Zorro dans les pulps

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Giovannangeli
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Giovannangeli »

Ça démarre fort.

Zorro a de la concurrence et de toute évidence cela va retarder les noces de Diego et Lolita. :chapeau:
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Gradatio
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Gradatio »

Chapitres 3 à 6


Le retour de Diego provoque la panique chez les serviteurs qui ont entendu les rumeurs à son sujet. Ils s'éparpillent partout dans l'hacienda pour éviter de se trouver sur son chemin. Lui reste calme et entre dans l'habitation où l'attendent les trois hommes.

Il est clair que quelqu'un cherche à le discréditer mais pour savoir qui, il va lui falloir ressortir le costume de Zorro et agir comme un fugitif car nul doute que les soldats vont chercher à le capturer et il doit rester libre.

Des coups à la porte. C'est Rocha accompagné de Gonzales qui demande à entrer. Alejandro s'insurge contre l'intrusion mais Rocha ne se démonte pas et expose les raisons de sa venue à savoir que Diego est suspecté d'avoir agressé des innocents. Ce dernier qui s'était entre temps équipé de son épée, donne sa parole de caballeros qu'il n'y est pour rien. Rocha ne veut rien savoir et le met en état d'arrestation.

Diego voit rouge. Que l'on mette sa parole en doute est insupportable. Il sort son épée et défie le capitaine contraint de de défendre. Les serviteurs se tassent dans un coin de la pièce pendant que le combat se déroule.

Rocha est vite en difficulté et appelle Gonzales à son secours. C'est la goutte d'eau pour Diego qui le traite de lâche et qu'il sera puni pour ça. Un Z est rapidement tracé sur la joue du capitaine, puis il le désarme.

Rocha appelle une nouvelle fois le sergent à l'aide. Gonzales, fait un clin d'œil à Alejandro et fonce comme un bourrin perdant l'équilibre et entraînant son capitaine dans sa chute. Ce moment de répit est mis à contribution par Diego pour sortir de la maison et de s'enfuir.

Dehors, il est attendu. Il est obligé de de frayer un chemin jusqu'à son cheval. Des habitants tentent de s'interposer mais le fouet claque. Lancé au galop, il part dans un grand éclat de rire et disparaît dans les ténèbres.

Lolita est avec sa mère. Elles attendent le retour de Don Carlos pour en savoir plus. Soudain, un chant se fait entendre. Lolita fonce à la fenêtre. Elle ne se trompe pas, ils s'agit de la voix de Diego. Il lui explique rapidement la situation. Pendant cette explication, deux ombres se rapprochent de lui.

Dans la pénombre, Lolita aperçoit quelque chose bouger. Elle hurle en direction de son bien-aimé. Catalina a rejoint sa fille à la fenêtre et observe le drame qui se joue.

Diego s'est retourné à temps pour apercevoir les deux hommes, l'un avec une épée, l'autre avec une dague. Il a juste le temps de dégainer pour parer l'attaque. La surprise ayant échouée, les deux formes hésitent. Ça permet à Diego de se faufiler et dans un roulé boulé se trouver face à l'homme au couteau. Ce dernier projette son arme que Diego évite de justesse. Un coup d'épée et l'assassin s'effondre. Au suivant.

Face à l'homme à l'épée, Diego se rend compte qu'il a affaire à une fine lame. Il s'agit de rester sérieux pour prendre le dessus. Lors de l'échange, le visage de l'adversaire apparaît dans la luminosité de la lune. Un inconnu pour Diego. Le combat se poursuit jusqu'à ce que notre héros trouve la faille. L'homme s'écroule. Lolita appelle mais Diego est concentré sur le corps agonisant qu'il interroge.

L'homme lui dit qu'il est un ancien soldat devenu vagabond vendant ses services au plus offrant. Il a été engagé ainsi que son partenaire qu'il connaissait peu pour se mettre en embuscade devant l'hacienda des Pulido et d'attendre le temps qu'il faut. L'homme qu'il devait abattre devait apparaître tôt ou tard leur avait indiqué le commanditaire, un homme masqué avec une cape. Après avoir dit tout ce qu'il savait, l'homme meurt.

Diego est sorti de sa réflexion par la voix de Lolita inquiète qui l'appelle. Il la rassure et expose aux deux femmes ce qu'il se passe. Il doit se fondre dans l'ombre afin de démasquer l'imposteur. Un bruit de chevaux se fait entendre. Les soldats. Diego glisse les deux corps dans les fourrés et s'éloigne dans la nuit.

Quatre cavaliers font halte devant l'hacienda. Le capitaine Rocha descend de cheval et frappe à la porte tout en hurlant d'ouvrir au nom du gouverneur. Catalina lui indique à travers la porte que son mari n'est pas là mais elle est obligée d'ouvrir quand l'homme menace de défoncer la porte.

Face au capitaine et ses trois soldats qui se déploient dans la maison, les deux femmes font face courageusement. Rocha veut savoir si elles ont vu Vega. Elles jouent sur l'affront qu'il leur fait en fouillant la maison en l'absence du maître de maison. Catalina finit tout de même par avouer que Diego est passé et qu'il a été attaqué laissant derrière lui deux cadavres.

La rage de Rocha monte encore d'un cran. Il envoie deux hommes à l'extérieur et le troisième fouiller la chambre de Lolita provoquant une nouvelle indignation particulièrement chez la jeune femme qui se montre très acerbe se demandant quel sorte de chien le gouverneur a à son service. On apprend alors que Rocha n'est autre que son neveu.

Le soldat envoyé dans la chambre n'ose pas y pénétrer ne jetant qu'un coup d'œil. La pièce est vide. Rocha l'envoie dehors rejoindre ses deux camarades et se charge de fouiller lui-même. Lolita se met à travers de son chemin. Sentant qu'il est peu être aller loin, le capitaine indique qu'il se contentera de leurs paroles. En sortant dehors, une surprise l'attend

Ses trois hommes sont au sol inconscients et ligotés formant un Z. Il les libère et les interroge. Ils ne savent pas comment mais ils se sont retrouvés assommés. Un bruit de chevaux alerte le capitaine qui se précipite. Les quatre monture s'éloignent poussées par une cinquième monté d'un cavalier. Un rire s'élève et Diego leur souhaite un bon retour à pied à Los Angeles.

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Deux illustrations signés Virgil Ewans Pyles (1891-1965) venant de l'époque de la publication.
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Gradatio »

Chapitres 7 à 9


Après s'être éloigné suffisamment, Zorro relâche les chevaux et poursuit seul sa route. Il cherche un endroit où sa monture pourrait paître en toute tranquillité. Il arrive aux abords d'un canyon. Il y remarque deux feux de camp.

Il se rapproche en silence et se rend compte qu'il s'agit d'un groupe de Cocopahs (Amérindiens qui vivaient en basse Californie, Arizona et Mexique). Il connaît leur chef José. Il a entendu dire que ce groupe avait mené une insurrection et que certains de ses membres avaient été emprisonnés. Il s'avance sans hésiter pour se faire connaître. Si dans le passé, il avait été accueilli à bras ouverts pour les avoir aidé, cette fois-ci, l'atmosphère est plutôt glaciale.

Il explique à José les raisons de sa présence et sa volonté de démasquer un imposteur. Il demande un abri pour la nuit et en échange, ils les aidera à délivrer leurs compagnons emprisonnés. José finit par l'accueillir. Des guerriers prennent à part leur chef. Il n'ont aucune confiance en Zorro. Il avoue que lui non plus mais il est plus sur de l'avoir à l'oeil. Au petit matin, il enverra un messager prévenir les soldats. Il y a une prime à toucher. Zorro sort de l'ombre et les insulte.

José lui dit qu'il ne croit pas à son histoire. Zorro, en tant que frère de sang de la tribu, demande le jugement de vérité. Un duel l'opposant au chef.

Le Cocopah se voit obligé d'accepter. C'est près d'un des feux que les deux hommes armés d'un couteau se font face. Le combat alterne les feintes et les corps à corps. Ils se déplacent tout autour du foyer. Zorro pense à Lolita et se motive pour remporter ce duel difficile. Les deux hommes se fatiguent lorsqu'un ultime contact permet au renard de tordre le poignet de son adversaire qui lâche son arme. José attend le coup fatal qui ne vient pas.

Zorro lui demande si maintenant, il le croit. Même si ce n'avait pas été le cas, les Cocopahs se rendent à l'évidence quand un membre de leur groupe rentre de Los Angeles annonçant que Zorro s'en est pris à l'un des leurs qui vit au village alors qu'il était en train de se battre contre José. Désormais pleinement convaincu, le chef propose son aide.

Une heure avant l'aube, une forme se dirige vers la hutte de Bardoso. Elle frappe à la porte. L'ancien pirate réveillé s'empare de son couteau et va ouvrir. En voyant qu'il s'agit d'un Cocopah, il le laisse entrer.

Sa surprise est grande quand il constate qu'il s'agit de Zorro. Il lui explique que ce n'est pas lui qui l'a agressé. Le pirate s'en doutait un peu. Il lui demande d'être prudent car Rocha a mis un avis de recherche mort ou vif sur sa tête. Diego est outré. Il dévoile les raisons de sa venue chez lui. Il a besoin qu'il se rapproche de Bernardo afin que ce dernier lui prépare son cheval. Lorsqu'il a fuit, il a pris le premier à sa disposition mais il lui faut sa monture exceptionnelle. Il faut que Bernardo le mette dans l'enclos à l'entrée de sa maison.

La mission étant confiée, Zorro se dirige vers le village. Il a l'intention d'écouter les conseils de Bardoso et de se rendre à l'église voir le frère Filipe. Il aperçoit l'affiche pour sa capture. Il longe les murs afin d'éviter d'être reconnu quand au détour d'une habitation, il heurte quelqu'un qui le repousse avec force en le traitant de chien.

Déguisement ou pas, son sang ne fait qu'un tour et deux coups bien placés mettre l'homme à terre. Il le reconnaît, c'est Sanchez. Il s'éloigne vite en espérant que l'autre ne l'a pas reconnu et parvient à l'édifice religieux et y pénètre. Il ignore que Sanchez, qui l'a reconnu à intercepté la première patrouille qu'il a rencontré après sa mésaventure.

Zorro retrouve le frère Filipe. Il lui demande d'aller chez les Pulido pour veiller sur Lolita. Alors que les deux hommes s'apprêtent à ressortir, ils font vite marche arrière. Les soldats commandés par Rocha sont déployés autour de l'église.

Zorro indique à Filipe qu'il va sortir pour éviter de le mettre en danger mais le moine l'attire dans un recoin près de l'autel. Il enclenche une ouverture sur le sol. Filipe explique qu'il s'agit d'un vieux passage secret oublié. Même lui ne sait pas où donne la galerie qui passe sous l'édifice. Zorro s'engouffre, la trappe se referme et il est plongé dans le noir total.

Filipe prend une pose de prière au moment où le contingent de Soldats envahit son domaine. Malgré ses protestations, Rocha deploie ses hommes pour fouiller l'endroit. Le fait d'être bredouille et de n'avoir aucune réponse à ses questions en tentant tour à tour la menace ou l'appât du gain le met hors de lui. Il demande dans un premier temps aux soldats de l'arrêter et de le mettre en cellule avant de se raviser et de le trainer au centre du village sur la place pour y être fouetté.

Zorro progresse à tâtons dans la galerie l'épée brandit pour anticiper les obstacles. Il finit par parvenir au bout après un coude. Il aperçoit de la lumière à travers les interstices d'une ouverture et entend des voix qui ne lui sont pas inconnues. Il attend que la conversation entre les deux personnes se soit terminée et que le bruit de leur pas s'éloignent pour jeter un œil à l'endroit où il a débouché. Il est dans la taverne qui est encore vide à cette heure.

Il referme le passage et met à une table. Il réclame du vin à l'un des serveurs qui entre dans la pièce ce dernier qui ne l'a pas vu entrer prend peur et ressort. Le patron surgit. Une nouvelle fois, Zorro demande du vin. L'homme ne veut pas servir un Cocopah. Alors Zorro se dévoile. Le patron revenu à de meilleurs sentiments lui fournit à boire et à manger. Ce n'est pas tout, Diego lui demande d'aller trouver Don Ruiz pour lui dire qu'il le retrouve sur la route de Capistrano. Le patron va s'exécuter quand il regarde par la fenêtre et a un cri d'alarme.

Il annonce à Zorro que les soldats sont sortis de l'église avec le frère Filipe qui a les mains attachées. Ils se dirige vers le place du supplice.

