Donc vient de sortir : Winsor McCay: "The Little Nemo", éd. Taschen, 360 pages couleur, format 44,9 x 35,1 x 3,5 cm, 59,99 Euros.
Intégrale des 220 escapades nocturnes de Nemo (planches du dimanche), parues entre 1905 et 1909.
'Intégrale' est abusif (c'est moi qui précise), puisqu'on n'a pas là la totalité de Little Nemo.
À travers elles, on admire non seulement la splendeur du Pays des Songes, référence surréaliste pour Robert Crumb et Federico Fellini, mais aussi la mise en image novatrice de McCay et son art du récit, son sens du rythme, ses architectures extraordinaires, parmi bien d’autres détails.
Dans l'essai inclus, illustré de 150 pages, l’historien d’art et spécialiste de la bande dessinée Alexander Braun replace la vie et l’œuvre de Winsor McCay dans l’histoire culturelle de l’industrie des médias et du divertissement des États-Unis, et explore l'importance capitale des récits oniriques de Winsor McCay dans l'histoire de l'art. Autant récit d'aventures que plaisir pour les yeux et monument de la culture, cette édition est un formidable hommage à l'un des pionniers les plus créatifs - et les plus intrépides - de la bande dessinée.
Je l'ai feuilleté, c'est un volume énorme et lourd ; les mauviettes qui pleuraient sur le poids des cartonnés Tex de Clair de Lune, ne l'achetez surtout pas, ou alors il vous servira de pierre tombale.

Ceci dit, la qualité des reproductions des planches est décevante : ce sont des scans bruts sans travail de remasterisation apparent, et évidemment, les bulles ne sont pas traduite en Français, elles sont restées en VO.
Je le dis carrément : c'est une honte de sortir un ouvrage à ce prix-là (pas que ce soit si cher, mais pour cette somme on s'attend à un ouvrage irréprochable), sans avoir pris la peine de recalibrer les couleurs des planches, ni poussé le contraste des noirs. C'est à la limite du flou ; en tout cas, ce n'est pas net.
Voila, pour ceux qui envisageraient de l'acheter, ou de vouloir l'offrir, vous êtes prévenus.
