Benito Jacovitti

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BENITO JACOVITTI est un dessinateur-scénariste italien né le 09 mars 1923 à Termoli dans la région de Campobasso.

Les débuts

Ce fan de Segar (le créateur de Popeye) débute à 16 ans par des dessins humoristiques dans "Il Brivido" en 1939, alors qu’il est encore étudiant (polygraphiste) à l’institut des art appliqués de Maccierata et surtout à "Il Vittorioso" à partir de 1940 (il y restera jusqu’à la disparition du titre en 1967!).

Il Vittorioso

Il créé sa première grande bande le 05 octobre 1940 dans le numéro 40 : Pipo e gli inglesi qui deviendra Pipo, Pertica e Palla (le trio des 3 « P ») (cette série durera jusqu’en 1967 : Sagédition la publiera sous le titre de Titi!), puis la signora Carlo Magno en 1941, Cip (le détective Cip), Il barbiere della prateria (1941), Chiciricchi (1944), Cin-Cin (1944-45), Peppino il paladino (1945-47), Raimondo il vagabondo (1946), Giacinto il corsaro dispinto (1947), Caramba en 1948, Pasqualino e Pasqualone (1950), Jack Mandolino (Charlie Mensuel n°103 en 1977 et dans Zorry Kid (revue) à la SFPI sous le nom de Jo Banjo), Giove il Bove, La Babbuce di Allah, des parodies d’œuvres populaires comme Ali Baba e i quaranta ladroni (1946), Pinocchio (1945-46) ou Don Chisciotte en 1952 (Don Quichotte dans Robin des Bois chez Jeunesse et Vacances) et des parodies de BD : Mandrago il mago (1946), Tex Revolver (une parodie de Tex Willer !), l’Omaverole Tarzan (1948) et Zagar (qu’on peut trouver dans des fascicules Impéria comme Super-Boy).

Parallèlement, il travaille pour l’hebdomadaire satirique «  Il traverso delle idee » de 1949 à 1951.

Il Giornalino

Pour Il Giorn(alin)o dei Ragazzi, supplément du quotidien milanais Il Giorno dans lequel il a signé la bande quotidienne Elviro il vampiro, il créé en 1957 Coco Bill une parodie délirante et saucissonnante de western qui connaît un immense succès et durera 40 ans (il a inventé, bien avant le western spaghetti, le western saucisson !) puis, la même année, les aventures du journaliste Tom Ficcanaso, la bande de SF Gionni Galassia et La famiglia Spaccabue en 1958. Il Giorno dei Ragazzi édite et réédite plusieurs de ses bandes dans les années 60 (Chicchirini, Tizio, Caio e Sempronio, Gambadiquaglia, Tomasito Figuetariz, etc). Il reprendra le personnage de Coco Bill pour le Corriere dei Piccoli en 1968, pour lequel il créé Zorry Kid (une délicieuse parodie de Zorro parue chez nous dans des fascicules Impéria comme Néro Kid, ou chez SFPI : dans Zorro, Zorry Kid (revue) en 1970-71) puis Taralino Taralla (1970-71) et les reprises des aventures du gangster malchanceux Jack Mandolino (1969-74) et Cip l’arcipoliziotto (1971-74).

Autres collaborations

Il aura collaboré à de très nombreux journaux comme Albi Vari des éditions Taurina (1940/41), Intervallo (1945), Albo Costellazione (1946), Il piccolo missionario avec Méo Pantera (1957/58), l’Automobile en 1966/67 (Agatone), L’Européo en 1973, Linus en 1973 (Gionni Reppe, Gionni Lupara des parodies de la maffia sicilienne traduites dans Charlie Mensuel en France en 1973-75), etc.

Travaux divers et variés

Il dessine de nombreuses publicités et produit des dessins érotiques pour Playmen en 1980, ce qui lui vaut d’être viré par un éditeur ! Il a signé une version humoristique du Kama Sutra en 1983 sur des textes de Marcello Marchesi et a travaillé pour la télévision sur la série « Gilp, i fumetti in tivu » et sur de nombreuses campagnes publicitaires.

Il Giornalino bis

Il reprend Coco Bill dans Il Giornalino en 1978 (publié en France dans Pipo) puis dans les années 90. Il travaille pour Il Giornalino jusqu’à son décès le 3 décembre 1997 à Rome.

Au final...

Il a créé une soixantaine de personnages tous plus loufoques les uns que les autres, publiant plus de 300 récits complets et près de 150 albums dans son pays. Son style délirant à la "Don Martin sous acide" en a inspiré plus d’un.

Bibliographie des parutions en France

Signalons encore 3 albums Zorry Kid en 1982 et 1983 aux éditions Garnault, un album de Jack Mandolino en 1983 aux éditions le Cygne, un album Don Quichotte chez Futuropolis...

N.B : il signe parfois Lisca di Pesce (arête de poisson).

Auteur de l'article

  • Fabrice Castanet