C'en est trop pour notre héros qui sort prudemment par l'arrière de la taverne et se faufile jusqu'à chez lui. Bernardo a bien eu le message. Son cheval est prêt dans l'enclos facile à récupérer.

Malgré sa résistance, Filipe est traîné par les soldats sous le regard de haine de Rocha et de Sanchez jamais très loin. Au moment de l'attacher au poteau, un bruit de galop leur parvient. Un cheval qui semble devenu fou fonce sur les soldats et les disperse. Une silhouette apparaît alors et tend la main au moine. Avant d'être revenu de leur suprise, le cheval sort du village à toute vitesse. De toute manière, malgré les vociférations de Sanchez, aucun soldat n'a envie d'ouvrir le feu au risque de toucher le moine.

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Un audio-book du récit dans la même collection que le précédent.

À noter que le titre du récit a été utilisé au cinéma tout d'abord dans le premier serial officiel sorti en 1937 et en BD plus récemment en 2011 chez Dynamite à travers 12 numéros.

Dans les deux cas, l'histoire n'a absolument rien à voir.
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Re: Zorro dans les pulps

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Chapitres 10 à 12


Filipe demande à Zorro de le déposer. Il le ralentit. Bien sûr, le renard s'y oppose et l'emmène sur la route de Capistrano jusqu'à une petite maison réputée pour être celle d'une sorcière. Le moine est inquiet mais son compagnon le rassure. Il ne s'agit nullement d'une adepte du diable. Elle fréquente même l'église. Zorro indique qu'avoir des amis un peu partout est bien pratique.

La femme sort et les accueille. José l'a prévenu de la venue de Zorro. À la grande surprise de Filipe, le cheval aussi entre dans l'habitation. Zorro se dirige vers le fond de la cabane et actionne une ouverture dans la roche qui constitue le mur dans lequel il engage sa monture et demande au frère de le suivre. Il indique à la femme qu'elle devrait avoir la visite des soldats puis de Don Ruiz qui viendra les rejoindre.

Dans la grotte camouflée et bien aménagée, il sont accueillis par José qui fait son rapport. Ses hommes se sont déployés dans le village attendant le signal de Zorro. La conversation s'interrompt quand un bruit de chevaux parvient à leurs oreilles. Les soldats sont en chasse. La voix de Gonzales rassure Diego. Rocha n'est pas dans le coin. Pour la forme, le sergent interroge la sorcière et poursuit sa route. Bien! Le village est dégarni de la plupart des soldats.

Don Ruiz arrive peu après, prévenu par le tavernier. La vieille femme l'amène jusqu'au mur de roche. Les deux amis discutent à travers la muraille. Diego demande à son ami de prévenir tout les Caballeros de se promener près da sa maison et d'être prêt lorsque les cloches de l'église sonneront. Ruiz repart.

Zorro ne tarde pas à sortir à son tour laissant Filipe à l'abri de la caverne. Il repart vers Los Angeles après avoir vérifié que le sergent continuait dans la direction opposée. Il arrive près de la caserne. Comme il l'avait prévu, peu de monde. Il lui est facile de se glisser à l'intérieur et débouler dans le bureau de Rocha le menaçant de son pistolet.

Les deux hommes entame la conversation. Zorro accuse le capitaine d'être à l'origine du complot qui le touche, ce que l'intéressé ne dément pas. Il lui indique qu'en plus d'être le neveu du gouverneur qu'il a humilié, il était l'ami de Ramón. C'est pourquoi il est là, pour se venger. Zorro reste calme. Sans preuve, il sait qu'il ne peut pas faire grand chose. Il ligote et bâillonne le capitaine avant de sortir et de de diriger vers la maison de son père qu'il retrouve. Ce dernier s'étonne de son audace mais Diego a besoin de repos. Sa chambre secrète dans l'hacienda lui permettra d'être tranquille.

Gonzales et sa troupe reviennent au village. Le sergent va faire son rapport. Il frappe plusieurs à la porte du capitaine qui reste sans réponse. Après une hésitation, il finit tout de même par entrer. Il le voit sur le sol attaché et s'empresse de le libérer.

Le capitaine raconte sa mésaventure. Dans la conversation, il se dit que ce sera très compliqué d'arrêter ce brigand en continuant de cette façon. Il faut le forcer à se révéler. Il envoie six hommes arrêter les Pulido et charge le sergent de s'occuper de Don Alejandro. La mort dans l'âme, Gonzales obéit aux ordres

Diego est en train de faire un doux rêve quand il est réveillé par Bernardo. Il comprend vite ce qui se passe. Son père arrêté. Il sort de sa cachette et fonce à la fenêtre. Son premier réflexe est de sortir mais il réalise qu'il a peu de chance et que c'est ce que son ennemi attend. Il écrit un mot pour Don Ruiz qu'il confie à Bernardo. Les deux amis se retrouvent rapidement. Ruiz essaie de calmer les ardeurs de Diego. Les caballeros et les Cocopahs sont prêts à entrer en action à son signal.

Alejandro est traîné devant Rocha. Lolita et Catalina ont été arrêtés aussi. Don Carlos étant absent de l'hacienda à l'arrivée des soldats. L'homme le plus influent de Los Angeles indique qu'il va se plaindre au gouverneur, ce qui fait sourire Rocha qui lui indique qu'il pourra bientôt formuler ses doléances au propre secrétaire de son oncle qu'il attend d'un jour à l'autre pour une inspection.

Le père de Diego est emmené. Rocha reste avec les deux femmes. Il demande à Catalina de lui offrir la main de sa fille en échange de l'abandon des poursuites. Évidemment, c'est une nouvelle indignation de la part de ses interlocutrices. Sur de lui, le capitaine les laisse seules afin qu'elles réfléchissent.

Zorro est parvenu à se glisser jusqu'à l'église. Il fait sonner les cloches.

Rocha ne prête pas trop attention au bruit inhabituel. Il cogite tout en se rendant à la taverne. Elle est quasiment vide à part Sanchez en train de ruminer devant un verre de vin. Rocha en commande à son tour.

Petit à petit, par petits groupes, des caballeros entrent à intervalles réguliers et s'attablent. Le silence est impressionnant. Rocha sort de ses réflexions et realise. Il se sent mal à l'aise.

Il aperçoit Don Ruiz qu'il interpelle. La réponse est froide et laconique. Ruiz lui demande simplement de rétablir l'ordre et de libérer les prisonniers. Rocha reste confiant, l'arrivée imminente de Don Esteban Garcia à la tête d'un contingent d'hommes entraînés, celui qui détient véritablement les rennes du pouvoir, secrétaire du gouverneur, fine lame et ami de longue date du capitaine avec qui il constituait un duo redoutable lors de sa précédente affectation devrait permettre de faire pencher la balance de son côté.

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Deux illustrations d'époque toujours de Virgil Ewans Pyles dont je vous parlerai après la fin de cette aventure.


Il y a une petite incohérence dans les lieux du village qui m'a gêné à la lecture. J'ai fait au mieux dans le résumé mais ça me titille.

Dans le premier récit, il est indiqué que Diego vit dans le pueblo et qu'il possède une hacienda à l'extérieur. Celle de Don Alejandro est aussi à l'extérieure puisqu'il prend un cheval pour s'y rendre. Or , ici, il semble bien qu'il vit dans la maison de son père qui ne se trouve pas loin de l'église si on suit le cheminement de l'histoire il y a même une pièce secrète.

Pas sûr qu'au moment de l'écriture, McCulley se soit soucié de ces menus détails 13 ans après avoir écrit le premier récit. Il en écrivait tellement que ce devait être difficile d'être cohérent.
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Chapitres 13 à 15 (début)


Gonzales s'inquiète du nombre de Cocopahs présents à proximité. Il demande à ses hommes d'être vigilants.
Zorro se glisse jusqu'à l'endroit où sont retenus les prisonniers. Il menace le geôlier de son pistolet et l'oblige à l'emmener jusqu'à la cellule de Don Alejandro puis à la salle où se trouve Lolita et Catalina. Il demande à son père d'emmener les femmes chez lui où Don Ruiz les rejoindra avec ses caballeros.

La fuite est aperçue par les soldats qui se précipitent sur leur cheveux mais la rue est soudain envahit par les Cocopahs qui ralentissent la progression. Une fois tranquille, Gonzales que l'absence du capitaine en fait le plus haut gradé part à la grande surprise de ses hommes sur les traces des fugitifs dans la direction opposée.

Dans l'auberge, la tension est montée d'un cran entre Rocha et Ruiz. Les caballeros encerclent la table du capitaine. Surgit de nulle part à la surprise générale, Zorro est là. Il demande à Rocha de sortir son épée et de se défendre. Un cercle est fait pour laisser de la place aux combattants. Le capitaine n'a qu'un partisan, Sanchez.

Rocha ne se fait pas beaucoup d'illusions. Malgré toutes ses feintes, son adversaire pare facilement et rit aux éclats par dessus le marché. Il est rapidement désarmé et les rires s'élèvent dans la salle.

Sanchez tente alors un coup. Il ramasse l'épée du capitaine et fonce sur Zorro. Une esquive, un coup d'épée et le marchand s'étale sur le sol transpercé.

Zorro ne peut éliminer Rocha car il lui faut d'abord prouver son innocence. Il demande à tout le monde de lui tourner le dos quelques instants. Deux soldats arrivent à ce moment là et Rocha leur ordonne de s'emparer du hors-la-loi. Seulement, il n'y a plus personne à arrêter. Zorro a disparu.

Utilisant le passage secret, il réapparaît dans l'église où il observe ce qui se passe en face. Rocha est sorti de l'auberge et semble hurler des ordres. Ruiz a rejoint la maison et retrouvé Alejandro et les deux femmes. Zorro s'arrange pour les rejoindre rapidement.

Gonzales est de retour. Rocha récupère l'ensemble de ses troupes et les dirigent vers la maison. Sur les conseils de Lolita, Diego se réfugie dans sa chambre secrète. En même temps que la garnison, les caballeros convergent aussi vers l'habitation et se mettent en rempart devant.

Rocha leur demande de les laisser passer. Don Ruiz lui indique qu'il est inutile d'enfermer les nobles. Si il y a accusations, il y a procès et en attendant, la parole des accusé de s'y rendre au moment voulu suffit pour qu'ils restent libres.

Pas d'accord, le capitaine demande à ses hommes de disperser les caballeros. Ceux-ci hésitent. Gonzales se met soudain en travers et dit à son supérieur que Ruiz a raison. Une mutinerie. Rocha est fou de rage mais il doit pour le moment s'incliner et se contenter de la parole des fugitifs tout en menaçant son subalterne de cour martiale.

Les soldats se retirent et Rocha rentre dans ses quartiers en fulminant. C'est à ce moment que Gonzales lui annonce l'arrivée du secrétaire du gouverneur.

Don Esteban Garcia et sa douzaine d'hommes sont arrivés sur place. Le secrétaire est introduit auprès de Rocha qu'il est ravi de retrouver. Le capitaine lui résume la situation. Venger Ramón et reprendre la région en main en discréditant Zorro.

Celui-ci, justement est sorti de sa cachette et a emboîté le pas aux soldats. Il s'introduit dans la pièce discrètement et écoute la conversation. Manque de chance, la porte s'ouvre, la lumière le dévoilant aux yeux des deux hommes. La surprise est telle qu'il n'a pas le temps de réagir avant qu'Esteban se précipite et lui assène un coup sur le crâne.

À son réveil, il a les mains attachées et se trouve contre l'un des murs de la pièce. Ses deux geôliers jubilent. Il a facilité leur plan. Rocha revêt une tenue le faisant ressembler à Zorro et sort de la pièce laissant son ami de garde. Le but est de semer la terreur dans la région pendant la nuit puis annoncer au petit matin la capture du bandit. À ce moment là, la grande majorité du peuple pensera à la culpabilité de son ex-champion.

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La prochaine fois, un final assez génial à lire dont il sera assez compliqué d'en faire ressentir l'intensité dans le résumé.
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Gradatio »

Chapitres 15 (fin) à 17

C'est une nuit de terreur pour les villageois des environs de Los Angeles. Rocha se rend principalement dans les maisons isolées où il fouette l'habitant, n'hésite pas à lui voler ses maigres économies et s'arrange pour que ses victimes puissent être encore en état de parler afin de dénoncer l'auteur des méfaits.

Les rumeurs ne tardent pas à envahir le village. Les caballeros se rendent chez Don Alejandro. Il veulent voir Diego afin de dissiper leurs doutes. Le pauvre Alejandro ne sait pas où est son fils. Seul Don Ruiz continue à crier à l'innocence de son ami. José partage son point de vue. Il déploie ses hommes en différents groupes qui ratissent la région. Ils finiront par trouver Zorro ou celui qui se fait passer pour lui.

