Robin L’Écureuil tragique

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Nasdine Hodja
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Robin L’Écureuil tragique

Message par Nasdine Hodja »

Avertissement : ce topic évoque les crimes sordides d’un gérant et directeur de publication enfantine de l’immédiat après-guerre. N’y voyez aucun goût pour le morbide mais juste la volonté de montrer comment un ignoble fait divers a pu être instrumentalisé dans le cadre de la campagne de propagande hétéroclite et multiforme qui devait conduire au vote de la loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.

Le journal se nommait Robin L’Écureuil. Un illustré fugace de 8 pages dont la moitié en couleurs vendu 8 anciens francs de mai à novembre 1946. Quatorze numéros imprimés sur papier journal dans un format de 30 X 43,5 cm. Un bimensuel dont la périodicité et la datation présentaient des anomalies suggérant un manque d’expérience de ses responsables dans la gestion d’une entreprise de presse (le sous-titre mentionnait un hebdomadaire, les dates de parution étaient absentes, confuses ou fluctuantes). L'allure générale et le contenu étaient en revanche assez plaisants. Des dessinateurs aguerris fournissaient un panel équilibré de séries humoristiques ou réalistes qui abordaient des genres variés. La chronique sportive était le point fort de la partie rédactionnelle du journal qui s’organisait aussi autour de rubriques plus classiques (le courrier d’Oncle Pickle, un club, des jeux d’esprit, l’aviation, des portraits). Un roman d’aventures à suivre venait compléter l’ensemble. Robert Dansler et Auguste Liquois qui portaient par ailleurs une revendication visant à contingenter les contributions étrangères dans les illustrés pouvaient travailler sans crainte à Robin L’Écureuil car plus des trois quarts du matériel publié était français. Voici un aperçu de ce contenu dont les récits resteront pour la plupart inachevés :

- Robin L’écureuil de Robert Dansler. C’est la série animalière de couverture qui donne son nom au journal. Brossarbour, Jeannot, Gracieuse, Taupinette, Lérot, Ramier, Bichette, Croa et tous les autres habitants de la forêt vivraient heureux sans le cruel loup Croquetout ou l’aigle Frizou. Heureusement, notre casseur de noisettes est là pour les protéger. Dansler est vraiment doué quand il s'agit de dessiner des animaux.


Du n°1 au n°14
Du n°1 au n°14

- Héros de la liberté, une série SF d’Auguste Liquois. La Lune est colonisée mais scindée en deux hémisphères que tout oppose : l’un offre un asile luxuriant aux hommes, l’autre est désert et glacial. Le tyran Odé règne sans partage sur la partie habitable. Exécrant les scientifiques dont l’intelligence commune pourrait entraîner la fin de son règne, le despote parque les savants dans un camp de la mort nommé Iowakhe. L’un d’entre eux, Nor, va parvenir à s’évader et rejoindre la zone inhabitée pour organiser la résistance.


Du n°1 au n°14
Du n°1 au n°14

- Robin des bois, une série moyenâgeuse de Rémy Bourlès qui revisite la légende de l’archer justicier de Sherwood.


Du n°5 au n°14 - En 4e de couverture
Du n°5 au n°14 - En 4e de couverture

- Jimpy sorcier municipal, une fantasy anglaise de Hugh McClelland empruntée au Daily Mirror. Les péripéties d’un jeune sorcier peu qualifié qui a bien du mal à maîtriser la magie et que l’on retrouvera par la suite dans Récréation et L’Intrépide.


Du n°2 au n°14
Du n°2 au n°14

- Iso et Alain, série humoristique de l’énigmatique Don Tact qui travailla aussi pour Francs Jeux. Entre Corse et Sicile, nos deux héros parviendront-ils à déjouer les plans du bandit Cornovento ?


Du n°2 au n°14
Du n°2 au n°14

- Le Capitan de la brousse un western ambiance río Grande de René Giffey.


Du n°11 au n°14
Du n°11 au n°14

- Le Sous-marin pirate, une bande d’aventures maritimes reprise d’un Récit Complet déjà publié de Raymond Poïvet.


Du n°11 au n°14
Du n°11 au n°14

- La déesse des ténèbres, un roman à suivre écrit par un certain Léo Effer et illustré par Robert Dansler. La charmante nièce du fameux Professeur Arnaud a mystérieusement disparu. Le journaliste Bob Lanners se lance sur une piste qui pourrait bien le conduire au Thibet.


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- Les récits historiques écrits et illustrés par Henri Iselin où il évoque entre autres les évasions célèbres de Casanova, Jean Bart ou René Duguay-Trouin.


