La case mémorable

[CRISWEL]

La tempête fait rage. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Aussi "sécurité d'abord" !... Dupont et Dupond sont prêts à toute éventualité.

[CRISWEL]

Désormais, Petit Pierre est seul... Seul face au gros directeur, qui annonce clairement la couleur : soit l'argent arrive, soit Petit Pierre est confié à «une institution charitable».

Et là, comme disait l'autre, vous commencez à avoir une boule dans la gorge... Parce que vous n'aimeriez pas du tout être à la place de Petit Pierre, et vous vous demandez - non sans une certaine angoisse - ce que vous feriez dans une telle situation.

J'avais lu l'album vers l'âge de 10 ans et jeté un rapide coup d'oeil à la fin... Donc, je savais que ça finirait bien.

Et comme je ne savais pas ce qu'était une «institution charitable», je n'ai pas eu ce stress à la lecture...

(Et j'ai toujours l'impression que c'est Greg qui a pondu ces textes... )

[Lord Foxhole]

J'avais lu l'album vers l'âge de 10 ans et jeté un rapide coup d'oeil à la fin... Donc, je savais que ça finirait bien.

Et comme je ne savais pas ce qu'était une «institution charitable», je n'ai pas eu ce stress à la lecture...

A l'époque, je n'ai jamais eu d'albums de Martin Milan entre les mains... Les histoires, il fallait les recomposer à partir d'un tas de vieux numéros de Tintin ; parfois avec des trous entre deux numéros. C'était la même chose avec Spirou.
Quelque-part, j'en ai gardé des habitudes de lectures.... Dans un album, quand une histoire a été volontairement modifiée (cases ou planches absentes, modifications...) souvent je détecte tout de suite.
Généralement, les lecteurs ne se rendent pas compte qu'il y a eut des bidouillages entre la version pré-publiée dans le journal, et la version publiée en album ultérieurement.... Disons que ça m'a appris assez tôt a adopter une façon atypique de lire de la bande dessinée...

[zaitchick]

A l'époque, je n'ai jamais eu d'albums de Martin Milan entre les mains... Les histoires, il fallait les recomposer à partir d'un tas de vieux numéros de Tintin ; parfois avec des trous entre deux numéros. C'était la même chose avec Spirou.
Quelque-part, j'en ai gardé des habitudes de lectures.... Dans un album, quand une histoire a été volontairement modifiée (cases ou planches absentes, modifications...) souvent je détecte tout de suite.
Généralement, les lecteurs ne se rendent pas compte qu'il y a eut des bidouillages entre la version pré-publiée dans le journal, et la version publiée en album ultérieurement.... Disons que ça m'a appris assez tôt a adopter une façon atypique de lire de la bande dessinée...

ça oblige à faire travailler l'imagination et à exercer son sens de l'observation.

« Les Bijoux de la Castafiore » est pour moi, le meilleur des albums de Tintin..

Pour moi aussi

Moi, j'avais été frustré à la lecture.
J'avais trop l'habitude des intrigues exotiques et de l'action.
D'ailleurs, beaucoup de lecteurs ont été déstabilisés et Hergé a été obligé à revenir à des formules plus... conventionnelles.

[Gradatio]

J'ai exactement ressenti la même chose. Peut être le Tintin le plus décevant à la découverte (bon, il y a les Soviets mais c'est différent).

J'ai lu tout depuis le début de ce topic. Je mets en forme et je vous parlerai à mon tour de mes cases mémorables

[zaitchick]

Jim Steranko, Captain America.

En double page intérieure des albums Arédit.

[mario]

J’ai également un grand souvenir de la découverte des dessins de Steranko, encrés par Sinnott, dans les pocket Arédit en PF (était-ce dans Eclipso?) en noir et blanc et dans une mise en page retouchée. Malgré ça, un choc esthétique. Une claque ! L’épisode où une sorte de Dieu grec débarque à New York et s’avère en fait être un alien monstrueux et est combattu par Nick Fury. J’avais 9 ans, je n’avais rien compris à l’histoire mais le graphisme m’avait marqué.

[arruziel]

Jim Steranko, Nick Fury Agent Of S.H.I.E.L.D.

