IRON MAN 1973
Episodes «the invincible Iron Man» 54-65 VO
Scénario: Mike Friedrich, Jim Starlin, Bill Everett, Steve Gerber, Roy Thomas
Dessins: George Tuska, Jim Starlin, Bill Everett, P. Craig Russell, Ross Andru
Encreurs : Vinnie Colletta, Mike Esposito, John Romita Sr, Frank Giacoia.
Après avoir connu le succès dans Tales of suspense Iron man obtient sa série en 1968.
Toutefois, les années 70 sont des années assez compliquées pour la série.
La qualité est très très variable.
Pour cause, les scénaristes changent beaucoup.
Iron Man n’est pas considéré alors comme une série phare (comme c’est bien expliqué dans la préface de cette intégrale).
Georges Tuska reste une bonne partie de la décennie sur la série et nous offre de très beaux dessins.
Après au niveau de l’encrage c’est un peu pareil les artistes changent souvent également ce qui peut altérer le travail de Tuska selon la période.
En 1973, il y a Vinnie Colletta, Mike Esposito, Frank Giacoia et John Romita Sr.
D’ailleurs le succès commercial n’est plus au rendez-vous. A tel point qu’entre 1974 et 1975 la série ne sera publiée que tous les deux mois et non plus mensuellement.
La série devient un peu plus populaire à la fin des années 70 avec l’arrivée du trio David Micheline, Bob Layton et John Romita Jr.
Le personnage explose vraiment à la fin des années 90 mais surtout dans les années 2000 avec l’adaptation du personnage au cinéma en 2008 que ce soit avec son propre film ou avec les avengers.
Aujourd’hui il nous semble improbable que le personnage a pu ne pas être si populaire et pourtant.
Alors que nous réserve cette année 1973 ?
Tout d’abord l’année commence avec un bel affrontement entre Iron Man et Namor.
La particularité de cet épisode est que Namor est dessiné ici par Bill Everett (le créateur du personnage). C
Ce duel est orchestré par un nouveau personnage: Madame MacEvil.
Personnage qui va changer du tout au tout en devenant Dragon Lune que l’on retrouve en fin d’année dans Daredevil et dans Captain Marvel dans l’arc contre Thanos.
Ensuite, nous avons le fameux iron man 55 avec Drax le destructeur et Thanos qui font leur première apparition. Jim Starlin est au dessin. Il fait également le numéro suivant qui est un épisode assez classique.
Juste après Tony Stark/Iron Man doit faire face à une nouvelle tentative de déstabilisation de son archi ennemi juré le Mandarin qui cherche à le décrédibiliser pour prendre le contrôle de Stark Industries.
C’est presque un scénario identique aux épisodes précédents incluant le Mandarin.
Petite exception Mandy utilise ici la Licorne (en déchéance) comme subalterne. Le final est quelque peu surprenant.
Firebrand (ex Brandon dans Lug symbole vivant de l’esprit contestataire de la fin des années 60 contre l’establishment qui veut changer le monde mais de façon peu pacifiste) revient plus enragé que jamais contre Iron Man et bien décidé à se venger d’autant plus qu’il reproche à ce dernier la mort de son père (dans l’intégrale précédente).
L’homme au fouet revient le temps d’un épisode. Les vilains sont rarement sympathiques mais l’on découvre ici un personnage très misogyne et vraiment antipathique.
Puis le maraudeur masqué (ennemi de DD) fait un passage dans la série sur trois numéros.
L’année se finit avec trois épisodes avec le Dr Spectrum.
L’intégrale se termine avec un épisode bonus : une petite histoire D’Ant Man dessinée par Ross Andru.
Que dire de cette intégrale ?
Iron man dans les années 70 c’est beaucoup de changement comme indiqué plutôt.
Nous sommes loin désormais des épisodes de Tales Of Suspense avec un Iron man/Tony Stark très investi dans la guerre froide avec la production d’armes et des combats contre les ennemis communistes.
En cette année 1973 Stark s’est reconverti désormais dans la recherche et le développement technologique en faveur de l’écologie et du développement mondial.
D’un point de vue personnel également.
Longtemps caché derrière son armure en raison de ses problèmes de cœur, Tony Stark peut, enfin suite à l’opération de son cœur, vivre normalement.
Sa romance avec Janice Cord en 1969-1970 en est la preuve.
En 1971-1972 c’est à Marianne Rodgers que Tony s’attache.
En cette année 1973, Tony rencontre Roxie Gilbert (la sœur de Firebrand) qui fait sa première apparition dans Iron Man 59. Nous découvrons donc un Tony un peu plus humain.
Toutefois l’ombre d’Iron Man pèse considérablement sur les relations de Tony.
Janice Cord est une victime collatéral d’un combat entre la Dynamo Pourpre, l’homme de Titanium et Iron Man.
Marianne Rodgers, qui connaît l’identité secrète d’Iron Man, devient folle en raison d’hallucinations qui se multiplient.
Celles ci sont liées au stress provoqué par son inquiétude croissante sur la vie de Tony compte tenu des dangers encourus en tant qu’Iron Man.
Marianne avait déjà des prédispositions avant ceci étant.
Avec Roxie la relation est très compliqué.
Roxie est pacifiste et est en opposition avec la politique industriel que Tony Stark a mené en matière d’armement pendant des années même si il à changé.
Malgré tout une relation va s’installer mais l’ombre de Firebrand et l’omniprésence d’Iron man dans la vie de Tony se chargeront de creuser un fossé entre les deux et ils s’éloigneront naturellement .
C’est aussi le grand retour de Pepper et Happy dans la série. A part une où deux apparition par ci par là nous n’avions pas revu les deux personnages de façon régulière depuis Tales of Suspense.
Toutefois leur apparition est source de drame.
Leur relation bat clairement de l’aile.
Pepper a le vent d’indépendance et veut travailler.
Happy n’est pas d’accord.
Ces tensions favorisent un rapprochement entre Pepper et Tony. Happy les surprend alors.
On est en plein soap opéra. Cela n’est que passager. Après qu’Happy assène un bon coup de poing dans le ventre à Tony pour se venger tout rentre dans l’ordre. Je ne suis pas sûr que cela apporte quelque chose à l’histoire sinon de renforcer involontairement la réputation de playboy de Tony.
Note :
6/10
Positif: il y a des histoires sympa (Namor, Drax et Thanos, Le mandarin, Firebrand).
Les beaux dessins de Tuska. La relation avec Roxie et les tensions que cela occasionne avec Firebrand déjà remonté à bloc.
Négatif: Le soap opéra avec Pepper et Happy qui n’apporte pas grand-chose à mon sens. L’inconstance des histoires. Il y a bien quelques histoires qui marquent et le tout est agréable à lire mais globalement c’est quand même une année qui ne reste pas dans les annales.