Jean Ollivier
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Jean Ollivier est né en 1925 en Bretagne sur la Côte Sauvage.
Il est le descendant d'une longue lignée de marins long-courriers. Journaliste, écrivains, scénariste de B.D., passionné de mer et d'histoire, il est l'auteur d'une quantité impressionante de récits pour la jeunesse que ce soit sous la forme de romans, scénarios, nouvelles, contes, histoires de Vikings, de flibustiers...
Jean Ollivier est avec Roger Lecureux, l'un des deux scénaristes majeurs de la BD populaire française. On le retrouve dans l'hebdomadaire « Vaillant » dès 1947 avec les aventures de « Yves le Loup ». Une série dessinée par René Bastard pour un héros chevalier dans la lignée de « Prince Valiant » de l'américain Harold Foster. Son héros rencontrera quantité de figures du moyen-âge telles que Merlin, Arthur, Perceval ou Lancelot. Cette série durera jusqu'en 1966 alors que Vaillant est devenu « Pif».. A noter qu'un album reprenant une des aventures d'Yves le Loup a été rééditée en albums récemment.
Apparemment, le filon historique passionne Ollivier qui s'occupera des destinées de « Perceval » (toujours avec René Bastard), « d'Ivanhoé » et de « Lancelot » (avec Otellio Scarpelli) pour Mon Journal. Il signe également "Thierry la Fronde" chez le petit éditeur "OZ".
Au fil des années, on le verra très présent dans Vaillant, puis dans « Pif Gadget » qui prendra la suite de l'hebdomadaire. Il y tint même un moment le poste de rédacteur en chef jusqu'en 1958. Du côté BD, on le vit sur « Docteur Justice », « Loup Noir », « Davy Crockett », « Robin des bois », « Ragnar », « Erik le rouge », « Ayak », « Capitaine Cormoran », "Jacques Flash", « Blackstar » et « Cogan ».
Pour le même éditeur, il travaillera également pour le petit format "34" (qui deviendra "Camera 34"), mais aussi le quotidien "L'Humanité". A partir de 1978, on le verra aussi sur "L'histoire de France en bande dessinée" et "la découverte du monde en bande dessinée".
Puis les supports populaires dépérirent, les revues comme Pif Gadget s'arrêtèrent (en 1992) ainsi que la majorité des petits formats et il se reconvertit dans la production d'albums cartonnés dont la série « Barbe Rouge » (en remplacement de Jean-Michel Charlier) qui a dépassé le dixième volume. Parallèlement, il a écrit des romans pour la jeunesse chez Hachette puis des oeuvres plus personnelles dont « Ce vent qui vient de la mer » qui concilie son intérêt pour l'histoire et sa passion pour la mer, mais aussi « Les Conquérants de la Mer » ou « L'âge d'or de la Flibuste ».
Assurément, Jean Ollivier est un des grands monsieurs de la BD française, méconnu parce qu'ayant principalement oeuvré dans le domaine populaire.
Il nous a quitté le 30 décembre 2005.
Auteurs de l'article
- Dominik Vallet