X-13 (série)
X-13 | |
Scénaristes | Divers |
Dessinateurs | Divers |
Nom V.O. | Spy 13 |
Éditeur V.O. | Amalgamated Press Fleetway Publications |
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X-13 Série britannique appelée Spy 13 et parue dans la revue "Thriller Picture Library".
En France, elle est parue dans la revue X-13 chez Impéria.
L'histoire
La série
"Thriller Picture Library" était une revue d'abord nommée "Thriller Comics", créée en novembre 1951, puis "Thriller Comics Library" à partir du numéro 41 en juillet 1953, pour être de nouveau renommée à son numéro 163 de mars 1957, en "Thriller Picture Library", nom qu'elle gardera jusqu'à son arrêt en mars 1963, après 450 numéros. La revue avait ceci d'original qu'elle alternait d'un numéro à l'autre différentes aventures de héros récurrents à mesure que ces derniers avaient du succès. Le lecteur pouvait donc suivre en alternance les aventures de Robin Hood, Dick Turpin, The Three Musketeers, Spy 13, etc...
La série Spy 13, comme la plupart des autres, fut alimentée par plusieurs scénaristes et dessinateurs, et n'a donc pas d'identité graphique spécifique. Parmi les dessinateurs connus ont participé des gens comme Sergio Tuis, Ferdinando Tacconi, Reg Bunn, George Heath, Leone Cimpellin, Alberto Breccia, Antonio Canale, Aurelio Bevia et quelques autres…
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Première couverture de "Spy 13" (Giorgio De Gaspari) |
Ses adversaires sont essentiellement allemands, mais parfois aussi japonais ou plus rarement italiens, et on le devine multilingue puisqu'il communique avec eux dans leurs langues maternelles, même avec les nippons. On découvre au fil de ses aventures qu'il est aussi un parachutiste expérimenté, qu'il sait piloter, pas maladroit non plus sous l'eau, aussi à l'aise en combat à mains nues qu'avec diverses armes à feu. Mais il excelle aussi en déguisements et maquillages, sachant rapidement se faire passer pour un autre. On n'en saura pas beaucoup plus.
Il existe 56 épisodes originaux, parus entre 1958 et 1963, plus deux autres épisodes parus plus tardivement dans des numéros spéciaux ("Spy 13 Summer Special" en 1966 et "Secret Agent Picture Library Holiday Special" en 1968). Le nombre de planches par épisode est variable, ainsi on recense des histoires de 20, 32, 42 ou 64 planches. Chacune d'entre elles est une aventure spécifique, sans continuité de l'épisode précédent, sans suite dans le suivant. Si la première se déroule au moment de la déclaration de guerre du Royaume-Uni à l'Allemagne, les suivantes ne sont pas chronologiques. Le cinquième épisode se déroule même quelques années après la guerre, indiquant de ce fait que l'espion a survécu au conflit…
L'éditeur français Impéria, ayant accès au catalogue de Fleetway, y puisa bon nombre de personnages pour lesquels il créa une revue spécifique. Ainsi Robin Hood (devenu bizarrement Oliver chez Impéria, peut-être pour éviter des problèmes de droits impliquant le nom de Robin des Bois, d'ailleurs déjà utilisé par une revue de l'éditeur SER dans sa collection "Aventures épiques" ? ), Spy 13, devenant X-13, Battler Britton, Dick Daring of the Mounties, devenant Jim Canada, furent des séries phares d'Impéria.
Le premier numéro de la revue "X-13" paraît en avril 1960, pour une parution mensuelle, faisant 64 pages. Il reprend la première histoire originale. Mais dès le second, l'éditeur lyonnais ne suit pas l'ordre de parution original, ce qui n'est pas gênant dans le sens ou comme écrit plus haut, la série originale n'est pas chronologique.
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Première couverture de "X-13" (Giorgio De Gaspari) |
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Première couverture de John Steel - Special Agent (Giorgio De Gaspari) |
Lui aussi étant dans la trentaine, blond et athlétique, et agent de renseignements durant la guerre (du moins dans les 20 premiers épisodes), la supercherie n'en sera que plus aisée pour Impéria qui renomme donc John Steel en David Holden, et ce dès le N° 16 de X-13. Comme aucune des deux séries n'est chronologique, l'éditeur va mélanger les deux séries jusqu'à épuisement de leurs épisodes. De plus, la série John Steel - Special Agent n'a pas non plus de dessinateur attitré, donc la diversité des styles n'est pas un souci, et là encore, les signatures sont variées : Bill Lacey, Ron Turner, Víctor Hugo Arias…
Autre tour de passe-passe pour allonger la durée de vie de sa revue, Impéria va avoir la fâcheuse idée de couper en deux la plupart des histoires, séparées ainsi sur deux numéros, et ce dès le N° 22. Il convient aussi de préciser que l'éditeur a plus ou moins fortement censuré les épisodes des deux séries, en retouchant certaines cases, en supprimant d'autres, voire en éliminant des planches entières (voir l'exemple ci-dessous).
Montage Impéria
Le format choisi pour ces créations espagnoles est initialement de 30 planches, afin de pouvoir en proposer deux par revues, à partir du N° 68. Ils sont généralement écrits par Ramón Ortega, un scénariste prolifique que l'on retrouve dans diverses séries Impéria (Kalar, Ögan, Battler Britton, Garry, Jim Canada, Caribou… ). Les dessins sont principalement de Luis Ramos Santos, José María Ortiz, Pedro Añaños, Pedro Henares et Aurelio Beviá, également des habitués des séries de l'éditeur. Concernant le dernier, il est amusant de constater qu'il aura dessiné aussi bien des épisodes anglais originaux que des épisodes espagnols, le dessinateur ayant toute sa carrière travaillé pour des agences qui fournissaient alors les marchés du petit format britannique comme français.
À partir du N° 239, les récits passent à 45 planches, les revues proposant alors le plus souvent un seul épisode, tandis que le reste du contenu est du rédactionnel et des récits complets. Puis la revue passe à 132 pages, au N° 272, et redevient mensuelle. Nous sommes en 1972, année à partir de laquelle l'éditeur ne va plus proposer que des rééditions des récits précédents, capitalisant sur les épisodes Fleetway comme espagnols. Les anciens récits proposés en deux parties sont réassemblés en une seule, et parfois voient leur titre changer afin de les faire passer pour des inédits. Une filouterie de plus de l'éditeur, mais pas la dernière…
En effet, Impéria va aussi réutiliser des épisodes en renommant le héros Rudy Brett alias Rex Agent Secret, fabriquant ainsi une fausse série dont les quelques épisodes falsifiés sont parsemés dans diverses revues.
La revue X-13 est stoppée en juin 1986, lorsque l'éditeur cesse ses activités. C'est l'un de ses titres ayant eu le plus de longévité, totalisant 442 numéros, derrière Buck John (613), Kit Carson (552), Tex Tone (526), Battler Britton (471), Oliver et Garry (456).
Un mot sur les couvertures : les premiers numéros reprennent les illustrations d'origine Fleetway accompagnant les récits de Spy 13 comme de John Steel, signées par des gens comme Giorgio De Gaspari, Nino Caroselli, Mike Western, Pino Dell'Orco, Alessandro Biffignandi… Mais très vite Impéria va faire appel à son illustrateur maison, Rino Ferrari, et ce dès le N° 19 d'août 1961. D'abord en alternance, puis rapidement en exclusivité.
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Première couverture signée Rino Ferrari |
Parutions
- Zorro Spécial N° 7
- X-13 442 numéros d'avril 1960 à juin 1986
Lien externe
Auteur de l'article
- Dominik Vallet
- Doc Mars