[zaitchick]

J’ai également un grand souvenir de la découverte des dessins de Steranko, encrés par Sinnott, dans les pocket Arédit en PF (était-ce dans Eclipso?) en noir et blanc et dans une mise en page retouchée. Malgré ça, un choc esthétique. Une claque ! L’épisode où une sorte de Dieu grec débarque à New York et s’avère en fait être un alien monstrueux et est combattu par Nick Fury. J’avais 9 ans, je n’avais rien compris à l’histoire mais le graphisme m’avait marqué.

Les Nick Fury ont été publiés dans Vengeur dans la collection comics pocket puis dans l'Inattendu.
Le récit dont tu parles a été également publié dans l'album Nick Fury agent du S.E.R.V.O. aux Humanoïdes Associés (album que je conserve précieusement) en N&B et republiés depuis en VI chez Panini en couleurs.
Histoire d'autant plus impressionnante que Fury se transforme en monstre et que le monde est détruit ! (Dans un montage photo.)
Les Captain America ont été publiés en N&B dans la collection Flash, dans Thor, il me semble. Les scènes "traumatisantes" ont été coupées.
Il y a des trésors dans ces pockets !
L'histoire a été reprise en album (Mort mystérieuse) avec une nouvelle mise en couleurs (moins un épisode fill in par Kirby) puis republiée intégralement chez Panini.

Jim Steranko, Nick Fury Agent Of S.H.I.E.L.D.

Et il y a une quadruple splash page dans le récit Nick Fury vs Griffe Jaune, dépliable dans la VI américaine.

[Gradatio]

Mes cases mémorables. Comme beaucoup de lecteurs, il doit y en avoir quelques centaines. Je me bornerai à évoquer celles de Marvel qui ont eu l'impact le plus important sur l'enfant que j'étais.

ça commence avec le Fantask 3, le plus vieux livre dont je me souvienne. Je l'ai perdu pendant des années mais voici l'image dont je me souvenais le mieux.

On pourrait croire que les FF allait être mes personnages favoris de Marvel mais finalement, c'est le premier Strange que j'ai eu entre les mains, le 50 qui allait le déterminer.

Cette première image fut un choc. J'imaginais que le dessin du dessus précédait l'arrivée de l'homme ailé à la fenêtre. Une autre image du même numéro reste aussi importante.

Ce n'est pourtant pas vers Angel que je reportais mon admiration mais vers Cyclope.

Un peu plus tard, une lecture chez le coiffeur du coin me fit rencontrer un deuxième héros de référence, Thor. Je n'ai plus la VF mais voici la planche.

Ce fut ensuite mon premier Strange collectionné, le 74. Les X-Men n'était plus là mais à leur place, un héros auquel j'allais adhérer immédiatement grace à cette image.

Puis, ce fut le retour de X-Men, différents, mais mon préféré faisait toujours parti du groupe.

Les histoires étaient passionnantes et la belle rouquine,petite amie de mon héros devenait super puissante !

1978 allait être une incroyable année pour moi, ma première petite amie, le passage au collège, la découverte dans le grenier de centaines de revues dont les 60 premiers Strange .
Côté bd, outre la naissance de Phénix, un nouveau personnage allait devenir important à mes yeux

Malheureusement , un événement spoilé quelques mois plus tôt par Lug allait gâcher la fête.

[Gradatio]

Début des années 80, Arédit nous offre une super-héroïne qui ne peut que me séduire. Elle est belle et elle cogne dur !

Puis, ce fut l'arrivée de mon dernier héros de référence dans Strange

La suite est moins gaie car Marvel assassine à tour de bras.

Et le coup de grâce m'arrive sur la tête en 1983 après pourtant cette superbe scène

J'en ai encore des frissons après tant d'années

Et plus rien ne sera plus jamais pareil...

[mario]

Bravo pour ton boulot, Grad’ !

Tu t’amuses bien et tu nous ravis.

[Jean-Louis]

Le récit dont tu parles a été également publié dans l'album Nick Fury agent du S.E.R.V.O. aux Humanoïdes Associés (album que je conserve précieusement) en N&B et republiés depuis en VI chez Panini en couleurs.

Aussi chez Hachette, en deux volumes.

L'édition Humanoïdes Associés :
Quelqu'un sait de quels épisodes de VO il s'agit ?
Edit : ne cherchez pas, il s'agit des Nick Fury Agent Of Shield 1, 3, 5, et Stranges Tales 159 et 168.