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En dépit de sa brève existence, Robin L’Écureuil fut catalogué par L’Église. L'abbé Bethléem était mort en 1940 et la revue qu’il animait ne pouvait pas décemment être relancée à La Libération en raison de son caractère antisémite. Ce fut l’Union des Œuvres catholiques de France (UOCF) et la Ligue féminine d'action catholique française (LFACF) qui se chargèrent alors de poursuivre activement sa croisade au niveau des illustrés. La mise en œuvre de la commission chargée de la surveillance instaurée par l’article 3 de la Loi de 1949 ôtera une partie de son sens à cette pratique, et ce, d’autant plus que l’abbé Jean Pihan de l’UOCF sera désigné membre de cette commission de contrôle au titre des mouvements de jeunesse (en l’occurrence Cœurs Vaillants-Âmes Vaillantes). En attendant, UOCF et LFACF continuèrent durant cette période de classer les illustrés en 3 catégories. Les journaux d’inspiration chrétienne qui étaient à propager et regroupaient principalement les publications Fleurus c’est à dire éditées par l’UOCF elle-même (Cœurs Vaillants, Âmes Vaillantes, Fripounet et Marisette), celles de la Bonne Presse (Bayard, Bernadette) et du Centre national du Noël (Maristelle), de la JOC (Mon Avenir/Jeune Gars) ainsi que les titres vieilles France des éditions Montsouris (Lisette, Pierrot) ou Gautier-Languereau (La semaine de Suzette). Les journaux neutres considérés comme peu formateurs mais inoffensifs au point de vue moral type Fillette (inconcevable après-guerre d’ostraciser à nouveau les Offenstadt survivants), Bob et Bobette de Dargaud, Le Petit Canard de Jaboune, Frivolet ou l’algérois Tourbillon. Les journaux à déconseiller en raison d’un marquage laïque (Francs Jeux), d’une sensibilité politique (Vaillant) ou d’une action jugée anti-éducative et amorale. Robin L’Écureuil sera classé dans cette dernière catégorie comme de nombreux titres de la presse dite commerciale :


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• Le fondateur de Robin L’Écureuil se nommait Louis-Gustave Bourret. Il en était le principal investisseur, le gérant et le directeur de publication. C’était un homme de 32 ans mais un novice dans le domaine de la presse écrite. Il était associé à Maurice Picque qui gravitait autour de la S.F.I.O. et avait une expérience journalistique bien éloignée des publications enfantines puisqu’il venait de la presse militante. En octobre 1946, le journaliste, écrivain et éditeur Robert Wolf-Wolney qui avait débuté dans la presse résistante clandestine rejoignit le comité de direction. Dans la foulée, le journal regroupa son administration et sa rédaction qui étaient disjointes depuis sa création, quitta le premier arrondissement de Paris pour s’installer 9 rue des Petites-Écuries dans le dixième. Ces bouleversements étant autant de signes qui alertent sur le fiasco à venir. Louis Bourret avait emprunté un million sept-cent-mille anciens francs en janvier 1946 pour monter le journal. L’incapacité à honorer les traites de ce prêt aura des conséquences dramatiques. Robin L’Écureuil revendiquait un tirage moyen de 80000 exemplaires. Son taux d’invendus n’est pas connu mais ceux de deux concurrents parisiens lancés au même moment le sont pour le mois d’octobre 1946 : O.K en situation de viabilité (bouillon : 32% - 152 numéros de mai 1946 à sa disparition en juin 1949) ; Cadet Journal en situation de fragilité (bouillon : 60 % - 25 numéros de mai à sa disparition en novembre 1946). La dynamique de Robin L’Écureuil s’apparentait à celle de Cadet Journal. Les lecteurs n’étaient pas au rendez-vous et le journal périclita rapidement. Certaines initiatives qui incombent par nature à un gérant de publication peuvent en outre être lues comme la traduction d’un enthousiasme démesuré ou des imprudences de néophyte de par les coûts engendrés : diffusion presse d’un numéro 0, gala de lancement en grande pompe au palais des Glaces pour 4000 jeunes en présence des grandes vedettes sportives de l’époque, montant élevé des prix des nombreux concours, tournée des plages l’été, matinée sportive et artistique offerte de nouveau à 20000 petits parisiens au Vélodrome d'Hiver fin octobre 1946 alors que le journal s’acheminait déjà vers la faillite. Robin L’Écureuil disparut brutalement au n° 14 du 22 novembre 1946. Ce fut la dégringolade pour Louis Bourret. Fils d’un important négociant en produits chimiques du boulevard St Germain, il était désormais criblé de dettes. Il devint chauffeur d’auto au quotidien socialiste Le Populaire. Aux abois, Bourret traficotait aussi du savon et des fleurs au marché noir sur les boulevards parisiens ainsi que dans les bars et les boîtes de nuit où il avait ses habitudes. Car l’homme avait une réputation établie de coureur de jupons et de cotillons. Mari volage, il avait acheté, en janvier 1946, à l’une de ses maîtresses dont il avait eu une enfant, un fonds de fleuriste avec l’argent du ménage légitime qu’il avait abandonné avant La Libération. À court d’argent, acculé, ne sachant comment s’en sortir, il monta une entourloupe à son amante pour tenter de récupérer sa mise en vendant la boutique de fleurs. Une violente dispute en découla au cours de laquelle il étrangla sa propre fille qui n’avait pas encore 3 ans et poignarda sauvagement sa maîtresse. Ce double crime commis dans la soirée du 2 janvier 1947 souleva l’émotion générale et les journaux d’information s’en firent largement l’écho.


