L'ANTRE DU DRAGON

[Jose]

[satanik]

Voici la couverture originale du FF 48 ainsi que la 49 et 50

[Fin Fang Foom]

Carnet de bord ADD n°5 (17 août 2007)
Sujet : RODEO n°231



Les lecteurs de bandes dessinées ont tous une série ou un numéro qui leur tiennent à cœur. Moi, j’en ai plusieurs numéros, et, parmi les petits formats (PF), c’est RODEO n°231. Vous me direz pourquoi ? En fait, c’est un vieil ami de mon père qui me l’avait donné comme ça. Sa couverture était légèrement abîmée, mais l’intérieur restait en bon état. J’avais, quoi, 10 ou 12 ans. Je ne connaissais pas du tout RODEO. A cette époque, je lisais SPIROU et je découvrais les super-héros Marvel publiés dans STRANGE. J’avais lu ce RODEO qui datait de novembre 1970, et je découvris MIKI LE RANGER et TEX. Depuis, je l’ai lu plusieurs fois et je l’ai encore relu tout récemment afin de vous en parler.



Dans ce numéro, le capitaine Miki des Rangers et son ami Double-Rhum se retrouvent dans un fort construit au bord d’un volcan. Ce fort est tenu par des russes exilés, dont le chef est bossu et se présente comme le prince Vorodine. Non seulement, ils trouvent un étrange trafic d’armes, mais aussi ils se demandent qui est emmuré vivant au fond d’une grotte. En plus de la fin de cette histoire, démarre une nouvelle aventure pour les deux héros. Ils vont à Stonebridge pour empêcher l’exécution du capitaine York, accusé de trahison à tort, et tentent de trouver les preuves de son innocence.
MIKI LE RANGER (« Capitan Miki » par le trio EsseGEsse – c’est-à-dire Giovanni Sinchetto, Dario Guzzon et Pietro Sartoris) paraît l’archétype du western classique. D’un côté, les gentils et de l’autre côté, les méchants. Mais ce western sort de l’ordinaire grâce à cet habile mélange d’action et de comédie tel que nous le retrouvons dans la plupart des œuvres de EsseGEsse. Aussi bien dans BLEK et dans CAP’TAIN SWING que dans MIKI LE RANGER, EsseGEsse savait réaliser de bons récits d’aventure avec un rythme rapide et des principaux personnages attachants : le héros, puissant ou intrépide, et ses fidèles compagnons jouant parfois le rôle de pitres ou de couards. Dans MIKI, ce sont Double-Rhum et le Docteur Saignée, deux ivrognes et fidèles compagnons de Miki, qui apportent des moments comiques à l’histoire.



En plus de MIKI LE RANGER, il y a TEX. Dans ce numéro, Tex Willer a pris le nom de Gilas et l’apparence d’un borgne afin de s’introduire dans une bande de hors-la-loi. Grâce à un mexicain nommé Ortega, Tex réussit à trouver ces hors-la-loi, dont le chef s’appelle Lingo, ainsi que leur repaire, une ville au cœur des montagnes. Afin d’informer Kit Carson et Tiger Jack du repaire, Tex projette d’attaquer la banque dans une ville voisine en compagnie de Ortega et d’un membre de la bande de Lingo.
Par rapport à MIKI, TEX est un western plus sérieux, mais efficace. Efficace au niveau narration, car on suit Tex qui se montre à la fois habile et malin dans son projet de démanteler une bande de voleurs. Le récit, écrit par Gian Luigi Bonelli, évolue à son propre rythme qui peut paraître lent, mais suffisant pour connaître les personnages et pour découvrir leurs intentions. Efficace au niveau dessins, car Erio Nicolo sait mettre en œuvre une histoire avec ses traits légèrement nerveux et detaillés. Un artiste hors pair qui a illustré de nombreuses œuvres et qui a touché à de nombreux genres.
TEX est un western créé en 1948 par Gian Luigi Bonelli et Aurelio Galeppini et continue de paraître en Italie. Il doit sa longévité non seulement à ses personnages, mais aussi à des histoires bien menées et réalisées par des auteurs remarquables.