Dans le presidio, Diego peste contre son imprudence qui l'a mis dans de sales draps. Don Esteban est d'humeur joyeuse et fête déjà la victoire en sirotant un bon vin sans modération. L'enthousiasme du secrétaire est telle qu'il casse à chaque fois son verre en le projetant à travers la pièce. Un morceau atterrit tout près du prisonnier. Si seulement, il avait l'opportunité de s'en emparer. Il a réussi à détendre la corde qui le retient. Son arme est posée un peu plus loin dans la pièce.

La diversion apparaît sous la forme d'un soldat qui entre. Esteban le met dehors mais ce laps de temps est suffisant pour que Diego se glisse jusqu'au morceau de verre et parvienne à le récupérer puis il reprend sa place le long du mur. Il se libère rapidement. Il attend qu'Esteban lui tourne le dos, bondit et récupère son épée. Le secrétaire réagit aussi en se dirigeant vers son arme mais Zorro est plus rapide et il lui rend le coup pris sur la tête. L'homme s'effondre. Zorro sort du bâtiment et se dirige vers la maison de son père quand il heurte un Cocopah. Il s'agit de José ravi de le retrouver. Il lui dit que Bernardo a préparé son cheval. Il peut se joindre aux recherches pour trouver l'imposteur.

La dernière victime de Rocha est un homme vivant seul, le vieux Marcos est aimé par la communauté. Ce sera le bouquet final de sa prestation. Après l'avoir sérieusement molesté, il le laisse rejoindre le village, le suivant à bonne distance afin de rejoindre la caserne en toute tranquillité. Une fois dans la bourgade, il est soudain tiré de sa selle et se retrouve au sol. Des Cocopahs l' encerclent. Au milieu d'eux, une forme en sort, Zorro.

Rocha s'est montré très imprudent dans sa vendetta et a été très repéré par un groupe de Cocopahs qui a rapidement averti son chef tout en le gardant à l'oeil. Le piège s'est refermé sur l'imposteur.

Les cloches de l'église actionnées par le frère Filipe résonnent faisant sortir l'ensemble des acteurs de cette aventure. Les habitants, les soldats dirigés par Gonzales, Don Esteban, revenu à lui à la tête de sa douzaine d'hommes et les caballeros en grand nombre pour regarder à l'intérieur du cercle deux Zorro. Diego demande à Rocha de sortir son épée. L'heure du châtiment est arrivée. Esteban se rend compte qu'il est en infériorité numérique et ne sait pas trop comment réagir. Le vin ingurgité ne lui donnant pas les idées claires.

Le duel des deux Zorro ne dure pas bien longtemps avant que l'un d'entre eux s'effondre transpercé. Un cri de rage et Esteban se jette dans le cercle épée au poing. Le Zorro debout demande aux témoins de ne pas intervenir. Encore un peu enivré, Esteban est un adversaire en dessous de sa valeur habituelle et se retrouve rapidement désarmé. Le vainqueur demande alors que l'on démasque l'homme au sol. José s'en charge dévoilant le visage de Rocha.

Esteban crie au complot. Un homme du gouvernement vient d'être assassiné, c'est une cabale pour le discréditer.Diego, lassé d'entendre ce genre de bêtises lui demande de ramasser son épée et de préparer à se défendre pour de bon.

Le duel reprend. Esteban, totalement dégrisé est un adversaire coriace. Le combat se déroule pendant de longues minutes se déplaçant autour de la place.

Petit à petit, Esteban sent qu'il fatigue et que ça s'engage mal. Il appelle à l'aide ses hommes qui obéissent immédiatement de même que les soldats de la garnison. Si Gonzales s'est arrangé pour se mettre en retrait, il n'en est pas de même pour le caporal qui n'a pas la même sympathie pour Diego. Il prend le commandement. Les caballeros et les Cocopahs se jettent dans la mêlée et le village résonne bientôt des différents combats qui s'y déroulent.

Le nombre jouant en faveur des amis de Zorro et la motivation des soldats de la garnison n'étant pas très grande, petit à petit, la garde rapprochée d'Esteban est désarmée. Le duel se poursuit trouvant son épilogue lorsque Zorro prend enfin le meilleur en gravant un Z sur la joue du secrétaire avant de le désarmer.

Il demande à Esteban de reprendre ses hommes et de quitter tout de suite le village. Le sergent Gonzales étant apte à diriger la garnison le temps que le gouverneur ne trouve un nouveau commandant qui sera plus digne que les deux précédents.

C'est la fête dans l'hacienda d'Alejandro où le retour au calme est fêté comme il se doit. Don Carlos est de retour pour apprendre ce qui s'est passé pendant son absence. Diego et Lolita savourent leur retrouvailles et espère être mariés rapidement. L'aventure se termine par un baiser sous le regard bienveillant du sergent Gonzales.

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Une illustration qui fait la jonction à la fin de ce récit et du début du suivant dans le livre.


Y aura-t-il enfin le mariage entre Diego et Lolita ? Je n'y crois pas trop.

Ce troisième récit est toujours très agréable à lire. Il faut faire abstraction de quelques incohérences par rapport aux précédents. Outre l'hacienda qui change de place, il est par exemple sous-entendu que c'est Zorro qui a tué Ramón lors d'un duel.

J'ai fouillé un peu et il semble bien que les trois récits dont j'ai fait le résumé soit disponibles en français.

Le premier sorti en 1997 chez Gallimard
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Les deux suivants chez Hachette dans la Bibliothèque Verte en 1986
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La prochaine aventure est une nouvelle. J'ignore encore si je la proposerai en une ou plusieurs fois. Celà dépendra de sa longueur puisque j'ai lu que celles-ci étaient assez variables.

Avant celà, je vous proposerai une bio de l'illustrateur de ce récit.
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Gradatio »

Une petite pause dans les résumés pour vous mettre la biographie de l'illustrateur qui a oeuvré sur le récit juste au-dessus.

Comme sur le sujet des tarzanides, c'est signé David Saunders

V. E. PYLES (1891-1965)
Pyles-photo.jpg

Virgil Evans Pyles est né en 1891 à La Grange, dans le Kentucky. Ses parents étaient William Yancy Pyles et Susan Evans Pyles. Ils étaient une famille d'agriculteurs du comté de Henry. Son père venait du Kentucky et sa mère de Virginie. Son frère aîné était Vernon Pyles.

Sa mère décède en 1901. Les deux fils sont confiés à des tantes à Louisville, dans le Kentucky, pour être élevés.

En 1918, pendant la Première Guerre mondiale, il sert comme simple soldat au sein du 107e régiment, compagnie « L ». Il est stationné en France et est blessé à la mâchoire par des tirs ennemis. Il se rétablit à l'hôpital général numéro deux de Fort McHenry, dans le Maryland, où il suit des cours d'art commercial. Sous la supervision du Federal Board for Vocational Education, il reçoit une bourse complète pour étudier à l'Art Institute of Chicago.

En 1920, il s'installe à New York et vit au 318 West 57th Street comme locataire, tout en étudiant à l'Art Students League.

En 1923, il est inscrit comme membre de la Scenic Artists Guild, Local 829.

Ses premières missions furent des illustrations d'histoires intérieures pour The American Legion Monthly, Country Home et The Saturday Evening Post .

Il a travaillé dans le même cercle d'illustrateurs qui avaient servi avec la « génération perdue » pendant la Première Guerre mondiale, tels que Harvey Dunn et Herbert Morton Stoops .

Lorsque la Grande Dépression a frappé l'industrie des magazines de luxe, il a commencé à dessiner des illustrations d'histoires intérieures pour des magazines pulp, tels que Adventure, Argosy, Bluebook, Clues, Popular Detective, Popular Western, Red Star Mystery et Romance Magazine .

Il a également vendu des couvertures de pulp en freelance à Argosy, Detective Fiction Weekly, Masked Rider Western, Short Stories et West .

En juin 1937, il s'installe au 9 East Fifty-Fourth Street, à New York.

En 1942, à l'âge de cinquante ans, il était trop vieux pour servir pendant la Seconde Guerre mondiale, mais il était président du septième régiment de la Garde nationale de New York.

Après la guerre, il travaille comme illustrateur de récits d'intérieur pour des magazines d'aventures pour hommes tels qu'Adventure. Il travaille également comme peintre de marines et de paysages.

Il vivait au 20 West 58th Street.

VE Pyles est décédé d'emphysème à l'hôpital des anciens combattants sur la Première Avenue et la 23e Rue Est à Manhattan à l'âge de soixante-treize ans le 27 avril 1965.


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The Mentor(novembre 1930)
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West (janvier 1935)
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Argosy (3 octobre 1936)
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Argosy (26 décembre 1936)
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Argosy (6 février 1936)
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Argosy (10 avril 1937)
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Masked Rider (juin 1943)
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"Progressive Farmer" (1944)
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"Sailboat" (1950)


On poursuit l'aventure la prochaine fois
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Gradatio »

J'ai lu l'histoire suivante (une nouvelle) et ce que je subodorais s'est bien produit.

Nous avons un reboot (comme quoi, Marvel n'a rien inventé).

Exit Lolita et la famille Pulido. Quasiment plus personne ne connait l'identité secrète si ce n'est Bernardo et José des Cocopahs dont le personnage est repris ici.

À la lecture, ça m'a fait penser à l'ambiance de la série Disney (humour en moins). Diego apprend une injustice, Zorro intervient et la répare en jouant à cache cache avec les soldats dont notre ami Gonzales et un nouveau capitaine véreux.

Je vous prépare le résumé pour ce week-end.
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Gradatio »

4) Zorro Saves A Friend (publié dans Argosy le 12 novembre 1932)


C'est la fin de la sieste dans le village de Los Angeles. Diego sort de chez son père et traverse le village. En passant devant la maison de l'ancien pirate rangé, Bardoso, il salue l'homme qui se tient sur le pas de sa porte. Bardoso lui rend son bonjour et l'interpelle.

Il lui avoue son inquiétude par rapport à la présence d'un certain Marcos Lopez arrivé il y a peu. Il connaît l'homme de réputation. Un joueur professionnel qui n'hésite pas à tricher pour ruiner ses partenaires de jeu. Pour le pirate repenti, l'homme a été envoyé par le gouverneur pour ruiner quelques caballeros en connivence avec le capitaine Torello, commandant de la caserne.

Diego lui rétorque que ce sont de graves accusations mais Bardoso enfonce le clou en annonçant que Don Carlos Cassara, l'un des meilleurs amis du jeune hidalgo fait parti des victimes. Diego a bien remarqué que son ami était anxieux ces derniers temps. Il remercie Bardoso et prend congé en lui indiquant qu'il ne peut sûrement pas y faire grand chose, ce à quoi le pirate répond, peut être pas Diego mais Zorro sûrement.

Diego se rend à la taverne. Il repère vite la table de jeu. Son ami y est et à la tête qu'il fait, ça n'a pas l'air de très bien se passer. Il se rapproche de la table. Les joueurs s'interrompent. Don Carlos fait les présentations. À la table se trouve le capitaine Torello. Diego s'assoit à côté de son ami le temps que la partie se termine puis l'accompagne vers la sortie.

Il lui pose des questions sur sa fortune au jeu. Tristement, Carlos avoue qu'il perd énormément. Diego lui demande de cesser de jouer mais il lui dit que c'est plus fort que lui. Il promet tout de même à Diego d'essayer.

Après le départ de Carlos, Diego se rapproche de la table et se joint aux joueurs présents. Il joue pendant une demi-heure, les gains et les pertes s' équilibrants. À la fin, il n'a plus aucun doute. Lopez est un tricheur.

Au moment de quitter la table, Lopez lui propose de le retrouver le soir même à la caserne où il y aura une table de jeu prévu par le capitaine Torello, l'un de ses bons amis. Diego lui dit qu'il va réfléchir. Ils se serrent la main.

Une fois hors de l'auberge, Diego se dirige vers José le Cocopah et lui demande de se tenir prêt ce soir, Zorro est de sortie.

Après le repas, Diego prend congés de son père pour rejoindre ses appartements. Une fois dans son domaine, il retrouve Bernardo à qui il annonce la même chose qu'à José. Le serviteur ouvre un pan de mur secret et les deux hommes s'y glissent. Diego se change et c'est Zorro qui sort de la maison. Il retrouve José qui a ramené un cheval et lui demande de le suivre à une distance raisonnable. Zorro se dirige vers la taverne.