Ce Soir - 1947
Ce Soir - 1947

France-Soir 1947
France-Soir 1947

L'Humanité - 1949
L'Humanité - 1949



Parmi l’aréopage disparate de ceux qui insufflèrent l’esprit de la loi de 1949, le Cartel d’action morale et sociale joua un rôle essentiel en raison de sa longue expérience de l’activisme et de ses liens solides avec certains parlementaires des rangs du MRP. Le Cartel militait pour un assainissement moral des illustrés non seulement au niveau du contenu mais aussi au niveau du profil des individus qui exerçaient des fonctions éditoriales ou directoriales dans ces publications. Les crimes de Bourret tombaient à point nommé. André Mignot qui avait été un temps responsable du mouvement Cœurs Vaillants à l’UOCF était désormais l’une des plumes du Cartel. Voici ce qu’il écrivit au sujet de Robin L’Écureuil dans le journal Rénovation qui était l’organe officiel du Cartel :


1947
1947

1949
1949

George Verpraet, journaliste parlementaire au Figaro qui sera connu quelques années plus tard pour avoir aidé l’abbé Pierre à rédiger et diffuser son appel de l’hiver 1954, emboîta le pas à André Mignot :


1949
1949


• Et ensuite ?

Le Cartel d’action morale et sociale aura gain de cause. Sa revendication à double-face sur l’assainissement des illustrés prendra forme dans les articles 2 et 4 de la Loi de 1949. Le fantôme de Robin L’Écureuil plane entre les lignes de l’alinéa 5 de l’Article 4 qui détermine les conditions nécessaires pour diriger une publication enfantine et dont voici un bref extrait :


Art4_al5_Loi49-956.jpg

Il aura fallu moins de dix minutes aux jurés de la Cour d’Assises de la Seine le 12 février 1949 pour condamner Louis Bourret aux travaux forcés à perpétuité. La préméditation ne sera pas retenue, un coup de folie sera évoqué et lui vaudra des circonstances atténuantes, l’ancien directeur de Robin L’Écureuil échappera ainsi de justesse à la guillotine. Transféré en maison centrale, il en sortira au bout de dix ans pour bonne conduite. Bourret épousera en 1959 une infirmière rencontrée en prison, héritera du négoce prospère de son père, s’embourgeoisera, achètera un appartement aux Buttes Chaumont et une résidence secondaire en Ardèche. Fin 1968, il séduira une de ses jeunes employées et s’enfuira avec elle. On retrouvera le corps de la malheureuse dans une forêt d’Île-de-France lardé de coups de couteaux et six jours plus tard celui de Bourret pendu dans sa résidence secondaire. Ce nouveau crime relancera en France le débat sur la libération conditionnelle, la récidive et la peine de mort. Georges Pompidou, pourtant plutôt hostile à l’idée de la peine capitale, sera marqué par l’affaire Bourret. Durant son mandat, il refusera trois grâces présidentielles à des condamnés à mort. Les criminels Bontemps, Buffet et Ben Yanes seraient-ils les dernières victimes de la tragédie de Robin L’Écureuil ?
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PifouPocheAddict
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Re: Robin L’Écureuil tragique

Message par PifouPocheAddict »

Franchement, bravo Nasdine pour ce travail impressionnant. :pouce:
Je ne connaissais pas du tout l’histoire derrière la loi de 1949, ni tout ce qui s’est passé autour de Robin L’Écureuil. C’est à la fois choquant et passionnant. On sent que tu as vraiment creusé le sujet. J’ai appris plein de choses. :nickel:
Merci pour ce partage
Glop Glop la "Glopglopitude" ! :criswel: ... Pas Glop la "Pasglopitude" !!!
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reedff
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Re: Robin L’Écureuil tragique

Message par reedff »

Le métier de Nasdine: historien de la BD, protecteur et conservateur du patrimoine et donneur de connaissances. Merci Nasdine. :jap:
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Gradatio
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Re: Robin L’Écureuil tragique

Message par Gradatio »

Une nouvelle découverte pour moi aussi.


