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Norman Rockwell est un artiste américain connu pour ses peintures et illustrations. Il travaille avec des magazines et illustre des textes, des histoires. Sa plus célèbre collaboration est celle faite avec le magazine Saturday Evening Post, qu’il illustre de 1916 à 1960. Dans son style pictural, il est considéré comme un hyperréaliste. Ses œuvres sont des « storytelling », c’est à dire qu’elles racontent quelque chose, elle sont narratives. Il s’illustre aussi dans la caricature et réalise certaines œuvres comiques.

https://www.museumtv.art/artnews/articl ... -rockwell/

Les œuvres de Norman Rockwell ont fait l'objet de couvertures de comic books.
Par exemple, "À l'abri du besoin" ou bien le tableau de Thanksgiving :


Par exemple, Fantastic Four # 564 par Bryan Hitch :


JSA #54 par Carlos Pacheco et Jesus Merino :


Chase #6 (DC Comics) par J. H. Williams III et Mick Gray :


Et même Barbie (Barbie Fashion #36 par Anna-Maria Cool) :

Le dessinateur français Paul Renaud s'était inspiré d'une des premières oeuvres de Norman Rockwell :

Shadow Artist (1920)


Pour dessiner une couverture de Vampirella (#22) pour Dynamite Entertainment :

Quel artiste !

Scènes de la vie quotidienne des années 40/50, 2 amoureux se préparent avant le flirt.

Autoportrait de Norman Rockwell :


La méthode de travail de NR (incidemment, je sais désormais, plus d'un demi-siècle après (car je connais cette illustration depuis très longtemps), pourquoi ces hommes entourent une petite fille noire) :

https://etab.ac-poitiers.fr/coll-champd ... da_doc.pdf

Gary Cooper au maquillage :

Les couvertures du Post sont dans le livre de Christopher Finch : Norman Rockwell 332 magazine covers.
Il couvre la période de 1920 à 1967.
Le format 35 x 28,5 est idéal pour apprécier tous les détails de chaque œuvre.
Certaines étaient très attendues comme la couverture du numéro de Noël et celle du 1^er avril (April fool) dans laquelle NR introduisait des erreurs.

Le bébé joufflu et sa nourrice.

La famille américaine part en vacances. A noter la grand mère part avec eux. Le lien entre générations était important dans ses années 40 comme il l'était en Europe. On pourrait aussi voir un allez retour de vacances.

Ce qui est intéressant avec Norman Rockwell, c'est la vie quotidienne et l'interprétation ou la description que chacun peut en faire. Les pimpfeurs pourraient décrire ce qu'ils voient et ainsi comparer nos remarques.

reedff a écrit : mer. 10 mai 2023, 08:51 La famille américaine part en vacances. A noter la grand mère part avec eux. Le lien entre générations était important dans ses années 40 comme il l'était en Europe. On pourrait aussi voir un allez retour de vacances.

Ce qui est intéressant avec Norman Rockwell, c'est la vie quotidienne et l'interprétation ou la description que chacun peut en faire. Les pimpfeurs pourraient décrire ce qu'ils voient et ainsi comparer nos remarques.

Rude journée si l'on compare l'état de la famille à l'aller, joyeuse et fringante, et l'épuisement généralisé au retour.
On mesure le talent de NR pour arriver à résumer cette belle journée ( au lac Bennington semble-t-il ) en 2 dessins. C'est tellement vrai, tout le monde a vécu cela.
Notez que la grand-mère ( et le chien ? ) est imperturbable, et aussi fraîche dans les 2 sens .

Le fugitif, Saturday Evening Post 1958


Et la version de Kaare Andrews, Incredible Hulk (vol.2) 38

Jean-Louis a écrit : dim. 07 mai 2023, 17:27
La méthode de travail de NR (incidemment, je sais désormais, plus d'un demi-siècle après (car je connais cette illustration depuis très longtemps), pourquoi ces hommes entourent une petite fille noire) :

Pas souvenirs de cette illustration et de son contexte, Merci

ccharlie a écrit : ven. 12 mai 2023, 13:12 Pas souvenirs de cette illustration et de son contexte, Merci

" Notre problème à tous "


Tout est expliqué dans le lien de Jean-Louis.