Il s'introduit par la fenêtre de la cuisine et attend que le patron arrive pour le menacer de son arme. Il lui demande de l'emmener discrètement à la chambre de Lopez. Il s'y rend et la fouille mais il ne trouve pas ce qu'il cherche. Il demande au tavernier si l'homme transporte des papiers avec lui. En effet, dans une sacoche qui ne le quitte pas.

Ils redescendent et se retrouvent dans la cuisine où deux serveurs y sont également. Zorro les menace de son revolver et demande aux trois hommes de reculer dans un coin de la pièce. Il se montre alors dans la salle où des soldats, Gonzales en tête, sont en train de boire un coup. Ils le repèrent vite. Avec un petit rire, Zorro repasse par où il est arrivé. Les soldats se précipitent et voit leur cible s'enfuir à cheval. Ils récupèrent leurs montures et s'élancent à sa poursuite. Une fois le calme revenu, une forme sort de l'ombre. Le plan a marché. Gonzales est en train de poursuivre José. La voie est libre jusqu'à la caserne.

Il se hisse sur un arbre à proximité d'une fenêtre à l'étage. Une fois dans la place, il se rend directement dans le bureau de Torello pistolet au poing. Il prend tout le monde par surprise. Le capitaine, Sanchez et deux caballeros en train de jouer. Il indique vouloir jouer contre le joueur professionnel et fait reculer les autres contre le mur. Les caballeros s'indignent mais Zorro leur annonce qu'ils ont affaire à un tricheur.

Il s'installe face à Sanchez. Il sort une sacoche qui lui demande d'ouvrir. Elle contient de l'or. Le joueur dit qu'il ne peut suivre une telle mise. Zorro lui demande alors de jouer sa propre sacoche et demande à voir le contenu. Bien, la reconnaissance de dette de son ami s'y trouve.. Il donne la règle du jeu. Sanchez distribue. Il passe quatre cartes et met la cinquième devant Zorro, puis il procède de même pour lui. Au moment où Sanchez se sert sa carte. Zorro, vif comme l'éclair sort une dague et et la projette. La carte de son adversaire est cloué sur la table. L'homme ne peut plus tricher.

Zorro annonce alors modifier la règle. C'est la carte la plus basse qui gagne. Un 8 pour le renard et après avoir retiré la dague, il demande à Sanchez de retourner la sienne. Un valet. Zorro a gagné. Il récupère les deux sacoches. Pendant le jeu, Torello a repéré un détail intéressant sur son ennemi qui devrait lui servir quand le moment sera venu.

Zorro n'en a tout de même pas terminé avec le tricheur. Il doit payer. Il lui demande de dégainer. Tout en tenant en joue les trois hommes contre le mur, il tient son adversaire en respect parant les différentes attaques.

Une première douleur sur la joue puis une seconde, la marque du renard se dessine sur la face de Sanchez. Fou de rage, il redouble d'efforts obligeant Zorro a être plus concentré. Torello en profite pour atteindre la fenêtre et l'ouvrir. Gonzales est de retour avec ses troupes. Il l'appelle.

Zorro fonce à la porte et met la barre pour la verrouiller. Il ressort vite son pistolet car ça bouge dans son dos. Les soldats commencent à essayer d'enfoncer la porte.

Zorro indique à Sanchez qu'il se reverrons afin qu'il finisse de lui mettre sa marque et il repasse par la fenêtre. La porte cède. Un bruit de cheval qui démarre au galop. Gonzales et ses hommes ressortent de la pièce et entame une deuxième poursuite. Comme pour la première, ils poursuivent José permettant à Zorro d'avoir le champ libre. Il récupère un cheval frais qu'il tient prêt pour le retour de José.

Il repart à l'auberge. Il regarde par la fenêtre. Torello et Sanchez y sont arrivés. Il y a aussi Don Carlos en train de s' enivrer dans un coin la mine triste. Alors que Torello essaie de réconforter son ami sur le fait que le bandit sera bientôt entre leurs mains, un mouvement de panique s'empare des clients qui évacuent à vitesse grand V la taverne. Seul reste Carlos surpris tout comme Torello et Sanchez qui aperçoivent Zorro sortant de la cuisine. Il vient finir sa lettre.

Les deux hommes ont dégainé leurs épées et s'avancent. Un combat a deux contre un s'engage. Une douleur à l'épaule et Torello laisse tomber son arme. Sanchez est seul et la troisième brûlure au visage ne tarde pas. Acculé contre le mur, le tricheur joue son va-tout. Il appelle Don Carlos à l'aide contre l'abandon de toutes ses dettes. Le caballero se lève et se lance dans la mêlée.

Zorro recule. Il sait que son ami est aussi bon que lui à l'escrime. Il faut faire attention. Il l'attire dans un coin de la pièce et lors d'un contact, il lui souffle à l'oreille qu'il est Diego et que c'est lui qui a la reconnaissance de dettes. Une lueur de compréhension passe dans le regard de Carlos qui se laisse facilement désarmer.

Saluant les trois hommes, Zorro ressort. Quelques instants plus tard, Gonzales et sa troupe sont de retour au moment ou une forme noire passe à cheval devant eux. Alors qu'il vont entamer une troisième poursuite suivant José sur un cheval frais, ils sont arrêtés par les ordres de Torello. Ce dernier leur demande d'aller encercler la demeure d'Alejandro Vega.

Depuis quelques temps, le capitaine a des doutes sur l'identité du renard, il a désormais un indice qu'il veut vérifier. Zorro a entendu les ordres donnés et fonce lui aussi en direction de la maison de son père. Torello confie ses soupçons à Sanchez. Don Carlos a entendu et essaie de gagner du temps en indiquant que l'on ne débarque pas ainsi chez l'un des hommes les plus influents de la région.

Torello poursuit son idée et arrive devant la maison. Quelques instants plus tôt Zorro s'était réintroduit dans sa pièce secrète et demandé un coup de main à Bernardo pour le dévêtir, le rhabiller et enfin, Diego rejoint ses appartements.

Alejandro envoie un serviteur ouvrir la porte que l'on cogne fortement. Torello demande à être reçu. Il lui présente Sanchez. Alejandro les accueille dubitatif. Que viennent-ils faire chez lui à une heure pareille. Quand le capitaine expose les motifs de sa visite et ses soupçons, il explose de rire.

À la demande du soldat, il fait mander Diego qui débarque un livre à la main. Il explique qu'il a remarqué que Zorro avait une verrue dans le cou côté gauche et il veut vérifier si Diego en a une. Alejandro n'est pas content mais son fils accepte que le capitaine regarde. Torello palit, pas de trace de verrue. Confus, il présente ses excuses et Sanchez et lui sortent de la maison.

Plus tard, Diego remet à Don Carlos sa remise de dette et les amis en profite pour trinquer à Sanchez qui aura sûrement quitté Los Angeles à l'aube comme lui a suggéré Zorro.

Avant de se mettre au lit, Diego s'amuse avec un bout de cire qu'il tient entre les doigts. Quelle belle idée il a eu de se confectionner cette fausse verrue qui s'ajoute au costume de Zorro.

IMG_20241117_105216.jpg
Une illustration signé Ed Coutts faite pour l'édition de l'intégrale.


Comme je l'avais annoncé au-dessus, McCulley, vraisemblablement coincé dans ses choix scénaristes décide de faire table rase de ces récits précédents.

On peut tout à fait comprendre qu'une identité secrète permet plus de suspense dans le déroulé d'une histoire ainsi qu'on le remarque dans celle-ci.

Je trouve qu'elle préfigure l'ambiance que l'on trouve dans la série Disney. Passée la petite déception éprouvée à la première lecture, j' ai apprécié la relire une deuxième fois en rédigeant ce résumé.

J'ai aussi trouvé plus sympa de le proposer en une fois. Les nouvelles seront bientôt la norme des récits et ce serait dommage de fragmenter les résumés même si c'est un peu plus long à faire.
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Arlok »

Après un troisième roman avec un Diego accusé et pourchassé devant redoubler de ruse pour prouver son innocence, on retrouve une histoire courte aux enjeux plus simples et un Zorro qui reprend son rôle de redresseur de torts.
On a presque l'impression de suivre un épisode de la série Disney.
Merci. :pouce:
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drou
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Re: Zorro dans les pulps

Message par drou »

Toujours aussi passionnant à lire. :good: :jap:
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Doc Mars »

Excellente nouvelle, remarquablement résumée :pouce:
On dirait tout à fait un épisode de Disney, balafres sur les joues en plus !
* Je recherche: Aigle d'or (série 1) n°3-7-22; Antares n°111; Astrotomic n°38; Big Horn n°12-13-15-16-17-21-26-28; Biribu n°10; Buffalo Bill et Tom Nickson n°49-50; Fantasia n°27; French Bill n°21-22-23; Flingo n°9-16-26; Jim Taureau (3 PF) n°6-13-20-24; Joé Texas n°18-35; Johnny Speed n° 21; Johnny Texas n°37-47-48-49; Kali n°2; Kid Colorado (SER) n°18-25; Kwaï Noblesse n°10; Lancelot n°94-100; Marco Polo album n°16; Pato n°5; Pecos Bill (série 2) n°15; Princesse n° 23-43-56; Rancho n°9-10-14-21; Sans Peur n°104 (03-04/1960 -SEG); SOS (2e série) n°33; Super J n°29; Tenax n°1-3-14; Totem (série 2) n°3

"Si on ne peut avoir la réalité, un rêve vaut tout autant." Ray Bradbury, Chroniques Martiennes
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Giovannangeli »

Avec toi, pas besoin de télévision, rien qu'à te lire, des images défilent dans la tête, c'est comme si on y était.

Bravo pour tes résumés.
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Gradatio »

5) Zorro Hunts A Jackal (publié dans Argosy le 22 avril 1933)


Diego se rend à la taverne à la recherche de son ami Don Carlos Cassara. Il ne s'y trouve pas mais le patron profite de la présence de ce riche client pour lui proposer de lui offrir son meilleur vin. Diego lui rétorque qu'étant propriétaire d'une cave bien garnie, sa mixture irrite l'estomac. Il lui laisse un message au cas où son ami passe dans l'établissement et donne tout de même au patron une pièce pour le dédommager.

Au moment de sortir, des cris s'élèvent. Mélange d'insultes et de douleur sous fond de claquement de fouet. Les deux hommes se dirigent vers l'endroit d'où semble venir le tumulte.

Le patron explique à Diego qu'il s'agit vraisemblablement de Felipe Garzo, un négociant en chevaux arrivé récemment qui achète auprès des natifs des montures à bas prix et qui récupère par la suite sa mise en jouant aux cartes face à ces pauvres bougres. Il est d'un naturel violent et joue facilement du fouet. Ah, si Zorro était au courant, ça ne se passerait pas ainsi.

Ils parviennent à l'endroit des cris. Un homme est en train de fouetter un natif. Diego élève la voix. Le regard menaçant au nouveau venu s'adoucit un peu quand le tavernier a fait les présentations. Diego lui demande ce qu'il reproche à sa victime. Il lui répond qu'il sent mauvais et que ça dérange ses narines délicates. Diego lui dit qu'il ne sent rien et commence à l'interroger sur son travail. Garzo explique qu'il a été missionné par le capitaine Torello afin de lui fournir de nouvelles montures pour la garnison. L'attitude assez véhémente de l'homme permet à Diego de feindre de ne pas aimer la violence et repart de son côté.

Il arrive chez l'ancien pirate Bardoso qui lui parle du nouveau venu. Pour lui, ce n'est pas un homme mais un chacal. Sa façon de bouger montre qu'il n'est pas ce qu'il semble être. Diego l'écoute attentivement puis lui passe une commande de certains ustensiles dont il va avoir besoin. Ils seront à déposer à Bernardo.

Diego repart et croise José à qui il glisse une phrase. Zorro est de sortie ce soir.

Le presidio, le bureau du capitaine Torello. Il reçoit Garzo. Ce dernier lui indique que la proie a mordu à l'hameçon mais qu'il n'a pas remarqué une quelconque envie d'en découdre ni dans le regard,ni dans sa façon d'être. Torello est satisfaisait. Il est persuadé que Diego est Zorro et la petite mise en scène de son nouvel associé devrait bientôt faire apparaitre le renard qui va tomber dans le piège.

On frappe soudain à la porte et un soldat annonce Diego Vega. Les deux hommes surpris se mettent à parler chevaux comme s'ils traitaient une affaire. Diego s'excuse du dérangement. Il explique sa venue. Son père est absent et il doit se rendre à l'hacienda des Pulido mais seul et dans le noir, il a peur et demande au capitaine de lui fournir une escorte. Diego suggère le sergent Gonzales. Torello accepte tout de suite et donne ses consignes à son subalterne.