Fury Servo.png (121.65 Kio) Vu 439 fois

Il semblerait que cet album (je ne l'ai pas, c'est pour cela que je m'interroge) ait une partie de ses pages en couleur :

Edit : entretemps, j'ai trouvé des infos : cet album comporte 80 pages en NB, plus 16 en couleur.

[zaitchick]

Edit : entretemps, j'ai trouvé des infos : cet album comporte 80 pages en NB, plus 16 en couleur.

Oui, pour des raison que j'ignore, seul le dernier récit est en couleurs.
Peut être parce que les films ne collaient plus avec le travail d'adaptation des titres intégrés dans l'image ou bien ne les ont-ils tout simplement pas eu à temps.

[Lord Foxhole]

ça oblige à faire travailler l'imagination et à exercer son sens de l'observation.

Pour moi, ce n'était pas une « obligation »... Et j'aimais tellement la BD que ça m'a poussé à apprendre très vite à lire pour pouvoir déchiffrer les textes dans les ballons.
Dès lors, les argument d'anciens pédagogues qui affirmaient que la BD rendait les gosses « intellectuellement paresseux », pour moi, ça a toujours été de la couillonnade. Ils partaient du principe que tout était explicite grâce aux dessins, alors que la plupart des cases d'une BD ne sont pas compréhensibles sans maîtriser certains codes...

« Les Bijoux de la Castafiore » est pour moi, le meilleur des albums de Tintin..

Moi, j'avais été frustré à la lecture.
J'avais trop l'habitude des intrigues exotiques et de l'action.
D'ailleurs, beaucoup de lecteurs ont été déstabilisés et Hergé a été obligé à revenir à des formules plus... conventionnelles.

En ce qui me concerne, j'aurais du mal à affirmer objectivement que c'est le « meilleur » album de Tintin.... Peut-être l'un des plus atypique et expérimental avec Tintin au Tibet où, finalement, il n'y a aucun méchant à combattre dans l'histoire.
Il convient de saluer le talent de l'artiste qui ne s'est pas laissé sombrer dans la facilité : arrivé à un certain point de sa carrière, je pense que Hergé aurait pu pondre un médiocre album, et néanmoins continuer à jouir d'un grand succès...
Hergé a tenté de faire du Tintin autrement, et ça plait ou ça ne plait pas... Mais bon, au moins, il a essayé de ne pas faire des trucs routiniers.

[Jean-Louis]

Perso, c'est le Tintin que j'aime le moins.
Je me souviens de ma déception enfant, quand je l'avais eu à Noël, avec d'autres cadeaux.
Moi qui gardait soigneusement mes trésors (surtout les BD), je l'ai vite donné.

C'est un album où il ne se passe rien de captivant. Tout se passe localement, aucun dépaysement, rien, et une intrigue banale.
Après le Crabe aux pinces d'or et les Cigares du Pharaon, que j'avais lus auparavant (et que j'avais adorés), quelle douche froide !...

[mario]

Je l’avais lu avec plaisir. Comme tous les autres.

Le fait que ça se passait à Moulinsart et pas dans une lointaine contrée ne m’avait pas dérangé. Au contraire, comme le dit lord Foxhole, c’était nouveau, ça changeait.

Hergé ne s’est jamais contenté de routine. La marque d’un grand artiste.

Une question me taraude subitement : qui imaginait les histoires ? Qui écrivait les dialogues ? Hergé lui-même ou était-ce un travail collectif ? Question sans doute déjà débattue sur Pimpf, je demande pardon pour mon ignorance.

Pardon aussi à Zaitchick pour le hors sujet.

[Tovenaar]

Dans Les Bijoux de la Castafiore, il y a une case qui, pour moi, est mémorable, celle du rêve du capitaine Haddock où il se voit tout nu entouré de perroquets qui le regardent méchamment.

images.jpg (22.95 Kio) Vu 601 fois

[Jean-Louis]

Une question me taraude subitement : qui imaginait les histoires ? Qui écrivait les dialogues ? Hergé lui-même ou était-ce un travail collectif ? Question sans doute déjà débattue sur Pimpf, je demande pardon pour mon ignorance.

Les scénarios, il y a eu Van Melkebeke, Jacobs, Jacques Martin, Greg...
Le dessin, Jacobs, Bob de Moor...
Le lettrage, son studio... Les couleurs aussi...

Hergé, le Stan Lee du FB ?

[Tovenaar]

Hergé, le Stan Lee du FB ?

Comme Peyo, Greg, Vandersteen et bien d'autres.