier ait pu avoir eu connaissance de cas de conservation de bois sous l'eau.
Je profite de l'occasion pour montrer un document rare : un strip de l'histoire Le Trésor de Barbe-Rouge, publié dans le quotidien
Ouest-France du 29 mai 1973 (la BD et l'épisode précédent, début de l'aventure, sous le titre : Mort ou vif, ont été publiés en replacement, à raison d'un strip par jour, dans
OF, sur 1972 et courant 1973) ; c'est un strip qui montre l'apparition des fameux troncs d'arbres acérés et plantés sous la surface de la mer, pour piéger les bateaux trop curieux :