Une fois seuls, Garzo éclate de rage. Et maintenant ? Torello le rassure. Il est persuadé que Zorro viendra lui rendre visite cette nuit qu'il soit Vega ou non.

Diego et Gonzales arrive devant l'hacienda des Pulido. Le jeune caballeros confie son cheval au sergent et lui suggère d'aller retrouver les serviteurs à l'arrière qui doivent siroter quelques boissons alcoolisés qu'ils partageront avec plaisir. Gonzales ne se fait pas prier et disparaît avec les chevaux. Une fois qu'il est hors de vue, Diego contourne l'hacienda de l'autre côté. Il sait que Lolita et Catalina sont en visite dans la famille et que Don Carlos est seul. Il retrouve dans le noir total José qui l'attend.

Le Cocopah a ramené le costume, le cheval et la livraison faite par Bardoso. Diego s'habille d'une large cape et manipule une petite bouteille fourni par le pirate. Une fois prêt, il se lance dans la direction de Los Angeles.

Une fois sur place, il se rend au presidio et commence à observer les bâtiments. Il repère vite trois gardes lourdement armés en sentinelles. Elles ne devraient pas s'y trouver. Il est désormais certain que Garzo se trouve dans le bâtiment gardé et qu'on lui a tendu un piège comme il s'en doutait.

Il se glisse furtivement jusqu'à être à porté de voix des trois sentinelles. Il s'enveloppe dans sa longue cape. Il émet un gémissement qui s'amplifie au fur et à mesure décuplé par le silence de la nuit. Les soldats ont bondi sur leur pied. Un fantôme ? Ils avancent prudemment quand surgit devant eux un squelette qui semble se diriger vers eux.

C'est la panique. Les trois hommes se dispersent et hurle à l'aide. La caserne est réveillée. Zorro replie sa grande cape et se fond dans l'ombre, patient. La porte qui était gardée s'ouvre et Garzo sort en se demandant ce qui se passe. Zorro profite que la porte est restée ouverte pour s'introduire dans la place.

Dans la cour, Torello fini par ramener le calme. L'endroit a été ratissé de long en large et ils n'ont trouvé personne. Ils remontent les bretelles aux trois soldats apeurés. Il raccompagne Garzo jusqu'à ses appartements. Un coup d'œil dans la pièce indique qu'elle est vide. Zorro s'est caché dans la penderie.

Torello, fou de rage repasse un savon à ses trois soldats qu'il laisse reprendre leur garde. Il rentre dans ses appartements. Garzo decide de se remettre au lit. Une lueur attire son attention sur le mur opposé. Un mot : "Muerte" et la lettre Z en dessous brille dans le noir.

Garzo sort de son lit et allume une torche pour aller voir de plus près. Les lettres ont disparues. Il s'agit d'une substance humide qui a été répandue sur le mur. Il reprend le contrôle sur lui-même. Si Zorro pense lui faire peur ainsi, il se trompe. Garzo retourne au lit. Il s'endort permettant à Zorro de sortir de sa cachette en silence.
Sa voix résonne dans le noir en traitant Garzo de chacal.

Le pseudo négociant se réveille hébété. Dans un coin de la pièce un squelette apparaît. Il rallume sa torche et l'apparition disparaît. Pas très rassuré, il se rapproche de l'endroit. À mesure que la lumière éclaire le coin, une silhouette sombre se dessine, Zorro !. Garzo fonce vers son épée et sa dague. Il pourrait appeler les gardes mais la vanité de pouvoir triompher seul du célèbre bandit est plus forte. Zorro sourit et se met en garde.

Il se rend vite compte qu'il a affaire à un épéiste de tout premier ordre. Le combat se déroule en silence pendant plusieurs minutes et les respirations se font plus denses au fur et à mesure. Les gardes finissent par entendre le bruit des épées mais n'osent pas intervenir. Garzo n'a pas appelé et il ont peur de faire une nouvelle bêtise. L'un d'entre eux décide d'aller chercher Torello.

À l'intérieur le combat devient âpre. Garzo commence à fatiguer et Zorro en profite. En deux passes, la joue de son adversaire est marqué. Il lui reste à fignoler la lettre car il tient au travail bien fait. Garzo panique et fini par appeler les gardes. Trop tard, la troisième marque apparaît sur sa joue et il se retrouve désarmé. Zorro arrête alors les hostilités mais Garzo a gardé sa dague dans son autre main, il la place dans la bonne et attaque. Grave erreur, Zorro n'aime pas les traîtres et achève l'homme qui baigne dans son sang.

Les deux gardes restant ont fini par réussir à entrer. La pièce que Zorro a replongé dans le noir brille des lettres sur les murs mettant une nouvelle fois les nerfs à vif des soldats. Torello est arrivé entre temps et voit le cadavre de son homme de main. Zorro qui s'est collé contre un mur se glisse à l'entrée et interpelle les hommes avant de s'enfuir avec un petit rire.

Torello appelle ses troupes. Ils s'empressent de préparer les montures Quand ils sont prêts, un cheval noir monté par un squelette passe devant eux. Torello a toute les peines du monde à les calmer et enfin entamer la poursuite. Il comprend très vite que le renard a utilisé du phosphore.

Grâce à son cheval beaucoup plus rapide que ceux des soldats, Zorro prend un peu d'avance. Il n'y a aucune lune dans le ciel cette nuit là, ce qui lui permet de se fondre plus facilement. Hors de vue de ses poursuivants, il rejoint José et le Cocopah prend le relais entraînant Torello et sa suite loin du vrai Zorro.

Zorro rentre à l'hacienda des Pulido où il se change. Il cache son costume que José récupérera plus tard et frappe à la porte de la maison. Don Carlos est étonné de le voir à cette heure de la nuit mais quand Diego lui dit qu'il a la mémoire courte puisqu'il sont ensemble depuis plusieurs heures, le vieil hidalgo, d'un air de connivence lui répond qu'en effet, ils ont passé la soirée à discuter.

Diego reste encore quelques minutes puis prend congés. Il appelle Gonzales pour lui ramener son cheval et rentrer à Los Angeles. Sur le chemin, ils croisent le groupe de soldats. Diego ne peut s'empêcher de taquiner Torello qui demande au sergent si le caballero était bien à l'hacienda. Ce que confirme Gonzales. Le soldat avait même son cheval. Il était impossible à Diego de rentrer à pied.

Les soldats reprennent leur vaine poursuite pendant que Diego et Gonzales rentrent au village.

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Une illustration récente toujours D'Ed Coutts. Il semble qu'il n'y en avait pas lors de la parution initiale


McCulley nous ressort un peu la même formule que celle du récit précédent mais c'est toujours fluide et bien agréable à lire


Ce récit a été réédité en septembre 1940 dans le magazine Cavalier Classics sous le nom Zorro Hunts By Night.

Même si la chose est précisée sur la plupart des listes, certains le compte comme un récit inédit dans la numérotation et la réédition porte ainsi le numéro 8 décalant d'un numéro les récits suivants pouvant induire le néophyte en erreur.

Je termine par un grand merci aux intervenants :jap:
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Giovannangeli
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Giovannangeli »

Excellent récit qui me rappelle un épisode de Zorro de Walt Disney. L'intrigue est quelque peu différente et bien sûr les personnages aussi.

Mais Disney réussti une très bonne adaptation de "Zorro Hunts by Night".

Merci pour ce moment de bons souvenirs. :pouce:
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Gradatio
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Gradatio »

6) Zorro Deals With Treason (publié dans Argosy le 18 août 1934)


À l'intérieur d'un canyon fermée est établie une tribue indienne, les Calientes. Une nuit, un bruit de galop les sort du sommeil et les met sur leurs gardes. Qui celà peut-il être ?

Ils sont rassurés et heureux en voyant arriver Zorro qui les a souvent protégé et aidé. Zorro laisse passer la liesse puis s'adresse à l'ensemble de la tribu. Le temps de subir est terminé. Qu'ils se préparent à prendre les armes et à le suivre à son signal. Il reviendra dans quelques jours pour leur donner des instructions.

Le lendemain, par une journée très froide, Diego vient de faire quelques emplettes notamment du miel recueilli par frère Filipe qu'il aime beaucoup. Il en profite pour faire une halte chez son ami Bardoso, l'ancien pirate.

Ce dernier, toujours bien renseigné lui raconte qu'il tient de José des informations assez étonnantes. Zorro aurait incité les Calientes à prendre les armes, ça ne lui ressemble pas d'appeler à la récolte. Diego s'est figé. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

Bardoso va plus loin en indiquant que pour lui, ce fait est sûrement en relation avec l'arrivée récente du nouveau capitaine nommé par le gouverneur, Marcos Lopez. Il est assez curieux qu'un second homme, Don Miguel Sebastiano, qui semble très ami avec le soldat soit arrivé à son tour quelques jours plus tard. Diego écoute attentivement son interlocuteur, lui donne une pièce et sort de la maison.

Sous le froid, il se dirige vers la taverne tout en réfléchissant. Le tout nouveau capitaine, un proche du gouverneur selon les rumeurs et son ami peuvent très bien avoir été envoyé pour le pièger. Il sait que le gouverneur le soupçonne d'être Zorro et en faire un traître en se faisant passer pour lui serait un plan tout à fait plausible.

Il parvient à la taverne et en entrant remarque que Sebastiano s'y trouve. Celui-ci le repère à son tour et son regard n'a rien d'amical. Il se lève et se présente à Diego.

Très vite, l'homme lui dit qu'il le connait de réputation. Un poète pour qui il n'a aucun respect. Diego reste calme et a de la répartie. Les voix s'élèvent dans la salle et le tavernier craint un affrontement.

C'est à ce moment que le capitaine Lopez arrive et intervient. Il renvoie Sebastiano s'asseoir avec un verre de vin. Il s'entretient ensuite avec Diego et le tavernier. Il est soucieux car Zorro est en train de pousser les indiens à prendre les armes. Il faut qu'il arrête ce traite avant qu'il ne fasse des victimes. Diego feint d'être mal à l'aise et en profite pour quitter la taverne.

Dans son bureau, le capitaine Lopez et Sebastiano reçoivent le sergent Gonzales. Le premier explique ses consignes à son subalterne. Il doit prendre le maximum de soldats avec lui et aller se placer à l'entrée du canyon où vivent les Calientes. Un premier Zorro va arriver pour leur parler. Surtout ne pas intervenir, il s'agit de Sebastiano. Une fois que celui-ci est reparti, un second devrait arriver. C'est celui-là qu'il faut capturer. S'il parvenait à s'échapper, un plan de secours est prévu. La maison des Vega, déjà sous surveillance,sera encerclée par des soldats et si les soupçons se confirment, ils mettront fin à la carrière du bandit. Gonzales prend note et va préparer ses troupes.

Les deux hommes restés seuls finalisent les derniers détails. Ils ne savent pas que par la fenêtre entrouverte, quelqu'un a tout entendu.

José se rend chez Diego à qui il expose la situation. L'heure est venue pour Zorro d'entrer en scène. José ressort par la porte principale afin d'être aperçu par les espions du capitaine. Diego se rend dans ses appartements et utilise son passage secret qui l'emmène via un tunnel dans un endroit hors de vue de quiconque.

Il retrouve José qui lui a amené son cheval et son costume. Il se change. Gonzales est parti s'embusquer avec sa troupe. Sebastiano a quitté le bureau du capitaine pour effectuer sa part de la mission. Lopez s'est rendu à l'auberge. C'est là que Zorro, à son habitude, s'introduit par la cuisine revolver au poing.

Une nouvelle fois, le patron est sommé de donner les renseignements. Lopez est accompagné d'un soldat. Il y a aussi dans la salle deux commerçants de passage.

Zorro déboule dans la salle surprenant tout le monde. Il ordonne que personne ne bouge. Il veut avoir une conversation avec le capitaine qu'il rencontre pour la première fois.

La conversation tourne autour du fait que si Zorro est en moment en train de parler avec le capitaine, il ne peut pas être en même temps en train de prôner la révolution chez les Calientes. Il y a donc un imposteur. Lopez commet l'erreur d'insinuer que c'est peut être lui. Zorro lui demande de sortir son épée. Il va lui prouver en lui faisant un Petit Z sur la joue. Piégé, le capitaine n'a d'autre choix que se défendre.