Merci Nasdine :chapeau:
Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis.
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drou
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Re: Robin L’Écureuil tragique

Message par drou »

Encre une belle recherche sur le passer mouvementer de la censure avec cette histoire qui concerne la loi de 1949. :jap:
Jean-Louis
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Re: Robin L’Écureuil tragique

Message par Jean-Louis »

Merci pour ce très intéressant sujet, bien construit. :chapeau:
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Nasdine Hodja
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Re: Robin L’Écureuil tragique

Message par Nasdine Hodja »

Sensible à vos encouragements, je rajoute un encart extrait du numéro zéro annonçant le gala de lancement de Robin L’Écureuil. On notera le haut niveau du plateau sportif formé par les parrains du club du journal. Boxe, football, tennis, cyclisme, fond, les grands noms de l'époque étaient au rendez-vous :

Gala_23mai1946_NuméroZéro.jpg
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arsen33
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Re: Robin L’Écureuil tragique

Message par arsen33 »

C'est une présentation très intéressante et documentée sur un journal peu connu d'après guerre.

J'ai jeté un œil de mon côté et j'ai vu que le journal avait également organisé une rencontre sportive le 24 octobre 1946 (annoncé la veille dans le journal L'Epoque et compte-rendu le lendemain dans le journal L'Equipe) :

L'Époque__bpt6k6821535x_2.jpg

L'Équipe___le_stade_l'air_[...]_bd6t51003427_2.jpg

J'ajoute le texte complet du père la pudeur André Mignot paru dans la revue Rénovation :

Rénovation___organe_trimestriel_du_[...]Cartel_d'action_bpt6k7243158g_2b.jpg
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Nasdine Hodja
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Re: Robin L’Écureuil tragique

Message par Nasdine Hodja »

La prose d'André Mignot est très intéressante car elle révèle non seulement l'esprit des moralisateurs mais aussi les enjeux économiques sous-jacents. Cependant, j'avais sciemment évité de la reproduire en intégralité ici car elle peut induire en erreur les moins vigilants d'entre nous. Son article est en effet rédigé à partir du projet de Loi voté en première lecture en janvier 1949. Le texte final voté en seconde lecture en juillet 1949 et qui s'appliquera vraiment sera différent de celui auquel Mignot se réfère. La pièce maîtresse que constituait l'article 12 d'origine et qui portait les revendications des syndicats de dessinateurs (l’UADF d’André Galland et le SDJE de St-Ogan, Liquois et Dansler) sera escamotée. Le Conseil de la République (= le Sénat d'aujourd'hui) modifiera une première fois le texte suite au lobbying direct de Paul Winkler au nom d'Opera Mundi mais aussi en raison de considérations diplomatiques puisque les intérêts américains auraient été directement impactés par cet article alors que les États-Unis étaient les alliés indispensables de la France (les libérateurs, les financiers de la reconstruction du pays, les protecteurs dans la guerre froide déjà amorcée). Lorsque le texte est revenu en seconde lecture à la chambre basse, le débat a bien sûr repris quand les parlementaires se sont aperçus de cette disparition mais le garde des Sceaux et le "Colonel Félix" de la commission de la presse qui défendaient ce retoquage eurent le dernier mot. Exit donc la question de l'importation des flans d'imprimerie et de la limitation des bandes dessinées étrangères à 25 % d'une publication. Il existe bien un article 12 mais qui n'a plus rien à voir.

Pour en revenir au second gala, celui du 24 octobre 1946, on peut y voir une tentative désespérée de relance ou plutôt, comme je l'indique dans mon premier message, une aberration financière de plus dans un journal déjà à l'agonie. Le n°13 de Robin L’Écureuil donne aussi un compte-rendu détaillé de l'événement :

CR_Gala_24octo46_Robin13.jpg
Ça a débuté comme ça.
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reedff
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Enregistré le : mer. 23 déc. 2009, 20:50
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Re: Robin L’Écureuil tragique

Message par reedff »

Quelle histoire sordide avec Bouret, un Sérial killer pour moi et déjà dès cette époque les libérations anticipées.

A cette époque, ces revues étaient tellement populaires, des clubs étaient créés, des réunions d'ampleur avec les jeunes lecteurs.

Pourtant un tirage de 80000 exemplaires n'a pas sauvé ce journal.La concurrence étaient aussi très importante.

Belle découverte.
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