Il a froid, il est mouillé, le pêcheur a mis sa pipe à l'envers pour ne pas la noyer. Etrangement son moulinet est aussi à l'envers (ou alors sa canne est spéciale). A noter que la pluie s'écoule le long des lettres du Saturday Evening Post. Sur son chapeau, une étiquette numérotée 1727 , un concours de pêche ?

L'enfant et le chiot malade, 1 sujet qu'affectionnait NR.

reedff a écrit : ven. 12 mai 2023, 15:45 Sur son chapeau, une étiquette numérotée 1727

Si ça avait été 1728, on aurait pu voir un clin d'œil à la légende qui veut que le magazine ait été créé cette année là par Benjamin Franklin sous le nom de Pennsylvania Gazette.

Un autre pêcheur moins équipé mais aussi moins mouillé

Un imitateur de Lucky luke

Norman Rockwell illustra aussi quelques films entre les années 1930 et 60, mais assez peu. Moins d'une dizaine.

Il fit le portrait de Gary Cooper pour la promotion de son film Les Aventures de Marco Polo (The Adventures of Marco Polo) d'Archie Mayo, sorti en 1938. Mais apparemment pas l'affiche.

L'année d'après, il fit celui de Don Ameche pour le promotion du film Et la parole fut (The Story of Alexander Graham Bell) d'Irving Cummings.


Puis suivirent les affiches de films aussi divers que parsemés dans le temps :


- La Splendeur des Amberson (The Magnificent Ambersons) d'Orson Welles, sorti en 1942.

- Le Chant de Bernadette (The Song of Bernadette) d'Henry King, sorti en 1943.

- Le Grand Bill (Along came Jones) de Stuart Heisler, sorti en 1945.

- Le Fil du rasoir (The Razor's edge) d'Edmund Goulding, sorti en 1946.

- Cendrillon aux grands pieds (Cinderfella) de Frank Tashlin, sorti en 1960.

- La Diligence vers l'Ouest (Stagecoach) de Gordon Douglas, sorti en 1966, remake du fameux film La Chevauchée fantastique de John Ford. Peut-être son travail le plus original pour le cinéma, dans le sens où l'artiste a peint un portrait du casting principal, portraits qui apparaissent sur la plupart des visuels du film, mais aussi sur grand écran un par un dans le générique de fin. Norman Rockwell y fait une courte apparition de figuration, a priori sa seule participation à l'écran.

Pour rester dans le cinéma, Steven Spielberg et George Lucas sont (ou ont été) de gros collectionneurs des créations de Rockwell.

Petite fille participant aux jeux des garçons. Il a beaucoup peint sur l'enfance.



Premiers amours ou amitié enfantine. Le chiot semble bien malheureux sans l'attention des gamins.

Un couple d'enfants amoureux (la petite fille est blottie contre le garçonnet, et lui l'enlace) qui regardent le soleil se coucher (ils sont éclairés par devant, de face). C'est un couple, parce que lui a le dos droit comme un petit homme, et elle est penchée vers lui (si c'était amical, ils seraient penchés l'un vers l'autre).
Le petit chien est heureux (il est en compagnie de ses petits maîtres), mais il est fatigué (tête penchée sur le côté, attitude relâchée), au terme d'une journée de gambades, de jeux et de pêche ("canne à pêche" par terre, et boîte de vers de terre -lombrics- pour appâts). Normalement, il devrait être assis ou couché devant les enfants, le regard tourné vers l'extérieur ; mais pour les besoins de la mise en scène, Norman Rockwell l'a représenté ainsi.
C'est vraiment du grand art.