Lopez sent très vite qu'il a fait une bêtise. On lui avait dit, l'homme est un épéiste de premier ordre qui pare toute ses attaques en gardant un œil et son pistolet sur les autres occupants de la salle. Les deux commerçants observent sans aucune intention d'intervenir, le patron est terrorisé et le soldat attend les ordres de son supérieur. Le combat tourne court, une entaille puis une deuxième alors qu'il se retrouve désarmé après cette attaque.

Zorro lui demande de récupérer son arme pour qu'il puisse terminer le travail. Là, Lopez craque et fonce sur son adversaire d'une manière peu académique en commandant au soldat d'intervenir. Zorro est surpris par l'attaque peu orthodoxe du capitaine mais ça ne dure pas bien longtemps. Il se débarrasse de Lopez et ouvre le feu sur le soldat le touchant à l'épaule. Le capitaine ordonne au soldat d'attaquer. Il a vidé son revolver. Là encore, le renard est plus rapide et la seconde épaule est transpercé avec l'épée. Désormais seul, Lopez ne fait pas long feu et a droit à sa troisième marque en plus d'être désarmé une deuxième fois. Satisfait, Zorro salue l'assistance et part en rigolant.

Il rejoint, pas très loin du canyon, José accompagné de quelques uns de ses hommes cachés dans les rochers. Ils ont pris garde de rester hors de vue des soldats de Gonzales en embuscade à l'entrée.

Sebastiano a rempli sa mission en exhortant les Calientes à se tenir prêt. Il se rend à l'endroit où il a laissé ses vêtements. Il ne les trouve plus. Une voix se fait entendre derrière lui et un cavalier qu'il ne distingue pas dans le noir l'attrape au fouet. Une fois immobilisé, des hommes surgissent, finissent de le maîtriser puis se rendent à Los Angeles en hurlant qu'ils ont capturé Zorro.

Lopez qui est en train de se faire soigner est appelé pour constater la chose. Le tumulte fait par les nouveaux venus a fait sortir de nombreux habitants dont les nobles. Ces derniers, remontés par les mensonges du capitaine veulent que l'homme soit jugé comme traître.

Les Cocopahs demandent la récompense pour la capture de Zorro. Lopez s'imagine les rouler dans la farine en leur donnant quelques pièces et garder la somme pour lui. Il se rend vite compte que le Zorro capturé, de par son attitude ne peut être que Sebastiano mettant ainsi son plan par terre. Il essaie de gagner du temps en demandant à ses hommes de le mette rapidement en prison. Il aura ensuite toute facilité à le sortir en inventant une évasion. Les nobles ne lui laisse pas le temps d'agir. Ils veulent voir l'homme démasqué tout de suite. Ils le suivent jusqu'au presidio.Il n'a pas le choix. Il démasque le prisonnier, ce qui confirme son pressentiment.

La surprise est de taille pour les témoins. Les nobles veulent qu'un procès se déroule le plus vite possible. Lopez qui se sent piégé essaie de gagner du temps en invoquant le fait que l'homme n'est arrivé que récemment dans la région alors que Zorro sévit depuis de nombreux mois. Cette réaction l'enfonce encore car dans l'assistance, certains lui font remarquer que c'est l'un de ses proches. Totalement acculé, Sebastiano essaie de s'en sortir en indiquant une partie de la vérité, celle de pièger le vrai Zorro. Alors que la situation se tend, une voix fait taire tout le monde. Un deuxième Zorro vient d'arriver.

Toujours armé afin de maintenir ses interlocuteurs à distance, il explique qu'il doit laver son honneur face à l'imposteur par un duel. En cas de défaite , Ils pourront le démasquer. Les notables sont intéressés par le marché proposé. Ils maintiennent Lopez à l'écart, délient Sebastiano et lui donne une épée. Lopez, coincé, est très inquiet pour son ami.

Il a raison car malgré un talent certain à l'épée, l'imposteur n'est pas de taille et un Z apparaît bientôt sur sa joue. Quelques instants plus tard, il rend son dernier soupir en essayant de relever la véritable identité de Zorro. La besogne faîte, le renard salue l'assemblée et quitte la pièce.

Lopez, libéré, s'élance dehors. Gonzales et la troupe rentrent à ce moment-là. Vite, chez les Vega ! Ils arrivent devant l'hacienda. Les sentinelles n'ont vu personne entrer ou sortir et pour cause, Zorro a emprunté son passage secret. La surprise de Lopez est grande quand la porte s'ouvre et que Don Alejandro apparaît suivi de son fils un livre à la main. Quelques plaisanteries plus tard, notamment au sujet de l'étrange cicatrice sur la face du capitaine, Diego souhaite une bonne nuit à tout le monde et rentre dans la maison.

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Illustration d'origine non signé


Le prochain recit est considéré comme le quatrième roman bien qu'il soit beaucoup plus court que les trois précédents. Il a été publiée en deux parties à l'époque. Il y a de grandes chances que ce soit aussi en deux fois que je proposerai le résumé.
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7) Mysterious Don Miguel (publié en deux parties dans Argosy les 21 et 28 septembre 1935)


Chapitres 1 à 6


San Diego de Alcalá, la taverne. Pour une des rares fois, aucun soldat de la garnison ne s'y trouve. Ils sont consignés au presidio à cause de la rumeur persistante que les indiens s'apprêtent à se révolter conduit par un homme dont on ignore tout mais répondant au nom de Don Miguel Mendez.

Une partie de carte a lieu entre quelques caballeros et Pedro Pico, un joueur professionnel en train de les plumer au fur et à mesure. Les relations deviennent tendues autour de la table. L'homme a un ami dans l'assistance qui fait le guet, Valentino Vargas dont la voix retentit soudain. Le jeu s'arrête et l'assemblée reste médusée par la vue d'un nouveau venu orné d'une cape et d'un masque.

L'homme demande une invitation à jouer afin de se mesurer à Pico. Les caballeros s'écartent et l'homme, comme une ombre, se glisse à la table. Vargas lui fait remarquer qu'il faut être lâche pour jouer masqué, ce à quoi l'individu lui répond qu'avec la tête qu'il a, il lui en faudrait peut-être un. Rire dans l'assistance. Vargas se détend pour en découdre mais Pico l'arrête. Ce n'est pas le moment, il y a une partie à jouer d'autant que le nouveau venu vient de sortir une sacoche remplie d'or.

Le joueur professionnel distribue les cartes mais à peine a-t-il terminé que l'homme masqué se lève et inspecte avec minutie la table sur toute les coutures. Quand Pico l'interroge sur sa manière d'agir, il lui répond qu'il a remarqué que certaines cartes distribuées sont différentes que celles qu'il avait initialement dans la main. Le sang de Pico ne fait qu'un tour. On l'accuse de tricherie. Très bien, l'homme va payer. Il sort son arme devant le sourire amusé de son adversaire qui dégaine aussi.

Les caballeros se sont mis en retrait pour assister au duel. Il s'avère très vite que l'homme masqué est un expert. Il repousse toutes les attaques en souriant. Il entraîne Pico dans un coin. Les combattants ont croisé leur lame et sont très proches. Pico hurle qu'il va le tuer, ce à quoi L'homme masqué lui chuchote que ça contrariera Don Miguel. Pico pâlit. Est-ce lui, Miguel ? Non simplement son homme de confiance. Pourquoi cette comédie ? Pour qu'il ait une raison de quitter San Diego. Rendez-vous dans le canyon des Cocopahs à la pleine lune. Message à faire passer à un maximum de personnes.

Le combat tourne court, Pico est désarmé. Son vainqueur lui demande de quitter la ville tout de suite. Le joueur ramasse ses affaires et ses gains. Les caballeros râlent un peu pour récupérer leur argent mais l'homme masqué les en empêche leur arguant qu'ils savaient à quoi s'en tenir avec un joueur professionnel.

Un homme dans l'assistance n'est pas très content. C'est Vargas qui se demande pourquoi son ami a jeté aussi vite l'éponge. Il dégaine son épée et fonce vers l'homme masqué qui lui signifie qu'il n'a pas de querelle avec lui mais puisqu'il insiste.

Le combat semble plus équilibré au premier abord. Vargas est meilleur que son ami. De plus, l'étranger ne semble pas vouloir combattre. Néanmoins, comme Vargas ne veut pas entendre raison, il finit par se déchaîner. L'épée de son adversaire fini par s'envoler puis une série de passe avec la lame et Vargas s'écroule, se tenant sa joue en sang.

L'homme masqué quitte alors l'assistance en saluant. Les caballeros se reconcentrent sur Vargas qui s'est relevé et remarque ce qui leur avait échappé dans la pénombre. Sur la joue est dessiné un Z.

Pico est revenu dans sa chambre d'hôtel pour faire ses bagages. Il est rejoint par Vargas très remonté. L'homme masqué est donc le fameux Zorro qui sévit dans la région de Los Angeles. Il ne sait pas ce qu'il fait là mais Vargas a bien l'intention de le tuer à leur prochaine rencontre. Pico lui explique pourquoi il a renoncé mais son ami n'en démord pas. Aller au rendez-vous prévu à la pleine lune, d'accord mais ils ont tout de même une affaire en cours dans la ville.

La cible des deux truands est Don Felipe Ramón, un homme venu d'Espagne en compagnie de sa fille Carmelita et de sa duègne señora Vallejo. Ramón est un vieil ami de Don Alejandro Vega et il doit loger chez lui avant de s'installer définitivement dans la région. Arrivé à San Diego, l'homme a peur de continuer la route à travers un pays rempli de brigands d'autant plus qu'il a amené bijoux et or en grande quantité. Il attend la venue de Don Diego, le fils de son ami qui doit venir les chercher afin de les conduire à bon port.

Un tumulte dans la rue fait paniquer Pico qui pense que ce sont les caballeros revanchards qui viennent pour lui. De la fenêtre où il observe, Vargas le rassure. Il s'agit de l'arrivée d'une voiture de luxe tirée par quatre magnifiques chevaux devant la taverne. Il s'agit sûrement du fils Vega. Les deux hommes sont stupéfaits par l'apparence de l'homme tiré à quatre épingles et très peu viril. Si c'est lui l'escorte, ça devrait bien se passer.

Diego entre dans la taverne et demande juste un peu de miel et du vin. Il se renseigne sur la présence des Ramón. Il annonce qu'une deuxième voiture ne devrait pas tarder à arriver afin de transporter ses invités. Celle-ci débarque assez vite. Diego, après s'être restauré demande à Bernardo qui l'a accompagné de préparer son costume et son cheval noir prés de la mission où sont logés les Ramón.

Diego se rend sur place où il est accueillit par le frère Marcus. Il ne tarde pas à faire connaissance de Don Filipe et de sa fille qu'il surprend en ne se montrant pas très galant. Filipe commence aussi à être très inquiet en voyant l'escorte. Deux natifs dont Diego assure qu'ils sont peureux et l'homme devant lui ne semble pas plus rassurant. Diego assure qu'il s'occupe de tout et que les cinq jours de voyage jusqu'à Los Angeles vont bien se passer.

Alors que tout le monde se retire dans ses appartements en attendant le repas ,un cavalier arrive à la mission. Il demande à parler à Diego. L'homme est le capitaine Carlos González, qui doit être muté de San Diego à Los Angeles en tant que nouveau commandant de la garnison.

Diego l'a sollicité dans l'espoir d'obtenir une escorte pour les accompagner puisqu'ils vont au même endroit. Hélas, la réputation des Véga, pas en odeur de sainteté auprès du gouverneur ne joue pas en sa faveur. C'est un refus assorti de sarcasmes envers le très parfumé jeune homme. Le capitaine lui conseille en cas d'attaque de se défendre à coups de poèmes. Diego lui rétorque qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Malgré tout, il invite le nouveau commandant à passer chez lui une fois qu'il aura pris son poste. González quitte la mission.

Le soir au repas, les craintes de Don Filipe sont encore plus vives contrastant avec l'attitude très zen de Diego. Le repas terminé, tout le monde se retire afin d'être en forme pour le départ du lendemain. Diego, une fois seul sort par la fenêtre, rejoint Bernardo un peu plus loin et se change. Il se dirige ensuite vers le presidio de San Diego.

Il se faufile jusqu'à la fenêtre du bureau où se trouve le capitaine et le sergent Juan Ruiz. La conversation le concerne. Juiz indiquant à González qu'un homme a reçu la marque de Zorro. Il est dans le secteur, ce qui semble confirmer les rumeurs puisque Diego Vega est arrivé quelques temps plus tard. González éclate de rire. Il a rencontré Vega. Impossible qu'il soit Zorro. Une pure coïncidence. Comme s'il n'y avait pas assez de problème avec le mystérieux Don Miguel. Il doit néanmoins prendre la route demain. Il demande à Ruiz de l'accompagner. Le sergent quitte son supérieur pour faire une inspection.