Fin des années 1990, j’avais repris RODEO et je l’achetais régulièrement jusqu’à sa cessation de parution en décembre 2003. TEX y était toujours et était l’un des gages de qualité de ce périodique édité par Lug.

Images copyright Sergio Bonelli Editore et Lug-Semic

[drou]

en voyant ce genre d'article ca remémore tout ce que nous avons connu
avec nos cher PF qui malheureusement ont disparu.
il y a eu sans doute un moment ou le tournant a échapper au éditeurs en passant a coté du format Bonelli car il aurais sans doute dut y avoir une augmentation sensible du prix

[Fin Fang Foom]

Je ne crois pas que c'était une question de prix. Je peux vous le dire maintenant, Semic n'a pas été aidé par la SAF dans la publication des BD Bonelli en France. Semic a dû arrêter les pockets non seulement pour des raisons financières (baisse du lectorat) mais aussi en raison du comportement pas très honnête de la SAF détentrice des droits de Bonelli en Europe. Pourquoi la SAF ne fait pas d'efforts pour faire publier des fumetti en France, on ne le saurait jamais. Le monde de l'édition est un monde très étrange parfois.

[J.J.I.]

Il y a eu quelques tentatives
Par ex. 2 Martin Mystére
ça n'a absolument pas marché!!
Qu'achetiez-vous à cette époque ?
Tout à sombré à peu prés en même temps:
les P.F, les hebdos,les mensuels,les pages B.D. des quotidiens,
Le papier était devenu sale, il ne fallait plus se remplir les yeux que des images mouvantes et colorées des étranges lucarnes (T.V. et jeux vide...)
Le temps passé ne reviendra pas,les enfants des idiots qui auront acheté à vil prix nos collections les bruleront (en application du principe de précaution par mesure d'hygiéne!!)
Qui d'entre vous/nous cherche encore :l'Epatant, Donald, des R.C.?

Mourrons dinosaures, nos fossiles fascineront, peut-être les archéologues du XXIIe siécle.

[Fin Fang Foom]

Bon, je vais me remettre à rédiger des choses pour ce sujet. Je vais essayer de tenir un certain rythme.

[Fin Fang Foom]

Carnet de bord ADD n°6 (24 août 2007)

Sujet : RENAUD (I)

Je vais maintenant vous dévoiler un dossier prévu pour PIMPF MAG, malheureusement inachevé faute de matériel et de recherches infructueuses. Ce dossier, découpé en cinq parties et développé au fur et à mesure, est axé sur les débuts de la carrière de RENAUD. Renaud le dessinateur, pas le chanteur, qui est connu pour avoir dessiné les aventures de JESSICA BLANDY avec le scénariste Jean Dufaux. Renaud, de son vrai nom Renaud Denauw, a démarré assez tard sa carrière dans la bande dessinée. Né à Mouscron en Belgique le 28 novembre 1936, il s’est formé au dessin à l’Institut Saint-Luc de Tournai et il en sort diplômé en publicité-lithographie. Il travailla d’abord dans la publicité et la communication. Plus tard, il doit ses débuts dans la bande dessinée grâce aux éditions Arédit. Comment s’est passée la collaboration avec Arédit ? C’est là qu’il y a un manque d’informations. Revenons à 1965, Arédit est créé à la suite du rachat des éditions ARTIMA par les Presses de la Cité. Les Presses de la Cité voulaient lancer une nouvelle collection de bandes dessinées consacrée à l’adaptation de leurs romans policiers ou d’espionnage : la collection Comics Pocket qui démarra avec FLASH ESPIONNAGE n°1 en avril 1966. Comme leurs romans contenaient parfois des scènes violentes ou érotiques, les Presses de la Cité utilisaient le nom des éditions Aredit pour lancer leurs titres avec l’indication « bandes dessinées pour adultes », afin d’éviter des problèmes avec la Commission de Censure. Dès 1966, Arédit embaucha des dessinateurs pour l’adaptation en BD des romans des Presses de la Cité : principalement des espagnols, mais aussi des belges. Renaud faisait partie des artistes belges dont j’ai recensé au moins trois.