Zorro profite de l'aubaine pour se glisser dans les appartements du capitaine. Pistolet au poing, il surprend le soldat. Zorro n'est pas venu pour en découdre mais pour proposer un marché. Il indique au capitaine qu'il pourra s'emparer des hommes travaillant pour Don Miguel dans le canyon des Cocopahs pas très loin de Los Angeles le jour de la pleine lune. En échange, il lui demande d'accompagner Diego Vega et ses invités. Ils vont sur la même route de toute façon. Devant la réticence du soldat, il lui laisse entendre qu'il pourrait bien attraper aussi l'homme mystère sans compter la reconnaissance d'un homme très riche venu d'Espagne. González se laisse convaincre cette fois-ci. Zorro repasse par la fenêtre et disparaît dans un grand éclat de rire.

Le lendemain, González et Ruiz arrivent à la mission. Le capitaine indique à Diego qu'il a changé d'avis. Il est présenté à la famille Ramón et se montre très galant avec Carmelita. Le groupe prend la route avec un Don Filipe rassuré.

Vargas a rejoint trois de ses complices. Ils vont attaquer les voyageurs pour récupérer or et bijoux. Au moment où ils arrivent en vue des voitures, ils s'arrêtent net. Il y a des soldats. Trop risqué. Il faut changer de plan.

La première étape est l'hacienda Pulido. Pico est déjà sur place. Vargas le rejoint et explique la situation. Ils vont attendre qu'ils arrivent et agiront cette nuit. Ils se mettent à étudier la bâtisse. Une vigne qui passe par une fenêtre à l'étage sera parfaite.

Le convoi est arrivé. Les voyageurs prennent un repos bien mérité dans l'hacienda. La nuit venu, les deux bandits se glisse le long du bâtiment. Vargas escalade la vigne et entre par la fenêtre. Il allume une petite bougie quand une voix se fait entendre derrière lui. Il se retourne et voit une ombre dans un coin de la pièce qui prend forme : Zorro !


À suivre...

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Illustration de Virgil Ewans Pyles



Cette quatrième "longue aventure" (en fait, l'équivalent de deux nouvelles) oubliée dans le recensement sur Zorro.com (un comble) est la deuxième des sept (si j'ai bien compté) à ne pas avoir le nom du héros dans le titre.

Comme depuis le début, c'est un plaisir à lire bien que McCulley, au niveau des noms de ses personnages n'innove pas tellement. Heureusement que ces homonymes ne se croisent pas.
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Gradatio »

Chapitres 7 à 13


Vargas reste pétrifié par l'apparition dans un premier temps mais se reprend très vite. Que fait-il ici sinon s'emparer pour lui des bijoux et de l'or. Zorro lui répond qu'il n'est pas un voleur et que Don Miguel n'apprecierait sûrement pas le vol non plus. Il a d'autres projets pour Ramón. Vargas est étonné mais devant l'arme pointé vers lui, il n'a pas d'autre choix que de redescendre le long de la vigne.

Une fois en bas, il explique la situation à Pico qui a une idée. Il faut prévenir le sergent Ruiz de la présence de Zorro dans la maison. Il interpelle le soldat en indiquant qu'ils ont aperçu l'homme masqué en train d'escalader la vigne. Ruiz prévient González et les deux hommes se mettent à retourner l'hacienda. Une fois arrivé devant les appartements de Diego, ils se heurtent à Bernardo solidement campé devant la porte une matraque à la main. Diego finit par se montrer l'air à moitié endormi. Les recherches n'ont rien donné. Le capitaine demande à voir les deux hommes qui ont donné l'alerte mais ces derniers n'ont pas traîné dans le secteur et se sont éloignés rapidement sur leurs chevaux. Ruiz se prend un savon.

Le lendemain, lors de l'étape suivante, une fête est organisé et Diego se montre assez entreprenant cette fois-ci avec Carmelita. Mais même si la jeune femme n'est pas insensible au charme du jeune caballero, elle a une nette préférence pour González qui est un homme d'action. Don Felipe qui est témoin de ce fait parle à Diego de son père, un homme intrépide dans son jeune temps. Il devrait s'en inspirer.

Après une autre étape dans une hacienda arrive la dernière halte avant Los Angeles, la mission de San Juan Capistrano où ils sont accueillis par frère Luis. Le capitaine compte bien profiter de son avantage sur Diego pour assoir sa position auprès de Carmelita. Les deux hommes ont un bref entretien tendus à ce sujet. Après cet échange peu cordial, Diego sort du bâtiment. Un cri de femme lui parvient.

Don Filipe , Carmelita et la duègne sont allés contempler la mer par très loin. Pico, Vargas et leur trois hommes avaient précédé le groupe de quelques heures. Ceux que n'avait pas prévu les deux associés, c'est que leurs sbires, à la vue du trio seraient attirés par un gain facile. Les femmes arboraient des bijoux et l'homme avait une jolie montre en or. C'était toujours bon à prendre.
Carmelita pousse à un cri de terreur à la vue des trois hommes. Diego s'est précipité, il n'est plus temps de réfléchir mais d'agir. Il dégaine son épée.

Les trois brigands se tournent vers lui avec un sourire. Le bellâtre se prend pour un homme. Ils déchantent vite. Le premier est désarmé et la lame lui traverse l'épaule. Le deuxième réagit en tirant. Il loupe sa cible et n'a pas le temps de faire grand chose, l'épée lui traverse le corps. Le troisième attaque mais il est vite en mauvaise posture. Il préfère tourner les talons.

Le bruit de la bagarre a attiré González et Ruiz qui constatent qu'il n'y a plus grand chose à faire. Filipe est estomaqué de la bravoure de Diego et le regard de Carmelita se fait soudain plus doux. Elle offre son bras au jeune hidalgo pour rentrer à la mission.

Pico et Vargas sont à leur tour arrivé sur place. L'indiscipline de leurs hommes a gâché une sacrée occasion. Ils se sont montrés imprudents. Ruiz les repère et les faits prisonniers. Il les emmène au capitaine qui demande qu'on les enferme. Il les interrogera plus tard.

Quelques instants après été mis dans une pièce, les deux hommes sont interpellés à la fenêtre à barreaux par un indien qui leur demande trois pièces d'or pour les aider à s'évader. Malgré le marchandage de Vargas qui ne veut lui en donner qu'une, la transaction finit par avoir lieu. Le natif indique alors qu'ils ont juste à bouger le banc contre le mur pour accéder à un passage secret qui les conduira hors de la mission. Rassurés, les deux prisonniers décident d'attendre l'heure de la sieste pour tenter le coup. Tout se passe sans problème et les deux hommes après avoir déambuler dans un long tunnel aboutissent à l'air libre assez loin de la mission. Si Pico est d'avis de rejoindre rapidement le rendez-vous avec Don Miguel, Vargas ne l'entend pas de cette oreille. Il veut absolument les bijoux et l'or de Ramón. Ils tenteront le coup la nuit prochaine.

Le soir venu, Felipe remercie encore Diego pour son intervention héroïque et précise qu'il va en parler à son père, ce qui fait le fait sourire car ce dernier est au courant de sa double identité. Tout le monde fini par se retrouver dans ses quartiers. Une nouvelle fois, Diego a prévenu Bernardo de se tenir prêt. Il se change et se glisse dans la chambre de González qu'il réveille en lui mettant une nouvelle fois son pistolet sous le nez.

La conversation tourne tout d'abord autour du fait que Zorro a peut être mené en bateau le capitaine afin qu'il accompagne le groupe puis González commence à lui parler de ses soupçons sur son identité secrète. Ils sont soudain interrompus par un nouveau cri poussé par Carmelita et un bruit d'épée.

Les deux hommes se précipitent. Don Felipe annonce que deux hommes se sont emparés de ses biens. Zorro n'attend pas la fin de l'explication qu'il est déjà sur la traces des voleurs. Il les aperçoit, ouvre le feu mais sans toucher personne. Néanmoins, la surprise cloue pendant un moment les deux hommes et Zorro est rapidement sur eux. L'un d'entre eux lui fait face. Vargas a soif de revanche. Zorro sait qu'il faut faire vite car González ne va sûrement pas tarder avec Ruiz. Cette fois-ci, aucune pitié er Vargas meurt transpercé. Pico tente de s'enfuir sur son cheval mais Zorro est plus rapide. Le joueur sort une dague qui se retrouve vite dans les mains adverse qui lui en met un coup, non mortel, mais qui le fait chuter de sa monture. Zorro s'en empare et s'apprête à s'enfuir avec le butin.

González et Ruiz sont arrivés à leur tour. Pico ne perd pas le Nord et indique qu'il a essayé d'empêcher Zorro de voler les bijoux et l'or. Les soldats ont sortis leurs pistolets. Zorro leur fonce dessus avec le cheval et prend la fuite. Pas très loin se trouve le sien et change de monture. Il fait un grand détour et revient à l'arrière de la mission. Le capitaine et le sergent sont revenus aussi. Ils cherchent Don Diego. Devant leurs accusations, Filipe les traite de fou et reçoit en retour des insultes. Pourtant les deux soldats restent stupéfait quand Diego apparaît dans la pièce

Aux nombreuses questions du capitaine, Diego lui répond avec sarcasmes. Il ne comprend pas pourquoi les deux soldats les ont accompagnés puisque depuis le début, il ne servent à rien. C'est lui qui a du intervenir une première fois et là, il semblerait que ce soit Zorro qui ait fait le boulot. Le ton monte et le duel n'est pas loin mais Don Felipe intervient suivi du frère Luis qui leur rappelle qu'ils sont dans un lieu sacré.

Le lendemain, ils reprennent la route. Diego vante les mérites de Los Angeles et la très belle hacienda de son père auprès de Carmelita qui est sous le charme. González tente dès que l'occasion se présente de regagner le terrain qu'il a perdu auprès de la jeune femme. Ils arrivent enfin à destination. Les soldats poursuivent leur route jusqu'au village pendant que les Ramón sont accueillis avec chaleur dans l'hacienda par Don Alejandro.

Pendant que Filipe vante les mérites de Diego à son père, González a préparé ses troupes pour aller cueillir les hommes de Don Miguel dans le canyon des Cocopahs. À l'hacienda, après avoir passé du temps avec Carmelita, Diego retrouve Bernardo à qui il demande de préparer costume et cheval. Il rejoint ses appartements et sort discrètement de l'hacienda retrouvant son serviteur un peu plus loin. Il s'habille et part à son tour pour le canyon. Quand il y parvient, il aperçoit deux feux de camp. Il s'approche et interpelle les hommes présents.

Ils lui demandent où est Don Miguel, ce à quoi Zorro répond qu'il n'existe pas. Il s'agissait pour le justicier de découvrir quels étaient les traîtres prêts à se soulever. En répandant la rumeur à travers la région, il sait désormais à quoi s'en tenir. Les hommes qui sont venus dans le canyon ne mérite pas sa confiance et vont en subir les conséquences.

Les soldats débarquent alors. C'est la panique. Zorro pensait avoir le temps de se sortir de là mais il se retrouve dans la même situation que ceux qu'il voulait arrêter. Des coups de feu éclatent, des escarmouches commencent à avoir lieu. Zorro, sur son cheval, s'éloigne. González l'a aperçu et demande qu'on lui laisse.

Dans un premier temps, Zorro est aidé par la pénombre et le chaos à l'entrée du canyon. Il tente d'en profiter en longeant la roche. Deux hommes en fuite poursuivis par les soldats passent près de lui. Il est obligé de faire un écart. González le voit et lui fonce dessus. Zorro dégaine. Un soldat arrive pour le prendre à revers mais il sort son pistolet et tire. L'homme s'effondre. Le capitaine donne l'ordre de ne pas intervenir. C'est une affaire d'homme à homme.

L'affaire s'engage mal pour González et il le sent très vite. Zorro lui dit qu'il ne lui veut pas de mal mais blessé dans son amour propre, le soldat eloigne son cheval et sort son pistolet. Zorro voit rouge et avant que le coup de feu ne parte, une brûlure se fait ressentir sur la joue du capitaine. Son poignet est ensuite saisi et il est projeté hors de sa selle. Dans un grand éclat de rire, Zorro part sous un déluge de balles qui lui sifflent aux oreilles. Un nouveau groupe de soldats fait éruption, sûrement une réserve prévu pour bloquer en cas en cas d'évasion. Zorro manœuvre son cheval qui les prend de cours et rompt le barrage. González hurle ses ordres. Il est encore plus en colère du fait que désormais, il est condamné à porter la marque pour le reste de ses jours.