Juin 1969. Paraît COPLAN n°1 dans la collection Comics Pocket. On y trouva bien sûr une histoire de Coplan Agent FX-18. Par contre, en histoire complémentaire, il y a un récit de LA GUEPE signé Renaud. Je ne sais pas si c’est la première BD de Renaud publiée par Arédit, mais on reconnaît bien les traits du futur dessinateur de JESSICA BLANDY et ses jolies filles aux formes bien rondes. A la fin des années 1960, il était assez rare de trouver ce type de dessin, car la censure était très sévère et les éditeurs de bandes dessinées n’osaient pas publier des dessins de filles aussi dévêtues sans être taxées de « BD pour adultes » ou se retrouver carrément dans un procès coûteux.



La Guêpe, c’est Miss Pamela Waps, une belle blonde anglaise proposant ses services pour Scotland Yard ou l’Intelligence Service. Elle habite une grande propriété dans le quartier londonien de Hawstone Hill (NdA : ne cherchez pas dans une carte, ça n’existe pas !) Lors de ses missions, Elle travaille avec Eustace Fitzpatrick, son fidèle majordome, ami et chauffeur. Plus âgé qu’elle, Eustace n’hésite pas à utiliser les armes pour lui porter secours.
Dans COPLAN n°1, suite à la découverte d’un cadavre dans son propriété, Miss Pamela Waps (NdA : dérivé de « wasp », nom anglais signifiant la guêpe) enquête dessus et sur la pierre précieuse qu’il tenait dans sa main. Elle tombera sur un gang de voleurs de bijoux…




J’avais trouvé une autre histoire de LA GUEPE dans COPLAN n°5 : Pamela Waps et son fidèle majordome sont à la recherche d’un professeur biologiste porté disparu. Leurs recherches vont aboutir à un groupe de terroristes racistes, nommé « La Main Blanche », dont le but est d’utiliser le fameux professeur pour fabriquer un virus bactériologique.
Chacune des deux histoires faisait une trentaine de pages, suffisant pour combler un volume d’un titre de la collection Comics Pocket qui pouvait aller jusqu’à 192 ou 220 pages.
Malheureusement, je ne trouvais pas d’autres histoires de LA GUEPE. C’était sûrement la première BD de Renaud publiée et chez un éditeur de petits formats.

Images copyright Aredit

[Mister No]

Content de te relire sur ce sujet, toujours aussi passionnant.

Pour info, le prochain Pimpf Mag est presque prêt à être imprimé (ouf!)

[Fin Fang Foom]

Content de te relire sur ce sujet, toujours aussi passionnant.

Pour info, le prochain Pimpf Mag est presque prêt à être imprimé (ouf!)

Merci !

Bonne nouvelle pour le nouveau numéro. J'imagine que ce n'est pas facile à gérer.

[Mister No]

Bonne nouvelle pour le nouveau numéro. J'imagine que ce n'est pas facile à gérer.

Disons que le dessinateur était à la bourre et quand j'ai eu la couv, c'est tombé au moment où je m'occupais de la parution du roman de Philippe Ebly dans ma petite maison d'édition. N'ayant que mes soirées pour m'en occuper, ça a un peu bouchonné...

[Fin Fang Foom]

Je ne sais pas comment tu fais pour faire tout ça. Plus le boulot et la vie de famille. Maintenant que j'ai une fille, j'apprends que la vie de famille est importante. Je te souhaite un bon courage en tout cas.

[Mister No]

Je ne sais pas comment tu fais pour faire tout ça. Plus le boulot et la vie de famille. Maintenant que j'ai une fille, j'apprends que la vie de famille est importante. Je te souhaite un bon courage en tout cas.

En grandissant, les enfants sont plus autonomes et ça laisse un peu plus de temps, tu verras...
Ceci dit, il y a des soirs où je n'ai envie de rien faire et parfois même, je m'écoute...

[Fin Fang Foom]

Je pense qu'il faut s'écouter et s'arrêter parfois pour retrouver la motivation ensuite. Enfin c'est mon avis.

[Mister No]

Je pense qu'il faut s'écouter et s'arrêter parfois pour retrouver la motivation ensuite. Enfin c'est mon avis.

Pas faux, mais je me connais : je risque de ne plus rien faire si je m'écoute !

[drou]

comme a chaque fois, c'est un plaisir de lire les articles de:
Fin Fang Foom

[Fin Fang Foom]

Merci pour vos avis, les amis.

[Fin Fang Foom]

Carnet de bord ADD n°7 (25 novembre 2007)
Sujet : RENAUD (II)

1974. Après LA GUEPE, LA LOUVE. Le dessinateur Renaud continua de se spécialiser dans les belles héroïnes aux noms d’animaux en s’attaquant à l’adaptation en bandes dessinées des romans de Albert Saint-Aube parus aux Editions Plon. Les éditions Arédit publièrent le premier numéro de LA LOUVE en juin 1974. C’est « La Louve Solitaire », premier d’une douzaine de romans sur LA LOUVE publiés entre 1966 et 1973, qui y était adapté, et on y découvrit les origines de ce personnage féminin énigmatique.



La Louve, c’est Françoise Dilmont. Une ancienne acrobate de cirque formée dans les années 1950 par des trapézistes, dont l’un d’eux, nommé Yann le suédois était son premier amant. Durant la seconde guerre mondiale, Yann avait fui la Suède avec ses parents et faisait partie des commandos de choc anglais pour combattre l’envahisseur nazi. Après la guerre, Yann formait avec ses parents un trio de trapézistes célèbres. Plus tard, ils adoptèrent Françoise Dilmont pour faire partie d’un numéro de trapèze. Grâce à ses prouesses acquises en acrobatie, Yann initia Françoise à des techniques d’arts martiaux qui feront d’elle la « Louve ».
Après la disparition de Yann et de ses parents dans un accident d’avion, Françoise se retrouve seule et achète un appartement à Paris grâce aux primes d’assurances que les parents de Yann lui avaient laissées. Bien qu’elle travaille dans une agence de publicité, Françoise utilise ses qualités d’acrobatie pour commettre des cambriolages en solitaire dans de grandes propriétés. Enfin, elle rencontre Bruno Verdier, un collègue de trente-neuf ans ayant travaillé à New-York, avec qui elle sympathise assez vite.



Bruno devient l’amant de Françoise et découvre son activité de cambrioleuse lorsqu’il l’a suivie et sauvée in extremis des pattes d’autres cambrioleurs. Par la suite, Bruno lui raconte sa vie d’ancien officier de marine durant la guerre de Corée et lui propose de travailler ensemble sur une affaire : voler un sac de billets de banque dans un coffre-fort à l’intérieur d’un bureau d’un homme d’affaires américain nommé Davenport au cinquième étage d’un immeuble et accessible par une corde à partir du toit. Le vol a réussi, mais Bruno et Françoise découvrent que Davenport travaille pour la Maffia et que l’argent volé servait pour une importante livraison de drogue. D’une manière anonyme, Bruno avertit un ancien copain d’armée, M. Durieux, qui est devenu un homme important dans un ministère français. Celui-ci arrête Davenport en possession de la marchandise des drogue. Sachant que son mystérieux informateur sera tôt ou tard poursuivi par la Maffia, Durieux lance une enquête et découvre qui sont les cambrioleurs de Davenport. Il donne rendez-vous à Bruno et Françoise et leur propose de travailler pour les services secrets français. Bruno et Françoise acceptent une mission qui consiste à arrêter un important trafic de drogue au Japon.



Malheureusement, la mission démarre mal : Bruno est abattu par un tueur de la Mafia, et Françoise venge son amant en l’éliminant. Malgré le chagrin causé par la mort de son amant, Françoise accepte de continuer sa mission au Japon…

[Fin Fang Foom]

J'aime beaucoup ton style de narration. Tes articles sont une réussite

C'est gentil. Merci.

[satanik]

C’est « La Louve Solitaire », premier d’une douzaine de romans sur LA LOUVE publiés entre 1966 et 1973, qui y était adapté, et on y découvrit les origines de ce personnage féminin énigmatique.

un film sur le personnage existe !!!