La poursuite s'engage. Grâce à son cheval, Zorro parvient à mettre assez de distance pour retrouver Bernardo à qui il laisse sa monture et se réfugie dans les rochers. Une fois les soldats passés, il rentre à l'hacienda de son père, se change et arrive à temps pour la fête organisée ce soir là pour les nouveaux arrivants.

Diego danse avec Carmelita. Elle sous-entend qu'elle sait qu'il est Zorro, approuve son action mais craint pour sa vie. il lui répond que l'homme se calmerait sûrement s'il avait une famille.

Des coups se font entendre à la porte d'entrée. Alejandro fait ouvrir. González débarque en tenant Bernardo. Il lui demande s'il connait cet homme. Évidemment, c'est le valet de Diego. Le capitaine triomphe alors en indiquant qu'en rattrapant Zorro qu'il poursuivait, il sont tombé sur cet homme, preuve que Diego est l'homme masqué. Diego arrivé entre temps explique en effet que c'est son serviteur à qui il vient d'offrir un magnifique cheval noir qu'il s'est empressé d'essayer. Il ne voit pas le rapprochement avec Zorro puisque lui-même a passé la soirée à l'hacienda comme le confirme Alejandro. Coincé, le capitaine est obligé de rentrer bredouille. Alors qu'il prend congés, Diego lui fait remarquer qu'il a une vilaine plaie sur la joue.

Diego retrouve Carmelita à qui il propose de lui réciter un poème qu'il a écrit récemment et appelé "Le Mystérieux Don Miguel"


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Une illustration toujours de Virgil Ewans Pyles



Encore un récit très agréable à lire. Bizarrement, le personnage de Pico disparaît du récit sans que l'on sache ce qu'il est devenu. McCulley l'ayant oublié quand il ne servait plus à rien.

Au sujet de Bernardo, il est encore fait mention de sa carrure et il est précisé que c'est un indien.


Il semble que cette histoire ait été traduite en Français chez Gallimard sous le nom Zorro et son double


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McCulley allait une nouvelle fois faire entrer son personnage en sommeil. Il l'en sortira plus de cinq ans plus tard avec un nouveau long récit qui sera le dernier sous cette forme avant de ne rédiger que des nouvelles mais aussi le dernier publié dans Argosy.
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Gradatio »

8) The Sign Of Zorro (publié en cinq parties dans Argosy du 25 janvier au 22 février 1941)


Chapitres 1 à 4



Los Angeles, le soir. Au bord de son habitation, l'ancien pirate borgne Bardoso savoure un verre de vin après une journée bien remplie. De nombreux visiteurs chaque jour viennent le voir raconter ses aventures passées en échange de nourriture et autres présents.

Il est soudain sur le qui-vive. Une forme se dessine dans la nuit. Il sort son revolver et demande qui va là. Une voix féminine lui répond. Elle a besoin de lui et lui propose de le payer en or. Même s'il ne peut la distinguer, Bardoso sent qu'il a affaire à une femme d'une certaine classe. Un parfum de luxe vient lui chatouiller les narines. Il reste tout de même sur ses gardes car une seconde forme est apparue. La voix le rassure en indiquant qu'il s'agit de son serviteur. Elle annonce aussi le motif de sa venue. Elle désire entrer en contact avec l'homme appelé Zorro.

Bardoso lui rétorque que l'homme masqué a disparu de la circulation depuis de nombreux mois. Nul ne sait si il est mort ou s'est retiré vivant avec femme et enfants. Néanmoins, il va voir ce qu'il lui est possible de faire. La femme lui donne l'or comme convenu et à la demande du pirate lui donne son nom, Señorita Panchita Canchola.

Le nom n'est pas inconnu pour Bardoso. Une femme d'une grande beauté ayant tourné la tête de pas mal de caballeros. Il lui conseille d'être prudente et de partir sur le champ avec son serviteur car il a repéré une troisième ombre arrivé un peu plus tard et celle-ci essaie de rester invisible. Il doit en savoir plus.

Une fois la femme et son serviteur partis, Bardoso s'adresse à la forme dans l'ombre en le menaçant de son revolver. Qu'il s'avance dans la lumière et dise ce qu'il lui veut. Un homme apparaît. Il se présente. Don Pedro Morelos. Lui aussi, Bardoso le connait de réputation. Un sale type issu pourtant d'une bonne famille.

Morelos lui pose des questions au sujet de la demande de la señorita Panchita prétextant avoir à cœur les intérêts de la jeune femme. Bardoso lui répond qu'il s'agit d'une affaire qui ne regarde que lui. Morelos monte les enchères pour acheter les renseignements mais l'ancien pirate ne démord pas. Une fois l'homme parti fâché, Bardoso sait qu'il va falloir rester sur ces gardes face à un tel personnage.

Il se rend à la taverne bien remplie. Il interpelle le patron. Qu'il envoie un homme sur chez les Vega afin de trouver Bernardo, le serviteur et lui indiquer qu'il désire qu'il le rejoigne sur place pour lui parler. Le patron s'exécute pendant que Bardoso s'installe à une table.

Il repère Morelos en grande grande conversation avec un paysan. Il lui voit lui donner de l'argent. Quelques minutes plus tard, l'homme l'aborde et lui propose de boire un verre ensemble. Bardoso le renvoie illico. S'il pense le souler pour le faire parler, c'est une erreur. L'homme retourne faire son rapport à Morelos.

Entre temps, le patron est venu chuchoter à Bardoso que Bernardo l'attend à l'extérieur. Faisait mine de reprocher au patron la qualité de son vin, il sort de la taverne, regarde s'il n'est pas suivi et retrouve Bernardo à qui il expose la demande qu'il a reçu. Bernardo est ravi.

A l'hacienda des Vega, Don Alejandro s'adresse à un Diego amorphe. Il lui demande de remonter à la surface. Certes, ces derniers temps ont été très difficile pour le jeune homme. Sa femme est morte de la fièvre. Il n'a plus goût à rien. Alejandro lui conseille de sortir et de se distraire. Bernardo arrive à ce moment-là et raconte ce que lui a dit Bardoso.

L'attention de Diego est en éveil quand il entend le nom de Panchita. D'après Alejandro, une fille de très bonne famille dont le père qui était un ami est mort récemment. La mère est décédée il y a quelques années. Elle a un frère Don Vicente mais ce dernier n'est pas très fiable. Diego décide de s'intéresser à l'affaire à la grande joie de son père et de son serviteur qui a anticipé en préparant son costume et son cheval.

Alejandro recommande tout de même la prudence. La rumeur prétend que Zorro est mort mais la prime sur sa tête est toujours d'actualité. Le nouveau capitaine, Juan Quintero, serait sûrement ravi de la toucher si l'occasion se présentait.

À suivre...

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Une illustration récente Signée Katherine Rasmussen qui ouvre le récit.



Cinq ans après ses derniers exploits, McCulley ressort son personnage pour un nouveau long récit. Il y a quelques surprises à la lecture de ce début d'histoire.


Tout d'abord, Diego a été marié et est désormais veuf. On ne sait pas par contre si c'est Lolita ou Carmelita qu'il a finalement épousé car ce n'est pas mentionné.

Mais la plus importante concerne Bernardo. S'il possède toujours une carrure imposante, celui-ci, outre d'entendre, parle désormais. Il est indiqué que l'homme est considéré comme muet mais qu'en fait, il a simplement des problèmes d'élocution et qu'il s'exprime lentement.

Un nouveau tour de passe-passe de l'auteur pour permettre à ce personnage d'interagir plus facilement avec les autres protagonistes.

Une nouvelle fois, l'écriture de McCulley permet d'oublier ces petites incohérences en éveillant notre attention.
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Gradatio
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Re: Zorro dans les pulps

Message par Gradatio »

Chapitres 5 à 7


Panchita est rentrée chez elle. Elle est dans l'espoir que Zorro réponde à son appel. Son frère Don Maxence rentre un peu après. Il n'est pas très frais. Panchita s'inquiète pour lui. Depuis la mort de leur père, il a tendance à trainer avec des gens peu fréquentables dilapidant son argent aux jeux de cartes et buvant plus que de raison.

Il a un air grave. Il indique à sa sœur qu'un homme vient de lui demander sa main. Panchita éclate de rire. Encore un ? Mais le ton sérieux de son frère lui fait un peu peur. Une peur confirmée quand elle apprend le nom de son futur mari, Don Pedro Morelos.

Elle tente de le faire fléchir en lui indiquant que l'homme a très mauvaise réputation. Il lui répond qu'il est son ami et qu'en tant que maître de la maison désormais, c'est lui qui prend les décisions. Il est temps pour sa sœur de se marier. Le ton ne fait que monter et atteint son paroxysme quand Vicente fait entrer le prétendant. La conversation très tendue est interrompue par un serviteur qui annonce à Panchita que quelqu'un désire la voir. Il s'agit de Diego Vega.

Elle le reçoit chaleureusement et l'invite à venir discuter dans le patio suivit de Vicente qui en l'absence de la duegne ne peut laisser sa sœur seule avec un homme. Diego offre à Panchita un livre de poésie arrivé d'Espagne. Vicente fait la grimace mais Panchita accepte le présent. Elle se demande si la présence de Diego est une coïncidence ou pas. Elle a entendu les rumeurs sur le fait qu'on le soupçonnait d'être Zorro mais elle n'y a jamais cru jusqu'à présent. Après quelques minutes de conversation, Diego se retire.

Une fois Diego sorti, Morelos ne peut s'empêcher de dénigrer ce piètre rival à ses yeux. Discrètement, Panchita regarde si il n'y a pas un mot glissé à l'intérieur du livre. Hélas, rien ! La conversation stérile reprend où elle s'était arrêtée jusqu'au moment où Vicente perd un peu ses nerfs. Il sort avec Morelos pour la soirée. Panchita sait bien qu'ils repartent boire et jouer. Elle se retire dans sa chambre. Elle entend un bruit venant du balcon. La vigne est en train de bouger. Un homme surgit soudain par la fenêtre. Panchita est pleine d'espoir. Zorro a répondu à son appel.

Zorro demande la raison de sa demande. Elle explique que son frère se laisse aller depuis la mort de leur père et qu'il s'est lié d'amitié avec des gens à la sinistre réputation comme Morelos. Il ne veut pas écouter les conseils du régisseur du domaine Marcos Ramirez.

Pendant la conversation, Panchita se dit que l'homme devant lui est tellement différent de Diego qu'il est difficile de croire aux rumeurs. Zorro lui promet son aide tout d'abord en rencontrant Ramirez pour faire un point. Au moment où il s'apprête à franchir le balcon, il s'arrête net. Des voix lui parviennent d'en bas. En même temps, on cogne à la porte.

Il s'agit d'un serviteur, Manuel, qui demande si tout va bien. Une femme ayant aperçu une forme qui escaladait la vigne menant à son balcon. Panchita assure que tout est en ordre mais l'instant d'après, c'est la voix de Vicente qu'elle entend derrière la porte. Ce dernier est revenu avec Morelos car ils avaient oublié quelque chose. L'animation des serviteurs l'a fortement inquiété et il lui demande d'ouvrir.

C'est un peu la panique. Panchita argumente que c'est indécent pour des hommes de pénétrer dans sa chambre. Vicente assure qu'il entrera seul. Zorro réfléchit vite et se réfugie dans le dressing de la jeune femme. Elle ouvre la porte. Vicente entre et fonce au balcon où il adresse quelques mots aux serviteurs en bas. Ils n'ont vu ni trouvé personne. Il demande de ratisser la propriété et de laisser un homme sous le balcon en surveillance. Il ferme la fenêtre et un peu rassuré par les propos de sa sœur, il repart avec Morelos.

Zorro quitte sa cachette quand le calme est revenu. La seule issue pour sortir maintenant est de passer par le patio mais il faut pour ça traverser la maison. Panchita y va en éclaireur et revient lui indiquer par où passer pour éviter les serviteurs.

Zorro se faufile dans la maison plongée dans le noir, évite Manuel qui se déplace dans une pièce et parvient jusqu'au patio. Malheureusement, une servante apparaît devant lui et se met à hurler. Vif comme l'éclair, il s'empare du candélabre pour plonger la pièce dans le noir. Au moment où il parvient enfin à la porte, une voix lui ordonne de ne pas bouger et des hommes se précipitent sur lui.

À suivre...


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Illustration de Virgil Ewans Pyles


Rien à rajouter sinon que je vais vite lire la suite.
Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis.
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